Pêché de colère

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Neptune. Même soir. La Recouvrance.

Diane me regarde de ses grands yeux marron. Elle affiche un regard de joueur de poker. J'ai essayé d'être honnête tout en n'en révélant pas trop. Je ne veux pas la perdre, pour des conneries, avant même que nous ayons essayé de construire quelque chose, elle et moi.

Mais qu'est-ce que je raconte ?

Construire ? Mais construire quoi au juste ? Je ne sais même pas comment elle s'appelle...

Ouais, c'est ça marrez-vous...

Je me raidis et ferme les yeux en soupirant. Dans quel vaste merdier, je suis encore parti me fourrer ?

Pourquoi j'ai lancé ce jeu déjà ?

Ah et dans la très longue liste de mes questions et de mes choses à faire, rappelez-moi aussi, de démonter la tronche de Mars...

Je sens une main sur mon visage, des lèvres sur les miennes. Je me laisse faire. Diane se rapproche de moi jusqu'à me coller. Elle remonte ses mains dans ma nuque jusque dans mes cheveux et tire dessus sans ménagement. J'ouvre les yeux. Son regard est dur, féroce et rempli de désir.

- Ce soir, c'est moi qui tiens la barre, matelot. Tu te sens d'attaque ? me dit-elle tout en mordillant ma lèvre, un peu fort.

Je recule la tête légèrement, mais très étonnamment, elle développe une poigne de fer.

- Qu'est-ce que tu veux dire par là, Diane ?

- Que tu n'as pas le choix. Cet après-midi, tu m'as punie pour mon orgueil. Moi je vais te punir, pour ta colère.

- Pourquoi ?

- Parce que tu en as envie, me dit-elle en déposant un baiser sur ma clavicule. Parce que tu en as besoin aussi, poursuit-elle en descendant vers mes pectoraux.

Mon pantalon se tend.

- Pourquoi la colère ?

- C'est toi qui l'as laissé échapper... Si je t'ai bien cerné, je dirai que tu as fait des choses sous l'effet de la colère que tu regrettes aujourd'hui. Vrai ?

Elle suçote mon téton et pince le deuxième avec ses doigts.

- Vrai.

- Si tu étais à ma place, Neptune, que ferais-tu à ce si vilain garçon qui a fauté ?

Je me mords la lèvre. Je n'ai pas envie de lui céder le contrôle. Alors que je tente de reprendre la main, elle me fait une clé au bras, passe sa jambe derrière mon genou et me fait tomber au sol, comme un vulgaire fétu de paille soufflé par le vent d'Est... Elle se retrouve à califourchon sur moi, m'enserrant dans ses cuisses avec une force peu commune.

- Tutttt... Vilain, vilain, vilain... Je ne t'ai pas donné mon autorisation.

Elle me griffe la poitrine de haut en bas, comme une chatte le ferait avec un poteau en corde...

C'est délicieusement sauvage.

- Tu. Vas. Apprendre. À. Te. Contrôler.

- Jamais, je dis en essayant de la retourner.

Elle se laisse faire, mais je ne sais pas comment elle fait, mon élan combiné au sien, lui permet de reprendre le dessus instantanément.

- Tu. Vas. Apprendre. À. Gérer. Ta. Colère.

Elle pose sa bouche à la base de mon cou et me mord violemment avant de me faire un suçon de la taille d'une assiette. J'ai beau essayer de me dégager, elle attrape mes mains et les maintient plaquées au sol.

- Tu. Vas. Me. Regarder. Me. Donner. Du. Plaisir.

Chaque mot qu'elle prononce, envoie un peu plus de sang dans ma queue. Je sens son sexe trempé qui frotte sur mon érection à travers mon pantalon.

- Interdiction. De. Toucher.

Elle lâche mes mains et hausse un sourcil interrogateur en attendant de voir si je vais obéir...

Et vous savez quoi ?

Ouais, c'est ça. J'obéis.

Bordel. Je suis vraiment dans la merde.

Elle sourit. Ses yeux marron virent au noir. Soudain, elle exsude une sensualité brute et vicieuse qui m'excite un peu plus. Elle passe par-dessus sa tête mon sweat qu'elle jette au sol. Elle commence à onduler des hanches sur mon bassin, frottant douloureusement mon pieu en transe. Elle passe lentement ses mains sur son corps, agaçant ses tétons, les faisant rouler entre ses doigts fins, les pinçant, les tirant... Ils rosissent et rougissent jusqu'à devenir d'un rouge carmin qui me fait perdre toute envie de lui résister.

PUTAIN. DE. BORDEL. DE PUTAIN DE MERDE.

Mon excitation monte encore d'un cran si c'est possible. Je vais finir par transpercer mon pantalon.

Diane m'offre un tableau d'une lascivité extrême. Elle ose avec moi ce qu'aucune autre femme ne m'a jamais offert à présent : une intimité personnelle. Oui personnelle.

Avoir une intimité avec quelqu'un c'est une chose, mais là cela va plus loin. Beaucoup plus loin. Elle m'utilise comme un vulgaire sex-toy. Pour se donner un plaisir qu'elle aurait pu se donner seule, dans l'intimité de ses fantasmes et d'une chambre d'adolescente...

Elle est juste sublime d'érotisme cru et vrai.

Diane ondule de plus en plus vite sur moi. Elle va chercher son clitoris avec son index et commence à se titiller doucement, puis de plus en plus vite. Elle gémit et se cambre en fermant les yeux.

Ma respiration devient de plus en plus saccadée, mes muscles me font mal tellement je suis raide de l'attente qu'elle me fait subir. Soudain, elle enfonce un doigt en elle en haletant, le ressort mouillé de son jus sucré et le passe sur mes lèvres. Je le lape d'un grand coup de langue, comme l'assoiffé au milieu du désert. Diane ne prononce pas un son. Juste quelques soupirs tentateurs...

Je ne rêve que de voir la jouissance envahir son regard, et son corps. Je l'anticipe même. Elle en trempera mon pantalon. Je suis sûr que je ressentirai ses spasmes même si je ne suis pas ancré en elle...

Un voile de sueur commence à recouvrir son corps faisant perler de milliers de gouttes diamantines, sa peau dorée. Je suis au bord de l'explosion atomique. Une réaction en chaîne a été enclenchée et rien ne pourra plus l'arrêter.

Je suis en train de devenir fou. Bon à mettre à l'asile dans une cellule capitonnée de quatre par quatre. Je serre tellement fort mes poings pour me retenir de la toucher, que j'arrive à en transpercer mes cales.

La colère monte en moi par vague.

Je la déteste de me faire ça. Mais je l'admire aussi. Mais surtout je la déteste.

Putain je la hais même.

Mais je n'ai jamais autant désiré m'enfoncer dans une femme qu'à cet instant aussi. Et je sais que quand elle me l'autorisera, ce sera l'heure de l'apocalypse.

Soudain, elle se couche en arrière sur mes jambes et m'offre une vue imprenable sur son sexe dégoulinant. Ses chairs sont tellement gonflées, tellement brûlantes que j'en sens la chaleur jusque sur mon visage.

Son pouce revient chercher son clitoris pour ne plus le lâcher et je peux, alors visualiser chacune des étapes de son orgasme. Jusque-là seule ma queue avait eu ce privilège. Mais cette vision-là... Je vous jure, c'est la plus belle chose que j'aie jamais vue.

Diane crie, soupire, geint, gémit, se cambre et se tortille ravagée par les secousses de sa jouissance. Et quand enfin, sa tempête intérieure se calme, elle se redresse, m'embrasse et commence à descendre le long de mes jambes pour m'ôter mon pantalon.

La Bête jaillit prête au festin.

- C'est bien tu as été bien sage. Maintenant, tu as le droit de jouir. Toute la question est de savoir comment. Qu'est-ce que tu ferais à ma place Neptune ?


Fire Crush - Edité et en vente-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant