Chapitre 7

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Il se réveilla en sursaut croyant à un tremblement de terre, mais il compris très vite que ce n'était que ces voisins de paliers qui se disputaient (encore), dut aux cris qu'il entendit par la suite

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Il se réveilla en sursaut croyant à un tremblement de terre, mais il compris très vite que ce n'était que ces voisins de paliers qui se disputaient (encore), dut aux cris qu'il entendit par la suite.

Il se rallongea sur l'oreiller en grognant et en entendant le volume sonore augmenter, il se dit qu'il n'aurait pas dut fumer autant d'opium au cours du bal, sa tête lui donnant l'impression d'être à la merci d'un forgeron un peu trop insistant. Arthur resta ainsi quelques minutes mais rapidement le bruit d'assiettes fracassées, ou autres objets, quelconque retentit. A ce moment là, il n'avait plus qu'une idée encore jamais tester pour faire revenir le calme. Il se leva et se dirigea vers son  arme de service  qu'il saisit, et sans réfléchir il tira dans le mur, y laissant un trou dans un nuage de poussières. Décidément l'opium avait un effet dévastateur sur lui. Laissant ses voisins observer le trou encore fumant dans le mur, il retourna s'allonger sur le lit, l'esprit encore dans le brouillard. Ses tentative pour prolonger ses rêves furent vaines, le soleil ayant décidé de remplacer ses voisins. Aussi il se releva pour se passer de l'eau fraîche ,que sa logeuse avait eu la gentillesse de lui monter la veille, sur le visage. Il essaye de rassembler ses pensées et de se souvenirs de la soiré d'hier, avant que ses nouveaux collègues ne décident de fêter "dignement" son nouveau grade. Il se souvint vaguement d'une jolie fille au cheveux d'une étrange couleur et aux yeux gris orage, qu'il avait invité à danser après l'avoir bousculé, mais qu'il avait perdu de vue après l'incident avec le sénateur. Et qu'il n'avait jamais retrouvé après.

Il soupira. Il était vraiment désespérant quand il abusait de l'opium ou de l'alcool. Bonjour le professionnalisme. Son image de parfait lieutenant des forces de l'ordre était quand même sérieusement écornée. En relevant la tête pour observer son reflet dans le miroir , il repéra un éclat pourpre dans la poche de son manteau. Le ruban. S'il y a bien une chose que toutes les drogues possibles ne pourraient lui faire oublier c'était ce minuscule indice.  Certes, compte tenu du nombre de dames présentent hier au bal, ce ruban aurait appartenir à n'importe qui. Mais son instinct lui soufflait qu'il n'appartenait qu'à une seule personne : La Louve. La célèbre voleuse c'était donc trouvée dans la même pièce que lui à la soirée. Difficile d'imaginer qui, les rares témoins des vols ne pouvait pas la décrire précisément, son costume étant taillé pour protéger son identité. mais le masque de soie pourpre et de dentelle noire, ça c'était un point sur lequel chaque témoin s'accordait. Mais avec son maigre indice, le jeune lieutenant ne pouvait pas aller bien loin, surtout quand le peuple, là où souvent les officiers trouvaient le plus d'informations, sanctifiait la criminelle. Arthur décida tout de même de se servir de ce pauvre indice, une preuve valant mieux qu'aucune, et pris son manteau pour sortir. Il commencerait par rendre visite aux couturiers de la ville, en commençant par les alentours des quartiers où la Louve sévissait, puis il irait interroger les personnes présentes au bal de la veille pour savoir si personne n'avait vu quelqu'un de suspect.

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Ophélie n'avait pas réussi a s'endormir une fois rentrée du bal, aussi quand elle avait été certaine qu'Apolline était rentrée chez elles sans encombres, elle avait sorti on fidèle masque et sa capuche et était partit en vadrouille sur les toits enneigés de la capitale, à l'affut d'une opportunité pour cambrioler la maison d'un riche bourgeois. La chance avait été de son côté pour cette reprise d'activités, son entorse lui avait couté deux bonnes semaines de quasi inactivité, aussi elle fut contente d'avoir réussi a cambrioler deux maison et une boutique de luxe.  Aussi l'aurore se levait à peine quand elle reposa le pied sur l'avancée de la fenêtre de l'appartement d'Apolline qu'elles partageaient maintenant. La voleuse se délesta de son costume pour passer une tenue toute simple mais qu'elle affectionnait particulièrement ; une longue robe fine en soie aux motifs japonnais , rose pâle et portée sans corset, avec un léger châle gris perle en lainage et une toute petite poche pour y mettre sa montre a gousset dont elle ne séparait jamais, elle venait de son frère.  Elle faisait tellement innocente et enfantine dans cette robe, que personne ne pourrait la suspecter d'avoir volé pour 500000 francs de joyaux et d'argenterie dans la nuit. En regardant l'ébauche de reflet dans la fenêtre, elle vit qu'elle avait gardée la coiffure qu'Apolline lui avait faite la veille, aussi elle retira ses épingles a chignons et laissa sa flamboyante chevelure retomber dans son dos. Elle était en train de ranger son costume dans la petite malle qu'elle avait achetée il y a des années auparavant à cet effet, quand Apolline passa la porte du salon, l'air fatiguée et un peu débraillée.

"_Tu viens de rentrer ? lui demanda-t-elle
_Oui. Et toi, as-tu dormi ? répliqua Ophélie en cachant de nouveaux la malle sous le guéridon.
_A peine, Hippolyte est au plus mal, sa plaie est en train de s'infecter.
_ C'est grave ?
_Non. Plus maintenant en tout cas. Le médecin devrait venir dans l'après midi faire une visite de contrôle.
Apolline soupira et s'affala dans la causeuse. Ophélie s'approcha d'elle et mis sa main sur son épaule.
_Je suis désolée. Je n'aurais pas dû vous mêler à cette histoire. Dit moi si tu as appris quelque chose hier soir au bal, et en suite je m'en irais. Je ne vous mettrez pas plus en danger. Ça n'en vaut pas la peine.
Apolline se redressa vivement :
_Il n'en n'est pas question ! Je t'ai promis qu'on t'aiderais et je vais le faire ! Danger ou non. On a déjà trop avancer ensemble pour s'arrêter ici et maintenant enfin !
Ophélie sourit ,légèrement amusée.
_Très bien, très bien, pas la peine de t'emporter ma chère ! Nous règlerons cette question ultérieurement alors. Qu'as-tu-donc appris hier sur notre cher sénateur ? Et pourquoi l'as-tu gifler si magistralement ?
Apolline se reprit, essayant tant bien que mal de ne pas rire, visiblement son aventure d'hier valait le coup d'être racontée.
_Alors en ce qui concerne la rouste, je crois avoir un peu trop bien joué mon rôle de jeune femme intéressée ! Dans les faits, je me suis faîtes passer pour une jeune célibataire un peu ambitieuse, et très attirée par l'argent et le pouvoir du sénateur. Nous avions déjà échangé plusieurs danses et bien discuté quand sa femme, j'ignorais totalement qu'il était marié par ailleurs, est arrivée déjà bien imbibée, et peut-être avait-elle même fumé. Elle a commencée a cancaner auprès de la plupart des danseurs comme quoi elle avait toujours la main mise sur son mari et qu'elle ne laisserai aucune "oie blanche" ,pour la citer, s'approcher de son homme. J'ai tout simplement rebondis là-dessus en faisant mine d'être outrée de découvrir que le sénateur avait une femme et que je n'avais pas l'intégralité de ses faveurs et je lui ai collé une claque magistrale ! Et ensuite échappé a ses gros bras dégoutants !

Ophélie qui avait le sourire depuis le début du récit de son amie, partie dans un fou rire presque incontrôlable dans lequel Apolline ne tarda pas à la rejoindre. Leur crise ne pris fin qu'au bout de 10 longues minutes et les deux jeunes femmes en avait mal aux joues.

_Ma chère Apolline tu pourrais devenir une sacrée bonne actrice si tu t'applique autant dans chacun de tes rôles. dit Ophélie en écrasant une larme de rire.
_Je pense sérieusement à une reconversion professionnelle effectivement ! répliqua Apolline toujours un léger sourire aux lèvres. Bon, blague à part, pourquoi t'es-tu enfuie du bal hier soir ?
_Longue histoire, soupira la voleuse. Mais dis-moi, que t'as dit le sénateur ?
_Hélas pas grand chose, il ne me prenais pas trop au sérieux. J'ai juste appris qu'il était au courant pour notre vol de documents, mais qu'il était certain que c'était La Louve donc il laissait à la garde républicaine jouer son rôle, et qu'il les récupèrerais sans aucun dommage. Ah oui, et qu'il avait placé un nouvel officier de police, un jeune fraîchement sortit de l'école des officiers, parent proche d'un de ses conseillers. Un certains Arthur Dantec.

Ophélie se décomposa lentement.


Une Louve à Paris [TERMINÉ] [1ere Histoire]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant