Rêve de pirate

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Marjorie. Même Jour. Paris.

Je dois batailler ferme pour qu'Adrien entende mon point de vue. Mais il finit par entendre raison, bien que je vois très clairement qu'il va enquêter de son côté. Nous nous séparons sur une dispute. Super, après Gaspard, voilà que je me mets Adrien à dos.

J'ai toujours vécu dans la dure réalité du « terre à terre » tout militaire de notre famille. Est-ce trop demander que de me laisser rêver pour une fois ?

Pour une fois, que je peux être plus qu'une princesse ! Une Déesse !

Laissez-moi rêver. Oui laissez-moi rêver...

Je sais que vous pensez que je suis ingrate au regard de ma vie de mannequin et de tout ce que cela m'a offert. Mais ce n'est que de la poudre aux yeux, des paillettes, des dorures... Il n'y a que du superficiel. Les gens se foutent bien de savoir si on a un cerveau et des sentiments du moment qu'on fait rêver. Mais nos rêves à nous, qui s'en soucient ?

Alors oui depuis peu, j'ai l'impression d'une vraie bouffée d'air frais. Je ne me rendais pas compte à quel point ma vie était terne et trop bien rangée. Neptune a véritablement tout changé. Il m'a permis de remettre en question certains aspects de ma vie.

Et je défis qui que ce soit de me dire qu'il n'aurait pas fait la même chose à ma place !

On a toute en nous des rêves d'aventures remplis de beaux gosses un peu machos, très arrogants, un brin mégalo mais qui cachent un cœur tendre et une sexualité torride. L'œstrogène qui constitue nos cellules de femelles est immanquablement attiré par ça : le beau pirate qui fait chavirer nos cœurs et déchire nos petites culottes...

Et moi, je devrais dire non à tout ça, sous prétexte que je ne connais pas son nom ?

Mon cul oui !

Hors de question !

C'est mon Neptune à moi. Qu'il soit Pavel, Giuliano ou bien Nevan, ou bien qui que ce soit d'autre, pour le moment je m'en fous. Ce que je veux c'est son corps sur le mien. Je veux qu'il m'attache avec ses beaux nœuds de marin dont il a le secret. Je veux qu'il m'utilise pour son bon plaisir et qu'il me dise des mots très coquins dans le creux de l'oreille. Je veux qu'il me fasse tout un tas de choses extrêmement cochonnes et encore plus si possible... Je veux...

Bordel ! Où est ma saloperie de téléphone portable ?

Je me jette sur lui et tape frénétiquement un message.

[Neptune au secours ! SOS ! Une femme à la mer ! D.]

Pas plus deux minutes ne s'écoulent avant qu'il ne me rappelle directement.

- Diane ? Qu'est-ce qui se passe ? Tout va bien ?

Sa voix m'apaise instantanément et glisse sur moi comme une pluie chaude d'été.

- Non, ça ne va pas, je réponds. Vous n'êtes pas là et je suis en train de totalement perdre pied. Je coule.

Il rigole doucement et je visualise derrière mes yeux fermés, son regard vert rieur et bienveillant.

- Vous aussi vous me manquez Diane.

- Quatre jours c'est trop long. Je ne pourrais pas tenir sans vous voir. Sans vous toucher.

- Je sais, j'ai le même problème.

Silence entre nous. Juste nos respirations haletantes de désir frustré dans le combiné.

Une boule de feu descend entre mes cuisses. Mes mains tremblent. Ma peau se couvre de chair de poule.

Et puis soudain, la même idée nous traverse au même moment. Nous demandons simultanément :

Fire Crush - Edité et en vente-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant