Nous allions emprunter... des motoneiges ! Mon père et moi, sur l'une, le vieux bonhomme et ma sœur sur l'autre, nous descendîmes rapidement sur la route qui nous menait au village.
Je ne sais pas pourquoi, mais ma sœur semblait bien l'aimer, ils ne firent que rire ensemble, et je me demandais de quoi ils pouvaient bien parler. De moi peut-être...
Agathe et moi, avions été autorisées à conduire ces engins une fois en bas, et quel spectacle ! On aurait dit deux gamines essayant un nouveau jouet. Par contre, je ne vous raconte pas combien de fois nous avions frôlé les accidents. Mais comme c'était sympa !
La fameuse auberge était en fait située au beau milieu du petit village, et trop absorbée dans une autre contemplation (vous devinerez laquelle), je ne l'avais pas découverte lors de ma précédente visite.
C'était un grand chalet lumineux dont s'échappaient quelques notes de musiques, mais surtout de nombreux rires.
Nous suivîmes notre guide pas très commode à l'intérieur pour découvrir quelques personnes amassées autour d'un bar, là où un homme barbu semblait leur raconter une anecdote. Celui-ci, connaissait apparemment notre guide car il lui adressa une grande tape dans le dos, en guise de salut, que j'analysais plutôt comme le symbole d'une longue amitié.
« Comment vas-tu mon cher ami ? questionna l'inconnu.
Ne suis-je donc pas d'une extrême perspicacité ? Bon j'exagère légèrement.
- Mesdames et messieurs, annonça-t-il solennel, je vous présente le plus grand guide de nos montagnes, à mon avis, et également le meilleur compagnon qu'on puisse trouver par ici !
Ah ça vraiment ? Je pense qu'on n'a tout simplement pas le même sens des mots « meilleur compagnon ».
- Bien et toi ? Toujours en train de raconter nos dangereuses et dures expéditions ?
- Oui comme tu vois, il y a encore des gens que ça intéresse ! lança l'orateur avec un clin d'œil.
- J'espère que tu ne les fais pas payer pour les détails croustillants, au moins ! le charria-t-il.
- Oh non, sinon tu penses bien que je serais riche depuis longtemps ! Que nous amènes-tu là ? demanda-t-il en nous observant tour à tour.
- Des vacanciers qui voulaient faire un tour mais pour qui, la météo n'a pas été favorable. Du coup, je te les ai ramenés.
- Vous êtes entre de bonnes mains pour découvrir les merveilles de ce pays, dit-il en s'adressant à nous cette fois. Tu leur montres nos trouvailles ?
- Oui, j'y allais justement ; venez !
On se faufila, un à un, entre les quelques tables pour le suivre à l'étage. Il y avait là tellement de choses qu'on aurait pu en faire un musée.
De nombreuses photos, peintures et autres aquarelles étaient exposées sur les murs tandis que d'autres constructions, machines, et herbiers trônaient dans les nombreuses vitrines. Il déambulait entre elles nous expliquant tantôt leur découverte, leur fonction et leur origine.
C'est vrai que lorsque ce vieil homme se mettait à raconter quelque chose, il captait toute notre attention, semblant avoir un don pour nous rendre ses « trouvailles ».
Je ne pus m'empêcher d'être surprise quand il nous annonça qu'avec son collègue, ils étaient les seuls auteurs de tout ce travail.
Chaque objet avait son histoire, sa particularité, et nous étions agréablement surpris d'entendre chacune d'entre elles. Si seulement au lycée, nous pouvions avait des profs aussi captivants, j'écouterais volontiers ce qu'ils ont à dire !
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Bulle d'espoir
MaceraDites-moi, vous. Oui vous, qui me regardez avec vos grands yeux, écoutez-moi plutôt. Si vous aviez le pouvoir de changer le cours de votre destin, mais que pour cela vous deviez vous replonger au cœur de vos terribles souvenirs : vous y risqueriez-v...