A New Year in Hogwarts

chapitre 3: Seule

Une semaine s'était écoulée depuis notre entrée à Poudlard. Le froid commençait à s'installer. Les cours se passaient de façon tout à fait normale. Aujourd'hui se trouvait être un jour particulier pour Poudlard. La sélection des équipes de Quidditch était dans toutes les bouches. Profitant que Lily se soit levée aux aurores pour s'entrainer avant la sélection, je décida donc de me lever également et de l'accompagner. Mais les ballais et moi, on ne s'apprécie pas. Donc j'entrepris de faire un petit footing du côté ouest du château. Longeant le lac noir, la forêt interdite et continua jusqu'à la volière. En revenant, j'entendis des voix derrière moi. Je me retourna et vit trois Serpentard  de septième année. Ils se moquaient. Il faisait sombre, je ne voyait pas clairement leur visages. Tous me regardaient avec un regard étrange. Comme si j'étais une proie. Je décida de me retourner et de forcer l'allure. Peut-être me faisais-je des idées mais je préférais continuer. Ils me rattrapèrent et l'un d'eux me pris par le bras.

" Bah alors ma jolie, tu es bien matinale, dit l'un deux. Tu sais, c'est pas très bien de sortir seule surtout quand il n'y a personne...et qu'on est plutôt mignonne...". Il s'approcha de moi et resserra sa prise sur mon poignet.

Je sortis ma baguette de ma poche et n'hésita pas à le menacer. Ils sortirent alors leur baguettes.

-Lâche moi, je ne te le dirais pas deux fois. Laissez moi tranquille.

- Oh, si tu crois que ça me fait peur, en plus, tu es seule, nous somme trois et il n'y a personne aux alentours. Aller, soit gentille...

Il semblait être leader du petit groupe. Les deux autres ne faisaient que regarder et se moquer. Mon cœur s'emballait. Je me rendis compte qu'il avait raison. J'étais seule.

- Je peux vous faire renvoyer.

- C'est ta parole contre la notre, encore une fois, tu es seule."

Le soleil commençait à montrer le bout de son nez. Je priais que quelqu'un arrive. Mais encore une fois, il n'y avait personne, pas un chat. L'adrénaline montais en moi. Que devais-je faire ? Les menacer avec des sorts ? Non, ils étaient trois et de plus ils connaissaient bien plus de sortilèges que moi, ce ne serait pas un combat équitable. Je ne pouvait pas pour autant me laisser faire. Néanmoins, je commençais à distinguer leur visages. Le leader, était grand, mince, brun et n'était pas moche à regarder. Je ne connaissais pas son nom mais il m'était familier.

Celui-ci s'approcha plus de moi et plissa les yeux. Soudain il changea d'expression, comme de la peur. Il me lâcha.

" Venez les gars on se barre ! "

Ils s'éloignèrent. Je repris mes esprits. Un mal de crâne m'envahis soudain et me fît perdre l'équilibre. Je m'assis par terre et pris une grande inspiration et l'adrénaline s'évacua si rapidement que je me mis soudainement à pleurer. Relâcher la pression était à la fois agréable et douloureux. L'air frais matinal me faisait un bien fou. Je resta quelques instants allongée sur l'herbe humide. Le soleil se levait petit à petit. Lorsque sa douce chaleur atteignis mon visage, je me leva doucement et repartis en direction du château. Pendant le retour je ne cessais de me poser la question " dois-je en parler ?". Si je ne le faisais pas, c'était une victoire pour eux et ça reviendrait à devoir les croiser tous les jours avec une boule dans le ventre. Mais si je le dis, je vais devoir revivre ce moment des dizaines de fois. Et cela m'était insupportable.

Lorsque je rejoignis la grande salle. Rien ne semblait différents. Lily était assise à la table des Griffondor, dévorant son petit déjeuné. Avec elle, Rose regardais son repas mais ne semblait pas en vouloir. J'hésita à faire demi-tour quand quelqu'un m'attrapa par le poignet. Je fis un bond sur le côté et sortis de nouveau ma baguette.

" WOW ! Lydia Calm down ! se défendis Albus, je t'ai à peine touchée !

- Al'..pardon..je..je., bégayais-je.

- Tu vas bien ? me demanda t-il

Je pris une seconde pour réfléchir.

- Oui, ça va très bien ! Merci !"

Je tourna les talons. Je ne savais pas vraiment où aller. Je tournais en rond dans le château, je savais que Lily devait être morte d'inquiétude de ne pas me voir. Je remonta dans la salle commune de Griffondor.

" Citrouille d'argent", prononçais-je devant le tableau de la grosse dame.

Elle ouvrit le passage. La salle était vide. Je m'assis dans un gros fauteuil moelleux devant la cheminée. C'est à cet instant que je me rendis compte que j'étais frigorifiée. Je pris une couverture en laine. Un elfe de maison apparu. Il ne m'avait pas vu. C'est la première fois que j'en voyais un de si près. Il était habillé d'un petit pull en laine. Il entrepris de faire le ménage. Je resta silencieuse et l'observais. La créature se tourna vers moi et sursauta.

" Oh ! Pardon miss... je ne vous avais pas vue ! chantonna le petit elfe.

- Il n' y à pas de mal, je ne voulais pas te déranger, dis-je doucement.

Le petit elfe semblait tout gêné.

- Il est joli ton pull ! Lui dis-je.

Il me regarda avec ses yeux gros comme des balles de golfs. Des yeux pleins de tendresse et d'admiration.

- M-Merci, bégaya l'elfe.

- Comment t'appelles tu ? demandais-je

- Poppy, Miss, répondis l'elfe de nouveau gêné.

- Moi je m'appelle Lydia, tu peux m'appeler par mon prénom Poppy ! dis-je en souriant.

Poppy sourit. Le petit elfe remarqua alors mes tremblements incontrôlables.

- Est-ce que je peux faire quelque chose pour vous Miss Lydia ?

- Je ne veux pas te déranger dans ton travail Poppy, ne t'inquiète pas pour moi !

Le petit elfe fronça les sourcils et disparu d'un claquement de doigts. Je fus surprise et craigna de l'avoir vexée. Mais elle revint avec une tasse dans ses petites mains frêles. Elle me tendis le breuvage. Une douce odeur de chocolat chaud s'en dégageait. Je la remercia et goûta.

- Est-ce que c'est bon ? demanda Poppy.

- Excellent ! Merci Poppy ! Tu es adorable !

- A votre service Miss Lydia ! A présent je dois retourner en cuisine, mais n'hésitez pas si vous avez besoin de moi Miss Lydia ! Au revoir Miss Lydia !

- A bientôt Poppy ! "

Cela m'avait fait un grand bien de discuter avec Poppy, j'en avais presque oubliée ma matinée. La boisson chaude me procurait un bien incroyable, presque magique. Une idée me passa par la tête. J'écrivis une lettre à l'intention de James. Peut-être pourra t-il m'apporter du réconfort.

Le portrait s'ouvrit et en quelques minutes, la salle fût remplie.