Pauline Toretto (tome 2)

Chapitre 9: Discussion avec Letty et Shaw

Letty me conduisit dans une sorte de zone industrielle abandonnée. Nous nous garâmes et nous descendîmes de la voiture.

-Tu passes trop vite les rapports, dis-je avec un sourire. Tu avais déjà du mal avec ça à l'époque.

-C'était pour que tu freines.

-Tu perds en traction et l'arrière chasse. J'ai vu.

-Tu sais comment je conduis mais tu ne me connais pas, déclara-t-elle sérieusement.

-Comme on dit chez nous, dis moi comment tu roules, je te dirais qui t'es.

Je commençais à marcher vers sa caisse avant de dire :

-Une V8. Bonne voiture. T'as toujours aimé ce qui était musclé.

-Qui es-tu merde ! S'écria-t-elle. Pourquoi tu me connais autant ?

-Je te l'ai déjà dit. Je m'appelle Pauline Toretto, mais dans le milieu on m'appelle Paul. Et je t'ai pris sous mon aile quand tu avais 14 ans. Ton père te tapait et tu avais fugué de chez toi quand Dom t'a ramené chez nous. Je t'ai tout appris. Tu étais ma sœur. Mais tu me considérais comme ta mère.

-Alors, si je suis ta sœur, pourquoi tu n'es pas venue quand j'ai perdu la mémoire ? Hein ?

-Je ne pouvais pas venir. Quand mon père s'est fait tué, j'ai... je suis partie de la maison, en te laissant avec Dom et Mia. Je sais pas pourquoi j'ai fait ça mais j'ai regretté toute ma vie et encore aujourd'hui. Et quand j'ai voulu revenir, Dom et Mia étaient en cavale et toi, tu ... tu étais morte. Quand j'ai assisté à ton enterrement, j'ai cru que... que je n'allais pas pouvoir m'en remettre.

Alors que je pensais qu'elle allait encore poser des questions, rien ne vint. Je levais ma tête et la vis pleurer. Je la pris dans mes bras et nous restâmes comme ça environ cinq minutes. Quand elle s'écarta de moi, elle me dit :

-Je dois y aller. Shaw m'attend. Tu ne vas pas me retenir ?

-Je ne peux pas te retenir contre gré mais la seule chose que je te demande, c'est d'être prudente. Ok ?

-D'accord.

Alors qu'elle montait dans la voiture et qu'elle allait partir, elle s'arrêta devant moi, baissa la vitre et me dit :

-Si ça peut te réconforter, je me souviens légèrement de toi et je me sens bien à tes cotés.

Et elle partit sans avoir eu le temps de lui répondre. Alors que j'allais monter dans ma caisse, j'entendis les pneus d'une nouvelle voiture arriver. Après Letty, je me tapais maintenant Shaw. Il descendit de son Aston Martin Vanquish V12 530ch et se dirigea vers moi.

-Tiens, tiens, tiens. On se revoit enfin, déclara-t-il.

-Revoir ? Répétais-je.

-Tu ne t'en souviens plus. Je suis triste.

-Je ne t'ai jamais vu. Je me serais souvenue de ta tête sinon. Elle ne s'oublie pas facilement.

-Moi, je me souviens très bien. C'était il y a deux jours. Je t'ai moi même conduis à l'hôpital.

-Toi ? Pourquoi ? Vous aurez eu une « ennemie » en moins.

-Comment j'aurais pu laisser une beauté comme toi mourir. C'est du gâchis. Par contre, je suis désolé pour votre bébé.

-Comment...

-...je suis au courant ? Me coupa-t-il. J'ai des amis à l'hôpital. Dont le médecin Watson.

-L'enfoiré, murmurais-je.

-Ne vous inquiétez pas. Je ne le dirais pas à votre famille.

-Qu'est ce que tu me veux ?

-Je voulais te revoir sans tout le sang qu'il y avait sur toi. Et te proposer de travailler pour moi.

-Pourquoi ? Tu en as déjà marre de tes petits chiens chiens.

Il commença à s'approcher de moi en rigolant quand soudain, il mit une des ses mains derrière ma tête et une autre à ma taille. Il me tira vers lui et m'embrassa. J'essayais de le repousser mais en vain. Dernière solution : Je lui mis un bon coup dans les bijoux de famille. Il lâcha sa prise sur moi et se plia en deux. Je me reculais rapidement et pris mon arme qui était dans mon dos et la braquais sur lui. Il se releva doucement avant de rigoler et de dire :

-A ta place, je ne ferais pas ça.

-Et pourquoi ? Demandais-je.

Il baissa son regard vers ma poitrine. Je baissais lentement ma tête en gardant tout de même un œil sur Shaw. Je vis un laser rouge à l'emplacement de mon cœur. J'esquissais un sourire. Alors que j'allais parler, j'entendis une voiture arriver. Dom était dans la place. Il sortit de sa caisse et se dirigea vers nous.

-Paul, tu peux y aller.

J'acquiesçais avant de ranger mon arme et partir en direction de ma caisse. Je mis le contact et rentrais à la base.

Bonjour chers lecteurs, je m'excuse de ne pas avoir posté hier mais je n'étais pas chez moi. J'espère que ce chapitre vous plaira. Merci de voter et/ou commenter. Bises. Bigbang93