Dites-moi, vous. Oui vous, qui me regardez avec vos grands yeux, écoutez-moi plutôt. Si vous aviez le pouvoir de changer le cours de votre destin, mais que pour cela vous deviez vous replonger au cœur de vos terribles souvenirs : vous y risqueriez-v...
Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.
Dans l'obscurité ambiante, soudain apparaît une étincelle,
La mélodie de l'espoir vous enchante, vous livrant des opportunités nouvelles.
***
- Alors, où est-ce que l'on va ? interrogeai-je toujours aussi curieuse.
- Ah, ah mystère ! me répondit mon père tout sourire.
Tu vois Sally, tout semble aller pour le mieux, tu vas le retrouver ton papa ! Il est temps de lâcher prise, me glissa ma conscience.
Je devais me détendre, et me calmer surtout, je devais avoir l'air d'une psychopathe à m'inquiéter de tout à chaque instant. Je tendis l'oreille : les oiseaux s'étaient arrêtés de chanter. Étais-ce à cause de l'insupportable boule de stress que j'étais ? Je respirai un grand coup, fis un gros câlin à toutes ces petites bêtes, et m'empressai de prendre place sur le traineau devant Tyler.
Mon père et ma sœur s'installèrent sur un autre engin garé un peu plus loin. Allez ! Yap, yap ! cria soudain le musher. Les canidés obéirent immédiatement et s'élancèrent sur la piste.
Le début de soirée s'annonçait très bien. Aisément tractés par nos petits équipages, nous nous laissions glisser sous les sapins, sur une neige moelleuse, et le ciel éclairé d'un soleil rougeoyant nous illuminait la piste silencieuse. Le vent glacé qui soufflait doucement, nous rapportait les quelques odeurs du village dont nous n'étions plus très loin à présent.
J'observai fascinée tous les détails de ce paysage gelé mais mon regard s'arrêta cependant sur un détail magique : les traînées de poussières floconneuses que laissait échapper à chaque instant notre traîneau en pleine vitesse. Ces particules scintillantes semblaient virevolter avant de se reposer lentement sur la poudreuse : ce spectacle grisant dont je ne pouvais séparer mes yeux, nul ne pouvait s'en lasser. Lorsque celui-ci cessa, je sus alors que nous étions arrivés.
Arrêtés devant un petit restaurant, je conclus par un sage esprit de déduction que nous allions manger là.
Vraiment accueillant, je ne m'attendais pas à ce que je découvris à l'intérieur : la véranda qui, je pensais hébergeait une terrasse, abritait en fait une gigantesque piscine chauffée dont s'échappait de petites volutes de vapeur.
Depuis le bassin, nous pouvions admirer un superbe panorama extérieur du petit village. Des petites boutiques, une petite fontaine gelée au beau milieu de la place principale, et de nombreux petits chalets très mignons même s'ils n'arrivaient quand même pas. Ok, j'exagérais un peu. La neige recommençait à tomber à gros flocons. J'étais désormais moi aussi au paradis.
- Comment vous avez réussi à me cacher ça? m'écriai-je, émue, feignant un air offensé.
- J'avoue, ça la fiche mal pour ta vocation d'enquêtrice professionnelle, railla ma sœur. J'espère que tu n'y tenais pas trop.