Dans les jardins

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Assez surprise par cette découverte, je fus tirée de mon moment de torpeur par Serdur, qui me secoua légèrement l'épaule.

- Tout va bien ? Demanda-t-il.

- Cette femme... Je la connais.

Je lui désignai le tableau.

- Dora ? Oui, c'est ma marraine.

Hum. Trop de coïncidences.

J'essayai de ne pas avoir l'air trop intriguée. Manque de bol, Serdur s'en aperçu.

- Comment la connaissez vous ? Demanda-t-il.

- Eh bien on s'est rencontrées à mon arrivée. On peut dire qu'elle est...

- Spéciale ? ria l'aigle.

- C'est le mot oui !

Je regardai son visage. Il était éclairé par le bonheur.

Ses grands yeux jaunes remplis par la joie.

J'observais les autres tableaux, une autre femme était représenté, proche du portrait de Dora.

Une truie avec une paires de lunettes, à la peau rose et ridée, habillée d'une grande robe à carreaux. Et deux grandes ailes de libellules dans le dos. Une fée elle-aussi. Comme Dora.

- Et elle, c'est aussi c'est votre marraine ?

- Oui, dit Serdur, en regardant le portrait. C'est Charlotte. Mon père l'a choisie avant ma naissance. et ma mère a demandé à Dora. Je les aimes beaucoup toutes les deux.

Je lui trouvais un air tellement nostalgique.

Nous marchions ensemble tranquillement, et une horloge sonna quatorze heures.

- C'est l'heure de rencontrer ma mère. Elle est très agréable vous verrez.

Il m'invita à sortir par une porte vitrée.

Les jardins étaient ensoleillés et la chaleur se faisait sentir.

Je sortis mon éventail et l'agitait légèrement pendant que nous marchions.

Si la demeure était splendide, les jardins paraissaient véritablement magiques.

Très vastes, ils se composaient de larges pelouses, et de parterres de fleurs, agrémentés de statues en marbre blanc, de kiosques en bois et de fontaines magnifiquement ouvragées.

Je marchais aux côtés de Serdur sur un chemin pavé gris, vers un groupe de femmes qui marchaient au loin.

Mon estomac et mon coeur se serrait. Je priais intérieurement pour que tout se passe bien.

Nous approchions à quelques mètres des femmes. Toutes très élégantes et bien coiffées, dans des robes de cour du même style que la mienne.

Toutes d'âges différentes, par mis leurs tenues colorées, une se démarquaient des autres.

Un peu plus grande que moi, âgée d'environ cinquante ans, une buse au plulage couleur rouge-marron portait une robe d'un noir de jais
très profond.

Un chignon de plumes relevé sur sa tête, et des yeux brun perçants.

Quand elle nous vit arriver face à elle, son bec souria.

Serdur et moi firent la révérence d'usage.

- Mesdames, mère, je voudrais vous présentez...

Oups, j'avais oubliée de lui dire mon nom d'emprunt.

- Comtesse de la Ronce madame, dit-je. Pour vous servir.

Dark Dove {Pause} Où les histoires vivent. Découvrez maintenant