18 Epilogue

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Jack avait raison de détester les voitures. Un jour qu'il coursait un lapin après l'avoir sorti de son terrier, qu'il était prêt, dans une course folle, à lui mordre l'arrière train, le lapin à traversé la route et Jack à la suite, juste sous les roues d'une voiture. La voiture en faisant une légère embardée à évité le lapin mais pas Jack. La passion de la chasse, ses idées fixes, lui ont été fatales. Ses ambitions, peu communes pour un chien, ses envies d'Europe du Nord, de gloire, de paysages de lande, de torrents, de forêts profondes, de matins frais, de pluie fine comme un brouillard, de manoir anglais, de salon de musique, de grande cheminée avec un feu de bois, tout cela s'est envolé à cause d'une maudite voiture qui passait trop vite sur cette route étroite et défoncée. Il n'est resté qu'un pauvre cadavre de chien sur le bord de la route avec la peau rongée par les vers et les mouches bourdonnantes, la puanteur de la viande tuméfiée et pourrie bientôt écrasée par le soleil d'été, dispersée par le vent de la mer. Personne ne s'est inquiété de son absence. Après tout il lui arrivait de disparaître pendant plusieurs jours, de vaquer à ses occupations sans rendre compte à personne. Il était peut être parti avec un étranger, il était peut-été mort. C'est ça, il était peut-être mort. Et après?

JackOù les histoires vivent. Découvrez maintenant