Chapitre 6

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Mais que s'était-il passé ? 

Après s'être assurés que je n'avais rien, ils me demandèrent de sérieuses explications sur les raisons de mon absence, car tous deux s'étaient endormis avant que je parte et n'avaient trouvé aucune trace de jeune fille gloutonne au chalet. 

Et c'est tout en grignotant un autre cookie que je leur racontai donc ma petite escapade insensée (bon bien sûr en épargnant quelques détails comme le fait que j'étais avec un jeune garçon qui leur était inconnu, sans téléphone, ni argent, ni vêtements présentables), bon bref un récit quelque peu éloigné de la vérité. 

Cependant celui-ci parut leur convenir car je n'eus le droit qu'à de petites remarques. Plus inquiétés qu'en colère, la magie des vacances leur revint et nous enchaînâmes sur une petite visite des alentours.

Cette fois habillée (oui, j'y ai pensé) et après une bonne sieste, le sac à dos rempli de bonnes choses, nous partîmes, raquettes aux pieds, nous promener sur un sentier balisé. Seuls au monde, littéralement, nous marchions en silence, tout en laissant derrière nous de belles empreintes dans l'épaisse poudreuse. 

Parties en éclaireuses, ma sœur et moi, nous nous éclations comme des folles, enchaînant batailles de boules, courses en raquettes (je vous assure ce n'est pas si simple) et glissades dans les petites pentes que nous remontions sans cesse. Mon père nous suivait en pleine réflexion ou dans la lune, je n'aurais su dire mais il paraissait vraiment heureux.

Aussi, lorsque les premiers rayons d'un soleil couchant apparurent, nous fîmes une halte sur un magnifique belvédère où la vue y était indescriptible

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Aussi, lorsque les premiers rayons d'un soleil couchant apparurent, nous fîmes une halte sur un magnifique belvédère où la vue y était indescriptible. En effet, malgré tout ce blanc, les couleurs semblaient raviver davantage les attraits de la montagne et de ce soleil si éclatant, colorait tout le ciel dans des dégradés de nuages. 

Ainsi, la nature paraissait nous montrer une de ces faces cachées que personne ne peut voir, des moments uniques qu'elle a décidé de vous offrir. Le silence qui aurait pu être oppressant, nous aidait bien au contraire à apprécier un si bel instant. 

Chacun, plongé dans ses pensées ; nous restâmes ainsi à contempler la vue jusqu'à ce que l'astre lumineux déclinant nous rappelle à la réalité.

D'un commun accord, nous laissâmes ce spectacle et reprîmes notre route en dégustant toutes les douceurs qu'ils avaient préparées. Et cette fois-ci, ce fut entre les confidences et les rires que nous rentrâmes chez nous.

***

- Vous savez, les filles, j'ai passé une excellente journée. Ce pays continue de me séduire de manière surprenante. Et ce calme, c'est tellement agréable !

- Oui c'est vrai, je pense que je ne me suis jamais autant éclatée tout en marchant en montagne ! répondit ma sœur avec un grand sourire mais soufflant à grand bruit.

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