~ Chapitre 42

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Voici le chapitre 42, que j'aime beaucoup, j'espère que vous l'aimerez autant que moi. Il me reste une trentaine de pages à publier et ce tome 1 est fini ...

Enjoy your reading !

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Victoria : 

Lorsque j'ouvre les yeux, le réveil digital affiche 6 :30. Il est bien trop tôt et j'ai du sommeil en retard, mais je sais pertinemment que je n'arriverai pas à me rendormir. J'ai des fourmis dans les bras, et j'ai envie de faire pipi.

Je me glisse dans la cuisine sombre et me sers un café préparé de la veille. J'ouvre les volets et constate qu'une fois encore le temps est gris, maussade, et qu'il y a quelques gouttes de pluie.Je reste là quelques minutes, prostrée, en train de boire mon café.Puis, prise d'une inspiration soudaine, je décide de retourner dans ma chambre et farfouille dans mon dressing. Je finis par dénicher une vieille tenue de sport ; je ne sais même pas pourquoi je l'ai emmenée ici, mais maintenant elle risque de me servir.

C'est la première fois que j'enfile une tenue de sport de mon propre gré. Je mets aussi un haut à capuche, de vieilles tennis et dévale les escaliers de l'immeuble, mes écouteurs vissés aux oreilles.

Justin Nozuka se déverse dans mes tympans pendant que je coure à un rythme soutenu. J'évite de penser au fait que je ne suis pas une grande sportive et que je risque d'avoir mal aux jambes d'ici une centaine de mètres. Je veux oublier la douleur, toute la douleur, je veux juste courir comme une folle jusqu'à ce que mon cœur explose ; j'ai besoin de me vider la tête, et de vider mon corps de toutes ces mauvaises ondes.

En ce samedi matin, certaines personnes sont déjà debout, vêtues de tenues décontractées, s'apprêtant à acheter des viennoiseries pour le petit-déjeuner, d'autres sont au kiosque à journaux et certains promènent leurs chiens.

Bizarrement,je me vois plus finir ma vie ici dans cette grande ville cosmopolite au melting-pot important qu'à Paris, là où j'ai passé le plus clair de mon temps et de ma vie. Nate y joue un rôle important,certes, mais pas que. A Paris, bien que ce soit une grande ville, les gens nous critiquent sans arrêt sur notre façon d'être ou sur notre façon de nous habiller. Alors qu'ici je suis littéralement perdue au milieu de la foule ; personne ne me remarque, tout le monde m'oublie, et c'est tellement mieux comme ça.

J'accélère la cadence et finit par regarder autour de moi ; je suis en face de l'immeuble de Nate, qui à cette heure-ci doit probablement être en plein milieu de sa nuit. Je poursuis ma route jusqu'à mon immeuble et c'est trempée, affamée et essoufflée que j'arrive dans l'appartement.

June est levée, en train de finir de préparer le petit-déjeuner, une cigarette à la bouche. Sur la table, une quantité astronomique de nourriture est déposée : des corbeilles de fruits, des pancakes, du fromage, des omelettes aux champignons, et du café frais.

-Waouh, je dis tout en enlevant mes chaussures, en quel honneur ce festin ?

June se retourne vers moi en sourit.

-Je voulais que tout soit parfait pour le jour du bal. Et toi ?Tu es tombée du lit ou quoi ?

-Je meurs de faim, moi ! , je dis en évitant sa question.

Je m'attable et prends une grappe de raisin, une tasse de café et un bout de l'énorme portion d'omelette. June allume la télé et zappe sur une chaîne de musique au hasard. Je la regarde discrètement pendant que nous mangeons dans un silence agréable. Je suis toujours aussi peu habituée à voir ma colocataire sans maquillage. Et elle est tellement plus jolie sans. J'espère que le maquillage pour lequel elle optera pour le bal sera plus naturel que celui qu'elle porte habituellement.

Manibus RetortaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant