Chapitre X.

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    Comme Kalia semblait tétanisée et que cette trahison me blessait dans le plus profond de mon être, la colère guida mon geste. Je posai la main au dessus de la sienne et enfonçai le poignard. Des larmes perlèrent sur le côté de ses yeux tandis que mon sang commençait à se rependre sur le drap noir.

- Fais-le! Criais-je.

    Putain qu'est-ce que j'avais mal! Et pas physiquement. Je l'avais poussée à bout, traitée, giflée, séquestrée et pourtant je pensais qu'au fond, elle avait compris. Après tout, j'agissais différemment avec elle. Et puis, il y avait des gestes, des regards ou encore des mots qui ne trompaient pas. J'avais aussi l'infime espoir que ce soit la même chose pour elle. Et au final, elle était prête à me transpercer le cœur, dans tous les sens du terme. La boule dans ma gorge se pointa. Non je m'interdisais de pleurer devant elle. Contrairement à cette humaine dont quelques larmes me tombèrent sur le visage. En même temps que ses mèches ondulées me le frôlaient.

- Je ne ... Peux pas. Murmura t-elle.

     Oh non, elle ne pouvait pas se défiler! De toute façon, elle avait déjà été trop loin. Le mal était fait. Et puis, je l'arrêterai avant. Mes sentiments pour elle ne me rendaient pas insensé. Oui à cet instant je ne pouvais plus me le cacher. J'avais des sentiments pour elle et elle, qu'est-ce qu'elle faisait? Elle voulait me tuer. Je ne m'étais pas trompé, ce genre de sentiments étaient nausifs. Ils ne menaient qu'à la douleur. Et j'étais tombé dedans comme un con.

 - Vas-y, tue moi! Lui hurlais-je en appuyant sur le pommeau du poignard.

     Elle secoua la tête négativement, prise de sanglots.

- Non! Déclara t-elle en jetant violemment le poignard contre l'un des murs.

      Mué par une pulsion quasiment animale, je l'attrapai à la nuque et la ramena contre mes lèvres. Y déposant le goût sucré de ses larmes. Hâtivement j'enlevai le drap nous séparant, remontai sa nuisette prune et déchirai sa culotte. Sans prévenir, je la pénétrai. Nous arrachant un soupir de soulagement. Elle encra son regard dans le mien. Et cette fois, j'étais sûr d'y lire du désir. Son comportement m'avait blessé à un tel point que là, je comptais la baiser. Je remontai le bassin et entourai le sien de mes mains. J'entamai les coups de rein sans ménagement. Nos respirations en devinrent saccadées. Elle se cambra vers l'arrière, m'exposant son cou. Mes canines sortirent. J'avais tellement envie de la goûter qu'elles me faisaient mal. C'était tellement bon d'être en elle. Elle était chaude et elle mouillait comme il le fallait. Elle se pencha vers moi. Je ne voulais pas voir son regard donc je fermai les yeux et me mordit la lèvre inférieure. Me concentrant sur les coups de reins que je lui donnais. Je les rouvris lorsqu'elle enfonça ses ongles dans mes épaules. Me forçant à la regarder. Elle rapprocha bien plus son visage du mien. Me perturbant. Je ralentis le rythme. Elle tenta de m'embrasser. Cependant, je tournai la tête. Elle ne le méritait pas. Elle se redressa, vexée. Je lui donnai un coup de rein, la pénétrant entièrement et je la renversai sur le dos.

     Je lui décalai une mèche qu'elle avait devant les yeux. Dans ma tête deux envies se confrontaient. Celle de lui faire l'amour et celle de la baisait comme toutes les autres. De l'utiliser. Cela me permettrait peut-être de la faire sortir de mon esprit. Kalia se mit soudainement à pleurer. Je l'enserrai à la taille et la ramenai contre moi. Elle enfuit le visage dans ma nuque et elle respira longuement mon odeur.

- Je suis tellement désolée. Murmura t-elle.

      Je savais qu'elle n'était pas le genre à s'excuser. Ces mots me touchèrent. Je me positionnai sur les genoux, me retirant d'elle. On devait en parler. Elle posa la main sur mon cœur, sur ma blessure. Même si elle n'avait pas été jusqu'au bout, pour moi, elle avait enfoncé ce poignard dans mon cœur.

Lestan.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant