Surveillant devenu Amant

11. Daniel

Daniel Winston.

Je l'ai en tête jusqu'à arriver face à lui.
Il est sur le point de rentrer dans sa salle, mais je l'en empêche en me plaçant devant lui.
Bloquant également l'accès aux autres élèves qui me regardent avec de gros yeux.

— Daniel, je souffle.

Il fronce des sourcils en me toisant de son regard.

— Qu'est-ce tu veux ?

— Te demande pourquoi tu es aussi con ?

Il ne comprend pas.

— Pourquoi tu as dis des saloperies au sujet du surveillant et moi ?

Un sourire narquois se plante sur ses lèvres.

— Parce que c'est faux ?

— Bien sûr que oui ! Tu es complètement malade d'insinuer ça !

— Pourquoi tu cries ? me demande-t-il calmement.

— Parce que tu n'es qu'un...

— Eh, ça te dit de bouger de l'entrée, j'aimerais rentrer en cours ! me coupe une voix aiguë.

Je bous de l'intérieur et me décale pour laisser les étudiants
passer.
Ce Daniel fait de même en me souriant de toutes ses dents.

Sale con !

Je grince des dents en le fixant jusqu'à qu'il aille s'asseoir.

— Alyson.

Je me retourne et remarque Sam dans une tenue des plus provocante.

— Sam, mais qu'est-ce que s'est cette tenue ?

— T'aimes pas ?

Elle fait une moue triste en s'approchant.

— Tu n'as pas peur de finir... la jupe relevée ? je finis par demander.

Elle rit à pleins poumons.

— C'est bien ce que je compte faire, me confie-t-elle d'une voix suave.

Je mime une grimace. Une sale image me parvient sous les yeux.
Je secoue la tête mentalement pour balayer ces extraits qui ne m'apartiennent pas.

— Bon, je vais en cours. On mange ensemble à midi ?

— Non, je vais rentrer chez moi.

— Ok, on se voit plus tard alors ! Kiss ma poule.

— Bye, je lui lance avant de repartir d'où je viens.

Je marche dans le hall désormais vide.
Je suis venue une heure avant que mon premier cours ne commence.

Tout ça pour demande à ce crétin de Daniel pourquoi il est aussi con.
Je plains ses parents. Les pauvres.

J'en ai finalement déduis que Caleb ne lui avait strictement rien dit.
Daniel voulait affirmer quelques chose qu'il penserait être vrai pour voir ma réaction.

Ma réaction était effectivement exagérée surtout quand je suis allée voir Caleb pour l'insulter de tous les noms.

Quelle conne !

— Salut.

Je dépose ma vision sur la personne qui interrompt le cours de mes pensées.

Pour qui se prend-t-elle ?

— Ouais, on se connait ? je quémande.

Le gars sourit comme pour se moquer.

— J'ai vu que tu as parlé avec Daniel.

— Ouais et ? T'es qui toi ?

— Tu ne t'en souviens déjà plus ?

— Je devrais ?

C'est un nouveau numéro de drague ?

— C'est justement moi qui t'ai donné le nom de Daniel. J'ai ramassé tes clés, et j'ai même posé mon sale cul sur ta caisse...

Mais je ne l'écoute déjà plus. Mon regard s'immobilise sur Caleb.
Un Caleb aimable et proche d'une des nanas du lycée.

Je ne comprends pas trop mon état mais quand mes yeux perçoivent clairement la scène ma colère se met en route et mon cœur bat la chamade. Bat la chamade d'énervement.

Alors quand Caleb retire son bras des épaules de la petite blonde et que son regard rencontre le mien, je saute sur l'occasion pour plaquer ma bouche sur celle de l'inconnu.

J'écrase sauvagement mes lèvres contre les siennes.
Et par chance, il répond à mon baiser.

Wouah ! Il embrasse merveilleusement bien...
Je me laisse alors bercer par ses douces lèvres charnues en ôtant mon attention sur Caleb qui est sûrement en train de nous mater.

Mon corps se fait soudainement expulser en arrière m'arrachant des lèvres de cet inconnu.
J'entrouve les yeux et fronce des sourcils face à la situation.

Caleb est juste là. A un mètre de moi.
Il est manifestement dans une rage folle. Ce qui me surprends plus que ce que j'aurais imaginé...

— Caleb ! je hurle alors qu'il est sur le point de le frapper.

— Casse-toi ! grogne-t-il.

Mon cœur bat à mille à l'heure.
J'ai l'impression d'avoir causé la troisième guerre mondiale.

L'inconnu est mécontent mais obéit sans ronchonner en me lançant un drôle de regard.

Je respire fort. Mes jambes tremblent sans que je ne puisse les contrôler.

Putain, une fillette.

Le regard bleu azur du surveillant m'attaque et m'arrache le cœur.
Un mélange de tristesse et de rage y régnant.

Et Oups...