Chapitre XXIV.

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     Pour me faire pardonner de ne pas avoir eu le temps pour l'instant de répondre à vos messages privés. Je les lis et j'en suis très touchée. Promis, je le ferai dès que possible! 

     Petit clin d'œil aux lecteurs "fantômes" comme vous aimez vous nommer! Et pleins de bisous aussi à celles moins timides!

     Love. Yoanna.

                                                                                            * * * *

[MEDIA]

    Je ne respirais plus. Mon cœur avait cessé de battre. A la même seconde où celui de Kalia l'avait fait. Mon corps n'était plus qu'un trou béant. J'avais longtemps crié. A un tel point que ma gorge me brûlait. Agenouillé, je la tenais dans mes bras. Sa tête, ses jambes, ses bras, tendaient naturellement vers le sol. Autour de moi, tout était flou. Je fixai son visage. Suppliant pour qu'elle ouvre les yeux. Juste une fois. Son âme ne pouvait pas être partie. Elle ne pouvait pas s'être envolée loin de moi. Elle était encore là, quelque part. Quant à moi, je n'étais plus ici, j'étais replongé dans le passé et c'était le corps sans vie de ma mère que je tenais dans mes bras. Non, ça ne pouvait pas m'arriver deux fois. On ne pouvait pas m'arracher mon autre amour. Je souffrais d'un mal mental comme physique. Il me bouffait de l'intérieur. J'étais au bord du précipice. Si je ne sombrais pas dans la folie, c'était uniquement parce que Kalia avait besoin de moi. J'ignorais quoi faire. Si j'étais auprès d'elle, rien ne pouvait lui arriver. Si je la lâchais, elle partirait définitivement. Je m'accrochais à elle.  Et je le ferai éternellement. De toute façon, je n'étais fait que pour ça. Etre avec elle. A nouveau, mes larmes tombèrent sur ses joues. Je les ressuyai. Elle était gelée. Je l'amenai contre moi et la serrai. Instinctivement, je me mis à bouger d'avant en arrière, comme pour la bercer. Sa tête pendit vers l'arrière. D'une main je l'attrapai aux joues.

- Je ne sais pas où tu es mais reviens-moi, je t'en supplie...

    Je le savais, si elle était encore là, elle se battrait pour moi. Notre amour était plus fort que tout. J'attendis. L'espoir me tordant les tripes. Aucun signe. 

- Non... Non! Non! Non! Jamais je ne te laisserai partir!

    Je disparus pour réapparaître en poussant un cri de fureur dans la salle du trône bondée de serviteurs. Face à eux, mon père était assis sur le trône placé sur l'estrade. Je ne réussis pas à retenir les larmes. De toute façon, je m'en fichais que mes serviteurs me voit ainsi. Kalia était ma priorité. Lucian fit un bond.

- Papa! Aide-moi! Criais-je en avançant vers lui.

    Les serviteurs éberlués me laissèrent naturellement un passage. Mon père me regardait lui-aussi, les yeux écarquillés. Elle était tel un pantin dans mes bras. Son état était visible. J'essayai mentalement de prévenir les guérisseurs mais j'en fus incapable. La douleur m'habitait et me contrôlait. Mes jambes cédèrent. Mes genoux vinrent se claquer au sol mais mon attention se focalisa sur Kalia. Je la serrai plus fermement. Des mains se tendirent vers moi pour m'aider. Je leur répondis en un rugissement bestial. Je réussis à puiser une force je ne sais où pour me relever. Kalia avait besoin de moi. J'avançai de quelques pas et Lucian me rejoignit en bas des marches. Il fixa Kalia, la peur et la surprise, lui déformaient les traits. Il tenta de lui toucher la joue pour vérifier son état mais d'un geste brusque je me reculai et le menaçai du regard. Je cherchai les guérisseurs derrière lui. Ils n'étaient pas apparus.

- Appelle-les guérisseurs!

- Lestan... C'est trop tard.

- Non! J'interdis à la mort de me la prendre!

Lestan.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant