Chapitre 8

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Je sautai sur mon lit en repensant à cette sublime journée. J'étais désormais surexcitée à l'idée de rencontrer Gabriella. La façon dont les yeux de son père se mettaient à briller dès qu'il la mentionnait m'avait démontré la grande fierté qu'elle était pour lui, renforçant mon désir de la connaître.

D'ailleurs cet homme que j'avais seulement rencontré quelques heures plus tôt m'épatait. J'aurais adoré avoir un grand père comme lui... Malheureusement le mien était décédé d'un cancer lorsque j'étais petite et je ne l'avais pas connu.

Fabrice avait trouvé sa voie, et malgré son âge déjà avancé, il ne semblait pas s'en rendre compte, continuant à entretenir et montrer sa très chère montagne à de nombreux touristes.

C'est sur cette pensée que je plongeai dans le monde des rêves.

DAY 4

Le lendemain, comme convenu, je descendis au village, et cette fois, en n'oubliant pas de prévenir mes proches. Mais j'avais également pris la peine de me vêtir convenablement (je vous assure que c'est long) et mes skis furent de la partie.

J'étais tranquillement sur le chemin qui conduisait à l'auberge,plongée dans mes pensées comme d'habitude, lorsque soudain une masse gelée explosa dans le creux de mon cou. Masse, qui bientôt dévalait le long de ma colonne vertébrale.

« Qui a fait ça ? » m'exclamais-je en me retournant.

J'eus le temps d'apercevoir le visage de mon agresseur, avant qu'une autre boule de neige atterrisse au beau milieu de ma figure.

« Comment as-tu osé ?» crachais-je mauvaise.

Fabrice me répondit hilare :

« Je pensais te réveiller, tu me semblais bien endormie, mademoiselle !

- Pff...bien sûr.

- Bon alors tu viens ?

- Oui mais pas pour toi ! le taquinais-je en lui tirant la langue.

- Suis-moi, m'indiqua-t-il.

Nous avancions côte à côte sur la piste, lui, m'expliquant une autre de ses aventures. J'étais tellement attentive à son histoire, que je ne remarquais que lorsqu'elle fut devant moi, une jeune femme blonde aux traits familiers. Très jolie, elle me souriait timidement, comme si elle ne savait pas trop quoi dire.

- Salut ! Je suis Gabriella, ravie de te rencontrer, tu dois être Sally. On m'a tant parlé de toi... déblatéra-t-elle d'une traite.

Non ce n'était pas de la timidité du coup, plutôt une excitation profonde.

- Salut, lui répondis-je. » Elle s'approcha de moi, et me claqua une bise sonore.

En remarquant mon gêne, elle s'expliqua :

« Ah désolée, c'est une habitude française. Bien que je vive ici, je réalise actuellement mes études de droit là-bas, je suis en...

- Chérie, tu pourrais peut-être l'inviter à entrer d'abord ! lui glissa gentiment son père.

- Ah oui pardon ! s'excusa-t-elle pour la seconde fois.

- Mais ne t'inquiètes pas, je suis également très bavarde, fis-je en souriant.

- Oui mon père m'a dit que l'on se ressemblait beaucoup, m'informa-t-elle.

Il est vrai que malgré nos âges différents de quelques années, il semblait que nous avions de nombreux points communs. Chose qui se confirma par la suite, tout au long de notre conversation. D'ailleurs plus celle-ci avançait, plus je sentis que nous nous comprenions mutuellement, augmentant notre complicité.

Bulle d'espoirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant