Tsunami

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Marjorie. Même jour. Chambre d'hôtel de Neptune.

Ce mec, que dis-je ce Dieu au corps de rêve, me rend complètement folle. En sa présence, je perds toute logique, toute mesure. Je ne sais plus qui je suis et encore moins ce que je fais. Moi, qui suis un mythe de retenue, de contrôle et de maîtrise, je me découvre soudain des envies irrépressibles de douces folies... C'est ironique quand on sait que ma boutique s'appelle justement « Aux douces folies de Marjorie. »

Prémonitoire peut-être...

Nous descendons enfin de ce foutu ascenseur au troisième étage. Les portes se sont à peine refermées que Neptune me colle contre le mur pour m'embrasser de plus belle. Sa langue et son haleine m'envahissent et me font perdre totalement les pédales. J'essaie de reprendre le contrôle du jeu mais il tient mes poignets dans ses grandes mains calleuses.

- Non, non, non, Vous ne voudriez pas que je vous attache à la grande vergue quand même ? me demande-t-il entre deux respirations.

Je grogne et préfère me frotter outrageusement à son érection impressionnante. Il rit de mon audace quand une porte claque nous faisant sursauter. Puis nous repartons vers le fond du couloir. Neptune ouvre sa porte, me pousse dans la chambre et referme d'un coup de pied tout en s'avançant vers moi. Je recule, plus par défi que par peur de ce que je m'apprête à faire.

Sa posture vient de changer brusquement. C'est comme s'il était devenu plus grand, plus massif. J'ai devant moi, l'homme habitué aux caprices de l'océan. Celui qui a l'habitude de louvoyer sur les flots et qui ne s'en laisse pas compter.

- Alors comment c'est passé votre nuit, Déesse ? me demande-t-il dans un grondement.

Je défais un premier bouton du corsage de ma robe en plantant mon regard dans le sien. Son vert a viré en un noir profond et chargé de désir. La bosse dans son pantalon m'en dit long sur notre situation commune...

- Difficile... je réponds.

- Vous avez pensé à moi ?

Je défais un deuxième bouton. Il fait un pas.

- Oui.

- Racontez-moi.

Le troisième bouton saute et le haut de mon soutien-gorge saumon apparaît. Il fait un autre pas en avant. J'inspire doucement.

- J'ai dû m'offrir un orgasme toute seule...

- Comment ?

Le dernier bouton cède sous la pression de mes doigts. Je dégage doucement une épaule. Neptune arrive enfin jusqu'à moi. Il saisit ma taille et me plaque contre son ventre chaud et dur. Il pose ses lèvres, juste sur l'arrondi de mon épaule. Son souffle est brûlant.

- Comment Diane ?

Je halète sous l'assaut de sa bouche qui remonte doucement dans mon cou avant de redescendre vers ma poitrine. Je laisse courir ma main sous son tee-shirt et... Mon Dieu je jurerai que son corps est fait du plus pur marbre de carrare, tellement les muscles de son dos que je parcours, sont durs et bien dessinés...

- J'ai rêvé de votre bouche sur moi...

- Où ?

Il me dénude complètement le buste et fait sauter dans un geste expert l'attache de mon soutien-gorge qui disparaît dans un frou-frou sur le sol. Ma poitrine ainsi libérée, jaillit pour mieux se retrouver prisonnière de ses immenses mains. La callosité de ses paumes m'électrise et me brutalise, tout en même temps qu'elle m'excite. Mon sang bouillonne.

- Partout.

- Partout, c'est vaste. Précisez.

Il fait rouler mes tétons entre ses doigts et lèche d'un coup de langue habile le lobe de mon oreille.

Je gémis.

- Oh putain...

- Alors Diane ? Où voulez-vous ma bouche ?

Mais je suis incapable de lui répondre, car il a descendu sa main bien plus au sud. Ses doigts sont remontés sous ma robe et se sont insinués sous mon string minimaliste. Ils ont trouvé mes chairs gonflées et mouillées et jouent avec d'une façon juste insupportable.

- Bordel, j'adore quand vous gémissez contre moi.

Et alors qu'il me propulse lentement mais sûrement vers un plaisir phénoménal, il s'arrête, me soulève comme si je ne pesais rien et me pose sur le meuble de l'entrée. Je m'agrippe à ses cheveux couleur miel décolorés par le soleil du grand large. Je m'enivre de son odeur de sel et de citron. Il remonte brutalement ma robe sur mes cuisses, écarte d'autorité mes jambes, fait claquer le string d'un geste sûr et plonge dans la moiteur de mon sexe.

Je crie, je tremble et je supplie. Oui, moi Marjorie Huntress Constance, je supplie un homme de continuer. Je suis devenue un pantin entre ses mains. Il suce, tète, lèche et joue avec mon clitoris comme aucun autre homme n'a su le faire avant lui. Et chaque fois que j'approche de la délivrance, il s'arrête un court instant avant de recommencer plus brutalement encore. Il rajoute deux doigts au fond de mon intimité allant chercher des recoins nerveux que je ne me connaissais pas. L'orgasme qui se forme est comme un tsunami. La houle reflue loin, loin, loin... Longtemps, longtemps, longtemps... Et la vague monte, monte, monte... Je suis en train de me consumer et ça me fait presque mal tellement mon désir de le sentir en moi est puissant.

Et puis il se redresse. Il plante son regard sombre d'un désir au moins aussi ombrageux que le mien. Il ouvre rapidement sa braguette et sa monumentale érection sort. Je comprends soudain qu'il ne porte pas de sous-vêtement.

JE suis au paradis. Non, je suis en enfer.

Cet homme m'emmène dans les deux à la fois. Il est le mélange parfait d'autorité et de bienveillance. De brutalité et de douceur. D'épice et d'amertume. Il est l'équilibre quand je suis l'extrême.

J'attrape d'une main sûre, son sexe, et commence un langoureux va-et-vient. Il est au bord de l'explosion et son gland goutte déjà d'un plaisir trop longtemps retenu pour lui aussi.

Il sort un petit carré d'argent de sa poche, le déchire d'un coup de dent et le déroule sur lui. Il ne m'approche pas et se masturbe sous mes yeux.

- Et maintenant Diane vous feriez quoi à ma place ?

Ses mots ont pour effet immédiat d'envoyer une autre boule de feu directement dans le brasier qui alimente ma jouissance future.

Le con !!!!!!!!!!!!!!

Il sait jouer. Je dois le lui reconnaître.

J'écarte un peu plus les jambes et caresse mes cuisses du bout des doigts dans un geste délibérément provocateur.

- Je crois que je fonctionnerai à l'instinct. Primaire et animal.

- Bonne réponse, grogne-t-il tout en en prenant d'un coup fluide et puissant.

Et là, c'est une apothéose de sensations. J'ai l'impression qu'il m'écartèle. Mais la brûlure fait bientôt place à quelque chose d'encore plus... Tout. Est-ce que c'est parce que je ne sais pas qui il est ? Est-ce que c'est parce que j'ai comme l'impression que mon corps, lui, l'a reconnu comme étant celui que j'attendais ?

Je ne sais pas. Je ne sais plus. Je n'arrive plus à penser. Je me suis déconnectée de la réalité pour ne faire plus qu'un avec lui.

- Tu es tellement serrée, tellement brûlante... Tu vas jouir pour moi, Diane. Sur moi. Autour de moi.

J'ai un hoquet sous ses coups de boutoirs toujours plus puissants.

- Maintenant Diane !

Et pour la première fois de ma vie, j'obéis.

Je hurle en explosant. Littéralement.


Fire Crush - Edité et en vente-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant