Chapitre 14

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Alors qu'elle feuilletait un magazine, Nora dût s'arrêter pour répondre à l'interphone.

- propriété de monsieur Grayson ?

- je suis sa secrétaire ouvrez moi !

Elle ignora le ton de la femme et ouvrit le portail.

De la où elle se tenait, Nora la vit arriver et se laissa emporter par la stupéfaction.

Blonde, grande, élancée, avec une démarche féline, Nora resta ébahi puis ouvrit la porte. Sans un mot, juste un regard presque déstabilisant, elle était partit en direction des escaliers avec un bruit de talon bruyant et entêtant.

Nora reprit sa lecture sur le grand canapé en cuir. Elle tourna les pages puis s'arrêta sur une photo de son patron. Elle se redressa aussitôt en fixant la photo.

Elle se mit à lire l'article en espérant en apprendre plus, il y avait carrément un questionnaire auquel il avait répondu.

Sur ses goûts, ses investissements, son travail, son entreprise.

Elle releva les yeux sur la photo, cette fois-ci il était debout sur ses jambes, devant une grande baie vitrée, dans un costume de travail tellement sexy qu'elle aurait presque baver devant.

Des rires aiguës l'interpela, elle leva les yeux sur les étages.

Les talons aiguilles reprit leurs claquements agaçant, puis l'ascenseur lui appris aussitôt que son patron descendait.

Elle tourna les pages rapidement, et se mit au fond du canapé l'air détendue et complètement désintéressée, Nora ignora les ouvertures des portes.

- oh monsieur Grayson vous êtes tellement drôle !

Drôle ? Drôle ! Lui drôle ?

Nora s'était cachée avec le magazine puis écarquilla les yeux.

- Clarissa veuillez à bien donner ses papiers dans l'heure. Dit-il sèchement.

- bien entendu monsieur compter sur moi.

Elle baissa le magazine pour découvrir qu'il la fixait. Nora survola les pages en faisant mine de n'avoir rien vu.

Il l'avait raccompagné jusqu'à la porte alors qu'elle minaudait littéralement devant lui.

- et ben... souffla Nora silencieusement.

- veuillez à l'avenir me prévenir avant d'ouvrir Mademoiselle. Dit-il une fois la porte refermée.

Nora baissa son magazine en le considérant de loin tandis qu'il venait vers elle. Cette maison était si froide et silencieuse, que l'on pouvait entendre son fauteuil parcourir le carrelage.

- elle m'a dit qu'elle était votre secrétaire.

- cela aurait pu être une journaliste rusée.

Il marquait un gros point, elle n'y avait pas pensé.

- c'est vrai vous avez raison, je vais me corriger sur ce point monsieur.

Il la dévisagea un instant.

- venez par là.

Nora se leva dans la seconde pour venir jusqu'à lui.

- regardez, vous voyez ce bouton ?

De son doigt largue, il lui avait montré sur l'interphone un bouton tactile.

- oui.

- chaque fois qu'on me demande appuyez sur ce bouton je vous répondrais.

- très bien monsieur.

Elle se recula d'un pas pour mettre de la distance. Ils s'étaient regardés un instant puis il déclara :

- vous lisiez quoi ?

Nora détourna la tête vers le canapé.

- oh un magazine rien de plus....

Il esquissa un sourire ténébreux et arrogant.

- vous avez lu mon interview ?

Nora se racla la gorge puis croisa les bras.

- oui je l'ai lu.

Il lui adressa un regard plein d'animosité.

- et cela vous a-t-il plus mademoiselle Sollers ?

Elle plissa les yeux en essayant de déchiffrer s'il se moquait d'elle.

- et bien.. Il n'y a pas grand chose de nouveau sur vous que je ne connais pas.

Il haussa un sourcil.

- vraiment ? Et que connaissez-vous de moi ?

La bouche sèche, elle se mordille la lèvre.

- vous êtes arrogant, mystérieux, et votre aura est dangereuse.

Une fois chose dites elle se mit à traverser le salon pour ranger le magazine.

- vous avez totalement raison.

Nora se figea, bouche ouverte. Elle pensait qu'il lui dirait le contraire, qu'il se fâcherait.

- je suis tous ce que vous avez dit mademoiselle Sollers.

- et vous dormez bien ! S'écria-t-elle consternée.

- très bien ! Je n'ai pas l'intention de changer je suis comme ça c'est tout ! Considérez moi comme dangereux mademoiselle et tenez-vous en a votre travail !

Nora resta muette, fasse à temps de hargne et de colère. Elle le suivit des yeux alors qu'il était rentré dans l'ascenseur, il l'avait foudroyé du regard avant que les portes ne se refermes.

Nora se laissa tomber sur le canapé effarée par sa capacité à passer du chaud au froid en moins de cinq minutes.

- Et ben ça ! 

Un mystérieux milliardaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant