~ Chapitre 23

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Et voilà pour le chapitre 23, que j'aime plutôt bien :) -la fille qui s'auto-complimente ici nan mais je rêve-. 

Bonne lecture ;P

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Victoria :

Le trajet du retour se fait dans un silence absolu, mais pas forcément désagréable. Beaucoup de choses n'ont toujours pas été dites mais j'imagine que nous devons y aller pas à pas. Je ne sais pas trop quoi penser de la situation de manière générale. Mon cerveau est complètement en surchauffe. Je rêve d'un bon moment de détente entre copines dans un spa, où je n'aurai rien d'autre à faire que de me détendre. Sauf que tu n'as pas de copines.

La soirée a été agréable, et Nate aussi. Sa main est posée sur ma cuisse, traçant des cercles de feu sur ma peau nue. Bientôt, il fera trop froid pour que je porte une robe. Je laisse mes pensées vagabonder pendant que Nate me ramène à l'appartement. Plus nous roulons à travers Capitol Hill, plus je suis nerveuse. Je ne sais pas comment mettre fin à cette soirée, et mes hormones sont en totale contradiction avec mon cerveau.

Lorsque ne nous garons contre le trottoir, je sens que l'habitacle est chargé d'électricité. Un courant me parcours et secoue mon échine. Sur le moment, j'ai l'impression que je vais m'évanouir ou quelque chose du genre ; ma peau se couvre de sueur et de chair de poule et je suis obligée d'humecter mes lèvres.

- Oh mon Dieu, souffle Nate.

Je me tourne vers lui.

- Tu sens ça ? me demande-il.

Je hoche la tête avec vigueur. Ses pupilles sont complètement dilatées, on ne voit plus que du noir. Je ne peux plus ignorer la tension qui s'accumule dans mon bas-ventre.

- Monte avec moi.

Nate me dévisage, interdit. Je porte moi-même ma main à ma bouche avant de la retirer. Je plante mon regard dans le sien. Je suis peut-être en train de commettre une grosse erreur, mais là tout de suite je m'en fiche.

- Monte avec moi, je répète.

- Tu es sûre ? J'en crève d'envie, mais je ne veux pas aller trop vite.

Je ne réponds rien, me contente de le regarder, de lui transmettre mon humeur, qu'il partage déjà de toute évidence. Au bout de même pas trois secondes à nous fixer mutuellement, il capitule.

- Et merde, putain !

Nous montons les escaliers et j'ouvre la porte, la clé tremblant à cause du tremblement de mes mains. Sans un mot, Nate me la prend des mains et déverrouille la porte. L'appartement est plongé dans une semi-obscurité, le silence seulement rompu par le bruit de la machine à laver qui tourne un peu plus loin.

- June n'est pas là ?

- Non. Elle devait voir Gabriel je crois.

Il arque un sourcil broussailleux et je hausse les épaules mais Nate laisse tomber. Moi non plus je ne comprends pas tout. 

Avec une démarche nerveuse, je me rapproche de lui. C'est bizarre que ce ne soit pas lui qui prenne les devants, mais bizarrement, savoir qu'il est anxieux et stressé à l'idée de faire ce qu'il ne faut pas m'excite davantage.

 Je pose une main sur son estomac, et avec l'autre, crochète sa nuque. Je pose un baiser chaste et voluptueux en plein sur sa bouche ; ma langue suit le contour de sa lèvre inférieure, et je le sens trembler. Un sentiment de victoire m'emplit et j'enfonce ma langue dans sa bouche, grisée par la sensation, et Nate pousse un gémissement surpris. 

Manibus RetortaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant