Chapitre 4

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Chapitre corrigé

La promesse du lendemain vous apporte le réconfort

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La promesse du lendemain vous apporte le réconfort.

Celle de l'humain, bien d'autres temps forts.

***

Après avoir apaisé mon rire, je me passai de l'eau sur le visage afin d'adopter une attitude plus zen. Et non pas de peinture pour moi, j'aimais être naturelle !

Je redressai la tête et plongeai mes yeux dans ceux de la jeune fille qui me faisait face. Ses yeux brillaient d'une volonté nouvelle. D'une force inébranlable, telle une carapace visant à protéger le mystère de son âme. Seulement si vous aviez le temps de plonger assez profond dans ce lagon merveilleux, vous auriez pu y percevoir un puits d'une tristesse sans fond.

Après un moment d'évasion, je détaillai de nouveau le reflet que me renvoyait le miroir. Ce soir, je me trouvais plutôt jolie, pas affreuse, ni belle, mais jolie. Je relevai mes cheveux blonds-caramels, comme j'aimais le dire, en une queue de cheval décoiffée.

Encadrant mon visage pale, ils rehaussaient mon teint, soutenant par la même occasion mon regard azur. Ma main décrivit le contour de mes traits. Plutôt délicats, seul mon nez était un obstacle à une éventuelle beauté. Je le trouvais tout simplement trop gros. Singeant une dernière grimace avant de quitter la pièce, je reconnus de nouveau que ma bouche fine et petite me donnait un air de poupée. Cependant j'étais incroyablement heureuse de pouvoir compter sur mes deux petites fossettes qui montraient leur nez quand j'avais décidé de sourire.

Je rejoignis ma chaise délaissée et après ce petit incident fâcheux, je décidai de ne plus croiser aucun regard et de participer davantage à la conversation, tout en évitant soigneusement n'importe quel sujet émotionnel. Mes impressions avaient été si extrêmes ce soir, que j'aurais pu dire n'importe quoi !

- Alors ma puce, prête pour ton bac ?

- Oui je pense et j'espère...

Merci de m'y faire penser même pendant les vacances papa ! Je me débrouillais bien dans toutes les matières à peu près, enfin même si ces temps-ci mes résultats laissaient à désirer, mais les examens avaient toujours été source d'un énorme stress pour moi.

- Mais ma chérie, mais que vas-tu faire ensuite ? Je m'inquiète pour toi. Tu ne nous as toujours pas parlé de tes envies concernant ton futur.

Il s'inquiétait pour moi, pour mon futur ? Comment pouvait-il y croire ne serait-ce qu'une seconde ? Ça faisait des mois qu'il était au fond du gouffre et c'était de moi qu'il fallait s'inquiéter ?

Je ne contenus mes remarques acerbes et ma vivacité que par respect pour cette belle soirée, pour ne pas gâcher l'ambiance mais je bouillai intérieurement. Des éclairs me fendaient le crâne, et je sentis mes muscles se tendre. Je m'efforçai de réfréner la vague de colère qui s'était emparé de moi en serrant mon poing sous la table. De quel droit s'inquiétait-il de mon sort après tout ce temps ?

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