Epilogue

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Ophélie sous les traits de La Louve se tenait sur un toit, face a la Tour Eiffel. L'Exposition Universelle était un franc succès et L'œuvre de Gustave Eiffel rencontrait un succès inattendu et impressionnant. Ophélie et Apolline avaient été invitées par Arthur à l'inauguration mais il y avait eu tellement de monde qu'elles en avaient peu profité.
La lune éclairait à présent la haute silhouette de fer et la rendait encore majestueuse. Ophélie se sentait fière d'appartenir a la nation qui avait érigé cette Tour, finalement.
La voleuse entendit un bruit de sabot au bas de l'hôtel particulier où elle était perchée. Elle vit une silhouette descendre de la monture, lever la tête vers elle et monter par l'escalier de service derrière l'habitation. Elle sourit et patienta. La silhouette arriva dans son dos.
« _Vous arrivez trop tard pour me prendre la main dans le sac, Commissaire, j'ai déjà écoulé mon butin de la soirée. Dit-elle en guise de préambule.
_Je ne suis pas en service de toute façon. Mais qui avait vous dérobé que je gagne du temps demain matin ?
_Un diamantaire rue Louis XV.
_Pour combien ?
_30 000.
Arthur faillit déraper du toit à l'annonce du montant.
_Sérieusement ?
_Très. J'ai tout donné a l'orphelinat de Montmartre.
_Vous savez que je ne vais pas toujours pouvoir fermer les yeux sur vos activités avec de tels butins ?
_Je ne vous ai jamais rien demandé Commissaire, libre à vous de cessez de me couvrir.
Le policier soupira.
_Cessez de m'appeler Commissaire, Mademoiselle D'Ambraine. Je suis venu vous voir en ami, et non en policier.
_Très bien, comment alors ?
_Appelez moi Arthur.
_A condition que vous m'appeliez Ophélie.
_Si vous enlevez votre masque.
La voleuse leva les yeux au ciel mais s'exécuta. Elle rangea soigneusement son masque dans sa sacoche et se tourna vers Arthur qui lui souriait.
_Pourquoi êtes vous ici ?
_Je vous ai invité toute à l'heure à l'inauguration mais il me semble que vous n'avez pas pu en profiter, dit-il en désignant le Trocadéro et sa nouvelle merveille.
Ophélie hocha la tête en le fixant, curieuse.

_Donc j'ai fait jouer mes relations et mon insigne et j'ai récupéré ceci ! Continua-t-il en sortant une clé de son veston, un sourire triomphant sur le visage.
Ophélie remarque au passage qu'il semblait nerveux et que sa main tremblait.
_Qu'est-ce ?
_La clé de l'ascenseur de la Tour. Si nous évitons les gardiens de l'Exposition, nous pouvons vadrouiller toute la nuit dans la Tour.
Ophélie ouvrit de grand yeux ronds, avant de se reprendre et de déclarer ironiquement au policer :
_Et après vous venez me faire la morale sur mes activités ?
_Disons que c'est un emprunt et que c'est exceptionnel. Alors, ça vous tente ?
La Louve lui sourit.
_Evidement. Quant au gardiens rien de plus facile, leur ronde se limite a l'entrée de la place. Il suffit de passer par les toits sur les cotés et de passer au dessus d'eux.
_Pourquoi je savais que ça n'allait pas être difficile avec vous ?
_Parce que vous n'avez jamais réussi a attrapez la Louve de Paris.
Arthur rie, se leva et tendis sa main à Ophélie pour l'aider à se relever. Comme au bal lors de leur première rencontre. Et comme à leur première rencontre Ophélie accepta et eu l'impression d'être un papillon trop proche d'une lampe.
Les deux ombres se dirigèrent en silence vers la Tour. Ils passèrent allègrement la vigilance des gardes et arrivèrent au pied sud ouest de la Tour Eiffel. Arthur batailla avec la clé puis avec l'ascenseur mais il réussit à les faire monter jusqu'au dernier point de mire, un peu avant les 300 mètre de la Tour. Ophélie regardait le paysage qui s'étalait devant elle, la ville de Paris endormie offrant le plus beau des spectacles à ses yeux. Elle se sentait privilégiée, puissante, presque immortelle. Arthur rester dans l'ombre ne pouvait cesser de l'admirer, déterminer à graver ce moment unique dans sa mémoire. La Louve se tourna vers lui, les yeux scintillants comme les étoiles, le sourire aux lèvres. Le commissaire de Police frissonnait, nerveux. Il avait tant de choses à dire. Ophélie décida de briser le silence, de l'aider à s'ouvrir. Sa patience avait des limites.

_Cen'est pas à ce moment là que les poètes ont quelque chose à dire ?
_Je ne suis pas un poète hélas, Ophélie.
La jeune femme se rapprocha de lui.
_On m'a toujours dit que si tu n'avais pas les mots, il fallait agir.
Arthur sourit et exécuta l'ordre muet que venait de lui donner Ophélie. Avec douceur, les lèvres d'Arthurrencontrèrent celles d'Ophélie. Et son cœur explosa. Arthur aurait se noyerdans leur étreinte. Les lèvres de la voleuse étaient douces, sucrées, et luidonnait envie d'arrêter le temps.





Et voilà c'était le point final a cette aventure (je vous devais bien ça avec tout le sadisme dont j'ai fait preuve XD).
Et j'en profite pour dédicacer cet épilogue à mon auteur wattpad préférée : Mindell :*
A bientôt ;)

Une Louve à Paris [TERMINÉ] [1ere Histoire]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant