Message

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Marjorie. Même Jour. Même Endroit.

- Rafraîchis-moi la mémoire.

- Putain Marjo, tu as fait quoi de tes neurones ?

Je réponds par un soupir plein de dédain.

- Pavel Esposito. Il est premier maître. Grand, musclé, à l'accent qui fait tomber plus de petites culottes que Brad Pitt lui-même...

Définitivement non. Je ne remets pas.

- Je l'ai déjà rencontré ?

- Non. C'est pour ça que je t'appelle. Je l'attends là. Mais comme d'hab, il est à la bourre...

Mon cœur s'accélère. Mes neurones retrouvent une activité soudaine.

Que vient de dire mon frère ?

Grand, accent, beau et en retard ?

Ça ne vous rappelle rien ?

Oh putain... !

Serait-il possible que par le plus grand des hasards mon Neptune soit Pavel, l'un des meilleurs potes de mon frère ?

- Heu...

- Bon, Marjorie, on arrête de jouer au con, tu veux bien ? Qu'est-ce qui se passe ? Tu n'es clairement pas dans ton état normal.

- N'importe quoi...

- Ah oui ? Pourquoi tu ne m'as pas encore demandé alors s'il aimait jouer avec des cordages... ?

Vite une idée... Mon frère fait partie de la police militaire. Il est déjà lieutenant. Et autant vous dire qu'il renifle les mensonges mieux que les chiens du service antidrogue, l'héroïne.

- Gasp, il n'y a rien, je te dis. Je sors juste d'un shooting et ça n'était pas prévu. Ma journée est bousillée et je n'ai pas avancé sur tout ce que j'avais à faire.

J'ai adopté mon ton calme et froid. Ma posture de dominante se fait sentir immédiatement. Gaspard sait qu'il ne doit pas aller plus loin. Après... Et bien je ne réponds plus de rien.

Il renifle.

- Merde. Tous les troufions vont encore avoir ta photo sur leur mur dans leur chambrée... Merci du cadeau...

- Désolée. Maddox était véritablement dans la mouise. Il lui fallait un top. Je passais dans le coin et voilà...

- Le Général va en faire une jaunisse, tu en as conscience ?

Je m'arrête de marcher une minute. Déjà parce que je suis arrivée à la boutique et puis parce que l'évocation de mon père a le don de me hérisser le poil... Deux dominateurs dans une même famille et c'est le carnage assuré pour les repas du dimanche.

- Il s'en remettra.

- Négatif. Tu sais pertinemment qu'on va en entendre parler pendant des mois.

- Je m'en tape le coquillard.

- Je préfère faire comme si je n'avais rien entendu. Bon alors, tu veux le rencontrer ou pas ?

- Tu cherches à me caser ?

- À trente ans, il serait temps que tu te ranges des voitures non ?

- Tu me fais quoi Gasp, là ? Tu te crois en mission ?

- Je veille au grain c'est tout. J'aime autant te savoir casée avec quelqu'un que je connais plutôt qu'avec un type sorti de nulle part...

Pincement au cœur.

Fire Crush - Edité et en vente-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant