Surveillant devenu Amant

1. La rentrée

La lumière du dressing allumée, une pile de vêtement empilée, une fille à 6 heures tapante debout, en panique, ne trouvant pas son pull gris et son jean noir.

— Mais où est-il passé, bordel !

Des coups répétitifs contre le mur se font entendre du bout de ma chambre.

— Alyson, ferme ta gueule !

Alyson ? C'est moi.
Et Jimmy, mon frère de deux ans de plus que moi, à horreur de mes crises de nerfs de bon matin.
Je le comprends, mais, j'ai envie de dire, chacun son tour puisque Monsieur hurle comme un déjanté en jouant à la console à 3 heures du matin.
Donc il peut me laisser faire ma petite crise à 6 heures.

Je traverse la pièce en trottinant et regarde sous mon lit.
Parfois mes vêtements se balade dans ma chambre en se réfugiant là-dessous.
Par malheur, il ne s'y trouve pas.

Je souffle et grogne comme un chien enragé et décide donc de mettre un t-shirt gris accompagné d'un gilet noir, en changeant mon jean par un slim blanc.
Je laisse mes cheveux dans le vent, ne voulant pas leur infliger une telle souffrance dès le matin en les tirant et serrant au dessus de mon crâne. Ils ne méritent pas une chose pareille.

Je passe très peu de temps dans la salle de bains, seulement un petit coup de mascara et une touche de gloss rose pâle me suffira pour aujourd'hui.

Avant de partir en direction de mon nouveau lycée, je souhaite - à ma manière - une bonne rentrée à mon frère en lui mettant de la mousse à raser sur la paume de sa main.

Il m'en dira des nouvelles plus tard.

Non, ne me juger pas trop vite. L'année passée, pour la rentrée, il avait baigné mes vêtements dans du vinaigre.
Quel adolescent de 19 ans ferait une chose pareil ?
Celui qui est en guerre avec sa sœur depuis l'enfance.
On se taquine bien sûr, je l'aime plus que je ne m'aime. C'est mon confident, l'homme de ma vie et il le sait.
Qui aime bien châtie bien, non ?

Je ne suis pas le genre de filles à paniquer pour une rentrée ou encore un déménagement.
Nous avons emménagé il y a un mois et franchement vous voulez que je vous dises: je suis contente.
Avant, je n'étais pas tellement proche de mon entourage.
Je n'avais pas spécialement d'amis sur qui je pouvais réellement compter et pour dire vrai, cela ne me dérangeais pas. Loin de la.
Mieux vaut être seul que mal accompagné, m'a toujours affirmé mon frère.
J'espère qu'ici de vraies personnes seront présentes et que je tisserais de belles amitiés.

Je regarde un peu trop longtemps les gens se diriger vers le lycée.
Je me ressaisis vite et entre au sein de mon nouvel établissement.
Je m'engage dans le long couloir qui mène à la cour et me faufile, entre les gamines hurlant comme des attardées, pour rejoindre les panneaux où sont inscrits les classes.

Par chance, je ne prends pas une décennie avant de remarquer mon nom sur l'une des feuilles colorées en bleu.
J'entends un juron à mes côtes, une voix qui me force à tourner mon attention vers elle.
Une fille, habillée de noirs complet, arrache limite la fiche de ses doigts manucurés de noirs en l'insultant comme si c'était une personne humaine.
D'un seul coup, elle m'aperçoit et fronce encore plus les sourcils, son visage désormais déformé par la colère.

— Qu'est-ce que tu as ? Tu veux ma photo, peut-être ?

— Ouais, tiens c'est cool que tu proposes parce que j'aurais aimée l'afficher dans ma chambre pour me rassurer et m'accepter en toute tranquillité.

Je lui fais mon plus beau sourire et m'en vais en rejoignant ma classe.

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OH MY GOD ! pour celles qui le savent..... j'avais écris cette chronique il y a bien 1 an passé, je suis partie pour des raisons personnelles... et aujourd'hui je suis contente de récupérer mon compte et mon histoire que je vais assez modifier, pour le bien de tous, j'espère que vous serez nombreuses à me lire.

Vous m'avez manqué!