Chapitre 4

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- Ils ont toujours été bleus...

- Arrête, je sais très bien que tu me mens.

- N'importe quoi !

Sa main commence à devenir moite dans la mienne.

- Tu me mens, je le sais, je le sens, et en plus, j'ai beaucoup regardé tes yeux aujourd'hui, je sais pertinemment que tes iris sont bruns.

- Tu as beaucoup regardé mes yeux ? me demande - t - il, flatté.

Et merde... Je me suis fais griller...

- Ne change pas de sujet ! Dis - moi ce qui cloche chez toi !

Pendant quelques instants, il ne dit rien, il fixe nos mains entremêlées et je vous avoue que je ne sais pas pourquoi il me tient la main de cette façon, mais je me sens bien comme ça.

- Si je te dis ce qui "cloche" chez moi, tu dois me promettre de me dire ce qui "cloche" chez toi.

Je réfléchis une minute ou deux à cette proposition, il est vrai que c'est tentant... mais dommage pour lui, je sais qu'il me ment à nouveau.

- Ah la la, tu es bien bête !

- Comment ça ?

- Laisse moi te dire mon chère ami, que ce qui "cloche" chez moi me permet de savoir que tu me mens, je sais aussi très bien que tu me poseras des questions sur moi jusqu'à la fin du trajet et que tu m'éviteras demain lorsque je voudrais te poser la moindre question sur toi. Et sache que je déteste lorsque la conversation tourne autour de moi ! je lui dis froidement.

- Donc tu admets que quelque chose cloche chez toi !

- N'essaie pas de me piéger, tu l'as admis aussi.

- Il est vrai. Laisse moi te demander juste une chose, comment devine - tu tout ce que j'ai derrière la tête ?

- C'est justement cela, qui est drôle : tu ne le sauras pas ! j'explique sèchement. Disons que je suis intuitive, c'est tout.

Puisque j'ai tourné la tête, il me prend le menton pour le forcer à le regarder. Son contact me fait l'effet d'une douce vague de chaleur dans tout le corps, je me calme instantanément. à ce moment là, ma seule envie est de me blottir dans ses bras et je dois me faire violence pour résister.

- Aedan, s'il te plait, arrête d'être froide avec moi, me supplie - t - il, une moue triste sur le visage.

- Je... je dois y aller, c'est mon arrêt.

C'est la seule chose que je réussi à bégayer avant de descendre du bus. Il se lève pour me laisser passer, et je suis surprise de voir qu'il me suit, descendant du bus avec moi. Cependant, il s'arrête tandis que moi je poursuis mon chemin.

" J'aurais préféré que tu ne me suive pas..." je pense.

" Si c'est ce que tu veux ... " me répond une voix tristement familière dans ma tête.

Non, ce n'est pas possible, j'ai sûrement rêvé ! Je me retourne pour regarder Nahël qui affiche un air dépité sur son visage, il est beaucoup trop loin pour que j'ai pu l'entendre, il est au moins à cent mètres de moi ! Je le regarde, tout en continuant d'avancer.

- AEDAAAAN ! me hurle Nahël.

Cette fois, j'ai pu l'entendre clairement. Je regarde alors devant moi, je n'avais pas vue que j'étais en plein milieu de la route ! Lorsque je regarde à gauche, je peux nettement distinguer une voiture qui me fonce dessus à une allure folle ! Je ferme les yeux, paralysée. Et si c'était comme ça que je devais finir ma vie ? Et si c'était cela, la cause de ma mort, dans ma vision ?

Réel ou Surnaturel ?  (En pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant