Vor í vaglaskógi

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C'etait le 18 octobre. L'automne s'était installé depuis longtemps, jaunissant le feuillage des arbres, faisant souffler la bise fraîche de ce dimanche. Les nuages empêchaient les rayons de soleil de percer et d'illuminer la scène lugubre qui se déroulait sur la terre ferme. Les oiseaux s'étaient tus, respectant le silence chargé d'émotions des humains.

Thomas regardait droit devant lui, dans son costume noir, la silhouette fantomatique de Newt qui regardait son propre enterrement de loin, sous le feuillage d'un chêne centenaire. Comment pourrait-il vivre à nouveau? Jamais plus il ne retrouverait goût à la vie, c'était sûr.

Le prêtre parlait mais il n'écoutait pas. Comment aurait-il pu entendre cet individu qui croyait bien faire en disant qu'il était bien là où il était? Newt n'était bien que quand ils étaient tous les deux et il avait suffit d'une semaine pour qu'il commette une erreur irréparable.

Devant lui, près de l'arbre, se trouvait son Newt. Celui qu'il avait aimé et qu'il aimera toute sa vie durant. Son unique amour. Il le regardait, lui souriait et le remerciait. Merci de cette vie parfaite, aussi courte fut-elle. Merci d'avoir été là. Merci pour tout ce que tu as fait. L'ombre se dissipa avec un salut.

Le vieil homme ferma sa Bible faisant sursauter le brun. Le cercueil était déjà en terre et les gens faisaient déjà demi-tour vers les voitures.

Minho, son grand ami de toujours lui pressa l'épaule, seul geste rassurant qu'il pouvait faire.

-Ça va aller?

Thomas, la gorge trop nouée pour parler, secoua la tête de droite à gauche. Non, rien n'irait. Comment pourrait-il aller mieux? Il avait perdu tout ce qui lui était cher.

-Je te raccompagne, viens.

Thomas se laissa entraîner loin de Newt. Il était dans un état second, déconnecté de la réalité. Il avait du mal à croire que c'était fini. Minho ne disait rien, sous le choc aussi, mais s'il était abattu, il arrivait à camoufler ses sentiments. Ils s'arrêtèrent à quelques mètres de la voiture allemande.

-Je l'aime tellement, Minho. Dit-il pour la première fois de la journée. Je n'ai même pas eu le temps de le lui dire. Je...

Et pour la première fois qu'il avait appris qu'il n'y aurait plus personne à ses côtés, il fondit en larmes. Son coeur explosait en milles petits morceaux, pour la millième fois. Newt avait toujours été un être qui avait besoin de protection, d'une relation qui lui permettrait de tenir le coup. Il avait besoin de Thomas. Et pendant sept petits jours...

-J'ai... J'ai cru... J'ai cru qu'en sept jours tout irait bien, sanglota-t-il. Je te jure, Minho! J'ai jamais voulu lui faire de mal!

Un simple séjour pour le boulot et il le perdait. Il le savait pourtant. Il le savait qu'il aurait dû l'emmener et qu'il...

-Thomas, Thomas. Écoute moi.

Il se força à ouvrir les yeux. Minho était accroupi à sa hauteur et le regardait avec des yeux inquiets. Il avait dû tomber sans s'en apercevoir. Il avait l'impression que tout son appareil respiratoire avait arrêté de fonctionner et que l'air restait coincé dans sa cage thoracique, incapable de ressortir. Il allait mourir asphyxié et noyé dans ses larmes. C'est tout ce qu'il méritait de toute façon. Il méritait de mourir pour avoir abandonné Newt. Il était coupable de sa mort. Coupable de tout.

Tommy...

Le surnom le ramena à la réalité. Minho était toujours là mais cette fois, Newt l'accompagnait. Il lui souriait et une aura semblait se dessiner autour de lui.

-Tu veux que j'aille te chercher à boire?

Le brun hocha faiblement la tête. Minho voulait se rende utile, l'aider mais c'était trop tard. C'était Newt qu'il fallait sauver. C'était lui et personne d'autre. Alors profitant que l'Asiatique ait le dos tourné, Thomas se releva et se mit à courir parmi les tombes, toujours droit devant, sans jamais regarder derrière lui.

Il courut aussi loin qu'il le put, jusqu'à ce qu'une crampe devenue insupportable, l'oblige à s'arrêter. Il avait couru jusqu'à la falaise.

Là où tout avait commencé.

Et là où tout se terminerait. Il hésita un instant, là, les doigts de pieds déjà dans le vide. Avait-il seulement penser à se battre pour la vie? Est-ce qu'il retrouverait jamais quelqu'un comme Newt? Son p'tit blond, son amoureux, à lui et à lui seul? Non, jamais. Il n'y aurait jamais personne comme lui. Jamais. Il resta là, un instant, à fixer l'horizon, profitant de ses derniers instants de vie.

Une bourrasque de vent, aussi soudaine que violente le fit pencher de l'autre côté de la balance en le propulsant dans les airs.

C'est déprimant, j'ai envie de pleurer 😭😭 j'ai oublié de laisser une note au dernier OS publié x) j'avais tout écrit et quand je me suis relu, j'ai complètement zappé cette partie. Alors? Vous préférez quelle partie? La partie dépression ou la partie joyeuse? Y a-t-il quelque chose que vous souhaiteriez lire? Ou que j'améliore ? Voilà, voilà, bisous bisous

Newtmas foreverOù les histoires vivent. Découvrez maintenant