Petit glossaire maritime...

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Neptune. 12h30. Petit Palais. Paris.

Quand j'ai reçu ce matin, le texto de Diane, mes pensées sont parties dans des directions qu'il a fallu que je censure immédiatement. Peine perdue. Ma queue était déjà dure et prête à l'emploi.

Dommage que je me sois réveillé seul. Il m'a fallu une heure sous une douche glacée à énumérer tous les types de nœuds de marine connus pour pouvoir enfin enfiler mon pantalon.

Vous ai-je dit que je ne portais pas de sous-vêtement ?

Non ? Et bien c'est fait. Vous pouvez considérer que nous sommes intimes maintenant.

Si je n'ai pas répondu à Diane de suite, ce n'est pas parce que je voulais faire monter la pression, mais bien parce que je me suis forcé à réfléchir à comment je pourrais caser une rencontre avec elle dans ma journée... Parce que c'est clair, il faut que je la voie et que je passe du temps avec elle. J'ai besoin de sentir à nouveau ses lèvres sur les miennes et sa peau douce sous mes mains calleuses...

Elle m'a dit qu'elle obéirait à mes injonctions. J'ai hâte de voir si c'est vrai. Je fais le point sur mon planning de la matinée. Si je me dépêche, je pourrai voir tout le monde. Je pourrais éventuellement remettre, la réunion de 15 heures à plus tard, mais il faut absolument que je sois à Brest ce soir. Et mon vol décolle de Paris Orly à 19 heures Dans cette configuration, il faut que je décommande mon rendez-vous de midi.

Je grimace. J'espère que mes amis comprendront. Et puis, pour une fois j'ai envie de penser à moi. J'en ai besoin. J'ai besoin de Diane.

Je m'organise donc en conséquence faisant au mieux de mes possibilités. Ce qu'il fait que je n'ai pu lui envoyer un message que vers 12 h 30.

Putain ! J'espère qu'elle va venir !

J'attends devant le musée du Petit Palais en essayant de masquer mon impatience. Je tente d'imaginer ce qu'elle va porter. Ce sera bien sûr beaucoup moins osé que la tenue dans laquelle je l'ai trouvée dans l'ascenseur, mais bizarrement ça m'excite plus. Je m'imagine l'amener dans mon hôtel et la déballer comme un paquet cadeau...

Mon téléphone bipe.

[Besoin d'un peu de temps pour arriver. Merci de différer votre accostage de quelques minutes... D.]

Je secoue la tête, amusé. On a étudié le vocabulaire marin ?

[Hors de question. Je risque le démâtage. Merci d'accélérer et de voguer toutes voiles dehors. N.]

[Je m'en voudrais d'une avarie aussi grave. Gardez le cap. J'arrive dans votre sillage. D.]

J'explose de rire. Cette femme est juste incroyable. Et elle parle le marin grivois...

Mon Dieu, il faut qu'elle finisse dans mon lit. C'est une obligation.

Nouveau bip.

[2 minutes avant de mouiller... L'ancre bien sûr. ;-) D.]

Juste ciel !

Effectivement, la voilà dans une petite robe fluide d'été bleu ciel. Elle porte au pied des ballerines assorties. Ses cheveux blonds sont ramenés en un chignon lâche et de grandes créoles d'argent encadrent son fin visage.

Elle est magnifique.

Nombre d'hommes se retournent sur son passage alors même qu'elle traverse la rue. Diane me repère soudain et nos yeux s'accrochent. Un sourire s'étire sur son visage et il me semble voir ses joues rosir de la plus délicieuse des façons...

Fire Crush - Edité et en vente-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant