Réel ou Surnaturel ? (En pause)

Chapitre 24

Je suis sur quelque chose de moelleux, je suppose que quelqu'un, Deen probablement, a dû me remettre dans le lit de ma cellule, étant donné que je suis sûre m'être évanouie par terre. Je ne sais pas depuis combien de temps j'étais dans les vapes. J'ouvre les yeux, légèrement éblouie par la lumière aveuglante du couloir. Après que mes pupilles se soient adaptées, je vois Nahël et, à mon grand désespoir, Damon, eux aussi dans des cellules. Je me lève et me précipite contre les barreaux pour savoir si mon copain va bien.

- Aedan ! Ne touche pas les barreaux ! me hurle ce dernier.

Trop tard. Une douleur fulgurante traverse mon corps en même temps que je sens mes forces et mes pouvoirs me quitter. Je m'effondre au sol, je ne parviens plus à bouger mes membres.

Damon ricane, je ne peux pas le blâmer, même si sa présence m'insupporte, je dois reconnaître qu'il a raison. Je savais bien qu'ils étaient dangereux c'est maudis barreaux. Puis je me rappelle un détail.

- Où sont Thanya et Ren ?!

Damon me résume la situation, tandis que Nahël me bombarde de questions pour savoir si je vais bien et si on s'est bien occupé de moi. Avant que je n'ai fini de tout leur raconter, Deen arrive avec nos déjeuners. Déjà ? Je ne pensais pas qu'il était déjà midi. Je ne lui accorde pas un regard, trop perturbée par la présence des deux frères.

- Il faut avouer que notre plan était foireux, s'exclame Nahël, une fois que Deen est parti.

- Ma faute peut-être ? s'impatiente Damon.

- Totalement. C'était ton plan.

Je peux voir la haine éblouir le regard de l'aîné.

- La faute à qui ? Hein, crétin ? Si Leila était toujours là, on ne se serait pas retrouvé dans cette situation ! hurle-t-il.

- Je me suis excusé plus d'une centaine de fois ! Mais tu ne veux rien entendre ! C'était un accident !

Je ne parviens pas à saisir le sujet de leur conversation, mais peut importe, je déteste les voir se disputer, cela m'énerve le plus haut point.

- Ça suffit ! je cri.

Ils s'arrêtent instantanément, ils me fixent intensément.

- Qu'est ce qu'il y a ?

- Tu... les barreaux... bégaie Nahël.

Lorsque je poses mes yeux sur l'objet de leur stupéfaction, je suis choquée. Les barreaux de ma cellule se sont tordus, lorsque je me suis énervée.

- Alors là, frangin, quand tu me disais qu'elle ne contrôlait rien, je pensais qu'elle avait quand même un minimum de self-control.

- Rien, ça veut dire rien, Damon, lui rétorque son cadet.

Je ne prête pas attention à leurs paroles, je suis en état de choc total.

- C...comment est-ce possible ?

Personne ne me répond.

- J'ai une idée ! s'exclame le ténébreux.

- La ferme, on en veut pas de ton idée, elle va encore être foireuse !

- Un peu de respect, p'tit frère. Cette fois, je suis sûre qu'elle va marcher.

- Même pas dans tes rêves les plus f...

- Je t'écoute, Damon, dis-je en coupant mon petit ami.

Un sourire victorieux s'étale sur son visage.

- Ne sourit pas comme cela, j'ai dit que je t'écoute, pas que j'accepte.

- C'est très simple, ma jolie. Je n'ai qu'à t'apprendre comment contrôler le métal et à te contrôler toi-même. Une fois chose faite, nous n'aurons qu'à t'énerver pour sortir d'ici.

Je réfléchis quelques instants, son plan ne paraît pas parfait, mais il ne me semble pas foireux non plus. Je consulté Nahël du regard, il me répond par télépathie que c'est à moi de choisir.

- C'est d'accord. Mais à trois conditions.

Le visage de Damon se décompose, tandis que son jeune frère est fier que je lui tienne tête. Cependant, ce premier se reprend vite.

- Tout ce que tu voudras, Princesse.

Étrangement, dans sa voix, je sens que le dernier mot qu'il a utilisé sonne de la même manière que lorsque c'était Thanya qui le prononçait.

- Je veux attendre d'avoir rencontrée leur chef pour savoir ce qu'elle me voulait.

Ils acquiescent.

- Ensuite, nous ne sortirons pas d'ici sans vos parents.

- Cela va de soit.

- Et pour finir, vous avez l'obligation de m'expliquer pourquoi tout le monde m'appelle "Princesse" et pense que je suis importante.

Je vois à leur regard, qu'ils redoutaient ce moment, cependant, je ne comprends toujours pas pourquoi...