Chapitre 19

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Cyriaque avait décidé de venir travailler dans le salon, de façon à surveiller la jeune femme perchée sur son escabeau. Il lui était impossible de se concentrer complètement, car elle avait entonné un petit fredonnement de musique du bout de ses lèvres avec un sourire figé. Il se mit à l'observer en tapotant son stylo sur ses papiers.

Le sapin jusque-là nu était décoré avec soin par la jeune femme. Cyriaque cessa tout geste quand à son plus grand étonnement, elle se mit à basculer sa tête de gauche à droite en ignorant complètement sa présence.

Ce petit air de musique devenait entêtant, sa voix mélodieuse le déconcentré.

- vous êtes la première femme que j'arrive à contenter avec un simple sapin.

Elle s'arrêta de fredonner pour lui accorder un regard.

- vraiment ? Pourquoi d'habitude vous devez faire flamber votre carte bancaire ?

- les femmes aimes les belles choses pas vous ?

Elle tortilla un instant la guirlande de noël et haussa des épaules.

- j'aime les choses simples.

Curieux, il plissa des yeux.

- vous êtes bien la première à me dire ça miss Sollers.

- peut-être parce que je vie dans la modestie comparé aux femmes que vous fréquentez.

Il y avait eu silence dans lequel elle s'était penchée pour mettre la guirlande en lui laissant pleine vue sur ses fesses.

- alors comment vous trouvez le sapin ?

Cyriaque jeta un bref coup d'œil à ce dernier.

- il est..... Bien.

Elle souffla comme abattue.

- vous n'aimez pas les fleurs, ni les sapins de noël, dîtes moi est ce qu'il y a quelques choses que vous aimez monsieur Grayson ?

Il esquissa un sourire malicieux.

- là toute suite ? J'aime regarder vos fesses se dandiner quand vous êtes penchée.

Elle poussa un cri consterné en le considérant les yeux révulsés.

Et ses pommettes se mirent à rougir.

- vous êtes impossible !

Elle avait agité sa tête.

Cyriaque cessa de sourire en la voyant basculer son corps dans le vide.

- redressez-vous ! Avant de tomber !

Elle se redressa sur l'instant et elle se pinça les lèvres.

- pourquoi vous me grondez sans arrêt ?

- parce que vous faîtes des bêtises. Dit-il en baissant les yeux sur ses dossiers.

- je ne suis plus une enfant ! Protesta-t-elle en descendant de l'escabeau.

Il releva la tête en levant le menton.

- quel âge avez-vous ?

Elle le dévisagea incrédule.

- vous l'ignorez ?

Cyriaque avait en réalité que brièvement regardé son CV.

- oui je l'ignore. Avoua Cyriaque d'une voix calme.

Elle semblait étonnée.

- j'ai vingt-deux ans monsieur ce qui ne fait pas de moi un bébé !

- au contraire mademoiselle, cela fait de vous une trépidante jeune femme qui mérite d'être grondée quand elle fait des bêtises.

- vous n'êtes pas mon père !

- en effet, je suis votre patron.

Cyriaque avait réussi à la déstabiliser, elle avait regardé partout sauf vers lui, soudain, de folle pensées se mirent à le faire divaguer. Il l'imaginait allongée sur son lit, à sa merci, nue.

Cyriaque se gifla intérieurement pour cessez de fantasmer sur son employée.

- au faîtes, je envoyé un don à votre place, pour le centre des sans abris.

Elle vrilla son regard dans le siens.

- mais je....

- dîtes moi merci au lieu de vouloir protester.

- vous n'étiez pas obligé.

- je ne vous ai pas attendu pour faire des dons à des associations je fais ça depuis des années.

Elle lui avait souri timidement.

- alors merci monsieur Grayson.

Il se mit à tapoter son stylo dans la paume de sa main en la fixant, il fut déçu quand elle avait disparu derrière le sapin.

Il n'avait pas l'habitude de partager sa vie, sa maison, avec une femme mais devait avouer aimait la présence de cette dernière, elle faisait la différence, elle n'était pas ennuyante. Et il n'avait pas besoin de se forcer pour parler.

- et pour les course de noël ?

Il revint à la réalité quand sa voix ne fut qu'un murmure.

- j'ai un stylo, une feuille vierge, vous pouvez l'écrire si vous voulez.

Elle revint sur ses pas, lâcha les guirlandes puis sans s'y attendre s'agenouilla à ses pieds.

- je veux bien !

Elle prit le stylo des mains et la feuille, Cyriaque resta figé sur cette position qu'elle avait adopté de son propre chef, de là il avait senti son corps de raidir d'une sensation étrange. La voir ainsi le submergea d'excitation. Il ne voulait plus qu'elle bouge, il voulait qu'elle reste là, assise prés de lui. Et Cyriaque avait trouvé le bon moyen pour ça.

Faire que cette liste de course devienne interminable.

Un mystérieux milliardaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant