Fire Crush - Edité et en vente-

Sur la route

Marjorie. Brest. Sur la route de La Recouvrance.

Neptune m'entraîne à sa suite vers sa voiture de location sur le parking. Une BMW noire rutilante dont il fait gronder le moteur, une fois que nous sommes à bord...

- Tu aimes les gros moteurs, on dirait ? je lui demande taquine.

- J'adore tu veux dire, dit-il en passant la seconde puis la troisième et nous faisant sortir de l'aéroport.

Nous filons vite. Je découvre les paysages bretons et l'odeur salée de mer, portée par le vent d'ouest qui entre par ma vitre ouverte. Neptune pose sa main sur mon genou et fait courir son index sur l'intérieur de ma cuisse. Je gigote et me retient pour ne pas lui écraser les doigts entre mes jambes tellement le désir qui afflue dans mon petit tangua me secoue. Si ça ne tenait qu'à moi, je le forcerais à arrêter la voiture et je grimperais sur ses genoux jusqu'à nous envoyer loin tous les deux au paradis de l'île merveilleuse...

Mais en attendant, notre cher Neptune a un peu trop mené la barque. Il est grand temps que je reprenne les manettes du contrôle moteur, que dis-je du Chadburn...

Je détache ma ceinture et le clic résonne dans l'habitacle. Neptune me jette un regard en coin et se demande probablement ce que je suis en train de faire. Je pivote d'un quart de tour vers lui, me lèche les lèvres et lui demande :

- Jusqu'à quel point sais-tu garder le contrôle ?

- Oh non, Diane... Même pas en rêve...

Ma main droite passe sous son polo noir et commence à caresser son ventre plat. Je sens chacune des bosselures de ses abdominaux d'acier. La ligne de poils sexy qui descend vers la septième merveille du monde, se hérisse à mon contact. J'adore sentir ses muscles se tendre à mon approche. Il remue sur son siège parfaitement conscient de ce que je vais faire. Je fais sauter le premier bouton de sa braguette. Il expire son air lourdement et crispe ses mains sur le volant.

- Je. Vais. Te. Rendre. Dingue.

Je ponctue chaque mot de l'ouverture d'un nouveau bouton. Neptune serre les mâchoires. Une veine palpite à sa tempe. Il tend sa main vers mon visage et caresse ma joue.

- Tu en as tant envie que ça, Diane ? me dit-il de sa voix basse autoritaire.

- Oh que oui...

- Prends-moi bien au fond alors, ma Déesse.

Alors que je plisse des yeux et humidifie mes lèvres d'un coup de langue, il me scrute intensément. Il touche délicatement le bouton d'allumage de la radio et une vieille chanson que je n'avais plus entendue depuis des années retentit : Sadness de Enigma.

- Sssss... Sexy, voluptueux et diabolique, je lui dis.

- Comme toi, me répond-il.

Neptune dégage lui-même totalement son sexe de son carcan de toile. Le fait qu'il ne porte pas de sous-vêtement va grandement me faciliter la tâche. Il se prend bien en main et se caresse doucement devant mes yeux gourmands, la main gauche toujours sur le volant. Il suit étrangement le rythme de la musique hypnotique. Je n'en peux plus. Je plonge vers ce magnifique sexe dressé et m'arrête juste à quelques millimètres de lui.

Je lèche doucement la goutte de plaisir qui suinte de son gland et souffle dessus immédiatement après, provocant chez mon beau capitaine, un sursaut d'impatience.

- Ce n'est pas gentil de jouer comme ça... gronde-t-il.

Il passe sa main calleuse dans ma nuque et appuie dessus pour me forcer à le prendre en bouche. Un besoin animal s'empare alors de moi. Cette fois, c'est moi qui le baise. J'entrouvre mes lèvres et le laisse entrer tout entier. J'enveloppe son sexe turgescent qui goutte toujours d'excitation de ma langue et je commence un va-et-vient délicieusement cruel tellement j'y mets de la lenteur. Neptune lâche un soupir entre ses dents.

- Putain ! s'exclame-t-il alors que je l'enfonce encore plus loin dans ma gorge.

Cette fois c'est moi qui gémis autour de lui tellement j'adore le voir lutter pour ne pas perdre le contrôle et pour garder le cap. Les vibrations de mon gémissement autour de sa queue ont pour effet immédiat de le faire se gonfler un peu plus entre mes lèvres. Je sais qu'il ne pourra plus tenir très longtemps, alors j'accélère le rythme.

Encore, encore et encore...

Plus loin, plus loin, toujours plus loin...

Et je sens que ça monte, monte, monte...

Jusqu'au point culminant de la vague.

Tout reste en suspens une courte seconde qui est aussi la plus longue et puis...

Je saisis délicatement ses testicules.

Alors, la vague retombe, retombe et retombe...

C'est une véritable déferlante de tourbillon et de mousse d'écume...

Neptune laisse un long cri de jouissance jaillir de sa poitrine. Je lèche une dernière fois son membre magnifique et me redresse un sourire sur les lèvres et une envie au fond de ma culotte.

Sa respiration a du mal à se calmer. Son regard s'est fait ombrageux. Je n'ai absolument pas apaisé l'incendie en lui. Bien au contraire. Je viens d'allumer la mèche au beau milieu de la Sainte-Barbe. Pour ceux qui ne connaissent pas ce terme, il s'agit de l'endroit où était stockée la poudre sur les bateaux des temps anciens...

Je vous laisse imaginer...

Neptune enclenche brusquement le clignotant et appuie sur l'accélérateur, me plaquant au fauteuil de cuir de la BMW. Il bifurque de notre chemin initial et nous mène à toute vapeur dans un recoin perdu de la campagne brestoise. Lorsque nous sommes perdus au milieu de nulle part, il arrête la voiture dans un crissement de pneu. Il tire brutalement le frein à main et descend en claquant la portière. Il fait le tour par-devant, ses yeux verts plantés dans les miens, son jean toujours déboutonné, son sexe à nouveau bandé et fier, et sa main qui caresse doucement le capot noir...

Quelqu'un a-t-il déjà vu une image aussi sexy, putain ?

Cet homme me fait chavirer... Me fait sombrer... Me fait tanguer...

Je ne peux m'empêcher de me recroqueviller sur mon fauteuil à l'idée de la petite vengeance que son cerveau de pirate doit ourdir à mon encontre. Il sort de mon champ de vision pour aller chercher quelque chose dans le coffre. Il revient et ouvre ma portière. Il se penche vers moi sa main accrochée au montant, et ses lèvres se retrouvent dans mon cou qu'il commence à suçoter.

Je frissonne.

- Tu. Vas. Me. Le. Payer.

D'un seul coup, il se redresse et il tire mes jambes vers lui. Je crie de surprise. Il m'a fait pivoter et m'a fait allonger dans un seul et même mouvement. J'ai la tête et le haut du buste sur son fauteuil. Le pommeau du levier de vitesse dans le creux du dos et mes fesses sur mon assise. Il me débarrasse de mes talons, puis de mon jean. Le cuir du siège couine sous ma peau quand je me tortille. Il dépose une pluie de baisers depuis ma cheville jusqu'à mon mont-de-Vénus. Puis il remonte par-dessus mon bustier rouge sang et m'embrasse tout en faisant se dérouler quelque chose à côté de ma tête. Je tourne les yeux et découvre une corde noir ébène...

Neptune saisit mes poignets et me les attache solidement avant de finir par un nœud à la poignée de la portière. Je suis sa prisonnière.

- Tu es si belle Diane.

- Neptune ?

- Oui, Diane ?

Je déglutis.

- Maintenant, tu vas hurler.