Chapitre V.

8.1K 833 66
                                    

    Mon aura se déploya dans le brasserie, entourant l'humaine jusqu'à lui donner l'impression d'étouffer. Je la regardais comme si elle était n'était rien. En fait, elle n'était plus une personne mais une chose sans importance. Jamais je n'autoriserais quelqu'un à me parler ainsi. Encore moins cette petite humaine. A cet instant, je la considérais comme un minuscule cafard que je pouvais écraser sans le moindre regret. Enfin presque... Ecroulée sur le sol, elle se tenait la joue déjà rougie par l'impact. Ma confiance s'effritait à chaque seconde qui passait. Bon sang, qu'est-ce que j'avais fait? J'avais toujours eu du mal à maîtriser ma colère, encore moins ces dernières années et plus du tout quand quelqu'un abordait le sujet de ma mère de cette façon. Je sentais encore la rage bouillir en moi. C'est elle qui me poussa à achever l'insensée. Je lui fis l'un de mes plus beaux sourires sarcastiques.

- Comme quoi, tu peux te rabaisser devant un homme. Regarde, tu es à mes pieds. Déclarais-je froidement en lui faisant signe de la tête.

      Je vis les larmes lui monter aux yeux. Ma réplique l'avait blessée. Certainement dans sa fierté. J'en fus déstabilisé. Bon, je pense qu'elle avait compris. Alors je lui tendis la main pour l'aider à se relever. Elle fronça les sourcils et ignora mon geste. Elle se releva doucement et se positionna face à moi, le menton relevé. Elle avait décidé de m'affronter. Cette fille était vraiment surprenante. Elle faisait environ 40 centimètres de moins que moi mais elle avait du cran. J'acceptai le défi en la fixant et posai les mains sur les hanches.

- Jamais. Répondit-elle entre ses dents.

     J'ouvris la bouche prêt à attaquer et je reçus une baffe magistrale. Ma tête suivit légèrement le mouvement. Je sentis qu'elle y avait mis toute sa force. La pute. Jamais on ne m'avait giflé. Même pas ma mère quand je la poussais à bout. Je fermai les yeux et me frottai ma barbe naissante. Le silence de l'endroit fut brisé par ma respiration saccadée. J'allais la tuer. Lorsque je tournai la tête vers elle, je remarquai qu'elle se mordait la lèvre inférieure pour se retenir de rire. Un changement me submergea. Telle une pulsion, je l'attrapai à la nuque et je plaquai mes lèvres sur les siennes. Je ne lui laissai pas la chance de s'échapper. Elle me mordit la lèvre à sang. Ce qui me fit reculer. Je passai le doigt sur celle-ci et fixai le sang récolté. Je lui lançai un regard noir. Je vis ses joues rougir et l'étincelle dans son regard. C'était du désir ou je rêvais? Je la poussai au thorax, la faisant se cogner contre le bar. Rapidement, je plaquai le bassin contre elle et passai la main dans sa chevelure. Même si j'avais l'envie irrésistible de l'embrasser, je résistai et encrai mon regard dans le sien. Son souffle chaud contre mon visage en devenait une véritable torture. Je ne pus m'empêcher de pousser un soupir de soulagement lorsqu'elle mit fin à la distance entre nos lèvres. Le baiser était ardent, presque douloureux. Chacun y pressait ses lèvres avec rage. Je la soulevai par les aiselles et elle entoura ses jambes autour de mon bassin. Je la fis s'assoir sur le comptoir sans pour autant détacher ma bouche de la sienne.

       Au fur et à mesure, le baiser devint moins brutal. C'est naturellement que nous suivions la même cadence. Du bout de la langue, je lui demandai l'autorisation d'entrer qu'elle accepta. Nos langues se mirent à valser tandis que ma main s'aventurait dans sa chevelure. Elle ressera son emprise sur mon bassin jusquà ce que nous ne fassions plus qu'un. Mon cœur menaçait de sortir de ma poitrine. Un bourdonnement résonnait à mes oreilles et une douche chaleur se répandait dans mon ventre. Cette étreinte en devenait vitale. Le temps se suspendit. Je ne pensais plus. Je m'accrochais désespérément à son corps. Je voulais simplement continuer à goûter la saveur de ses lèvres. C'était juste... Whaouh. Il n'y avait aucun mot assez fort pour décrire ce baiser. A mon plus grand regret, elle y mit fin. Je lui entourai le visage de mes mains. Finalement, l'admirait me suffisait aussi. Les lèvres gonflées, le rouge aux joues plus que prononcé et ses cheveux enmêlés, la rendaient encore plus belle. J'avais envie d'elle comme je n'avais jamais eu envie de personne.

Lestan.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant