Surveillant devenu Amant

5. Imagination

Lundi matin me sourit.
Je me suis levée assez tôt, mais pourtant j'arrive encore une fois en retard.

Mais ce n'est pas une raison pour que je me mette à courir, non plus.
Voyons, mais pour qui vous me prenez ?

J'arrive tranquillement dans le hall avec plusieurs de mes camarades et nous empruntons les escaliers pour monter à l'étage.
Je frappe à la porte et l'un des gars à mes côtés l'ouvre sans attendre la réponse du prof.

— Retournez d'où vous venez! hurle-t-il lorsque qu'il nous aperçoit.

— Sans problème, Monsieur, s'exclame le brun en refermant la porte. Bon, et bien retournons d'où nous venons, dit-il en haussant les épaules.

Je descends et décide d'aller aux toilettes me contempler quelques instants.

Quelle beauté, s'exclame ma conscience.

S'il te plaît, ne me jette pas trop de fleurs..., pensai-je.

— Aie aie aie, Alyson, tu es canon!

C'est Sam, la fille aux cheveux fluorescents.

Vous vous souvenez ?
La pire ennemie juré de la sorcière. J'ai mangé avec son groupe d'amis vendredi.

— Tu n'es pas en cours? m'interrogea-t-elle.

— Ils m'ont refusé, annonçai-je en levant les yeux au ciel.

— Moi aussi, ricane-t-elle en se recoiffant devant le miroir. Ce sont de vrais connard, ici. Tu étais ou avant, en fait?

— J'étais à Oxford.

— A ouais, ça fait une trotte. Pas trop dégoûtée d'être parmi nous?

Je secoue la tête et sors, m'engageant dans le couloir qui mène au hall.
Elle me suit.

— Hé! Attends-moi. Tu sais ce qu'on dit?

Je continue de marcher, Sam à mes côtés.

— Non, quoi?

J'aperçois au loin le fameux surveillant sexy en tain de parler avec une élève.
Son regard rencontre soudainement le mien et je fais mine de ne pas l'avoir remarqué.
J'espère qu'il fera de même et ne viendra pas me saouler en me disant que j'ai été une nouvelle fois en retard, puis continuant sur sa lancé en me récitant son bla-bla sur la manière que je devrais avoir au sien du lycée.

— Tu vois le surveillant là-bas?

Je m'intéresse soudainement à elle lorsqu'elle pointe son doigt en direction de celui-ci, plus loin dans le couloir.
J'acquiesce calmement en lui lançant un regard interrogateur.

— Tu ne trouves pas que c'est une bête de foire, celui-là?

Je secoue la tête, malgré ce que je ressens pour lui.

Hé! Ne croyez surtout pas que je ressens de "l'amour", je le trouve juste hyper-méga canon. C'est tout.

— Tu n'as pas dû le voir de près alors. Parce que à ce qu'il paraît, en plus d'avoir un physique atypique, il baise comme une bête.