Chapitre 16 partie 1

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Cela fait près de deux semaines que je suis revenue, j'ai pu reprendre les cours que je n'ai pas véritablement sècher, quant aux examens nous venons de terminer le dernier module aujourd'hui.

Je dois me reposer, prendre un peu de recul avant de me jeter dans ma tumultueuse quêtes d'excuses. Ma boîte vocale est saturée par le nombre d'appels de Sècile. C'est le moment' de les affronter, de m'expliquer avec Tanya.

Je décide de leur donner rendez-vous pour ce soir, après les cours au Dani's café. Je pianote mon dernier message destiné à Tanya, je redoute sa réaction.

Va -t-elle me répondre? Peut être qu'elle m'a mise sur liste noire après ce magnifique fiascos.

"On se voit ce soir au Dani's café à 18h"

Aussitôt envoyer, je ressens comme une boule qui s'accroit se propagent rapidement dans ma gorge.

May ça va aller, j'entends cette voix se répéter encore et encore dans ma tête. Une façon de pas perdre pied, et d'espérer.

Suit à ça, je m'affaire sur mon lit, ferme les yeux pour quelques minutes afin d'oublier ce qui me taraude, j'en ai vraiment besoin.

Abruptement, Une idée me traverse l'esprit, prendre un bain pour mieux me porter. Lâcher prise me détendre avant que la bombe n'explose.

Je me lève de mon lit, me préparant ainsi à rejoindre la salle de bain jacente du couloir. Je me réjouis d'avance. Sentir cette eau chaude courir sur mon corp, tendu et fatiguée. Détendre mes muscles mis à rude épreuve. Jusqu'à ce que mon téléphone se mette promptement à raisonner dans toute la chambre. Je m'apprête à répondre quand le prénom de Kilyan s'affiche.

Mon téléphone sonne une seconde fois, une insistance assez complexe. Je me perds entre l'envie de répondre et de le laisser continué. Quand d'un geste plutôt impromptu, je me retrouve entrain de dire "Allô".

Un soupire de soulagement vient d'apparaître au bout du fil. Avant d'entamer à une vitesse grand V, un ensemble de phrases sulfureuses.

-J'ai cru que tu n'allais jamais répondre. Me surprend-t-il. Où étais tu passé bon sang? Je me suis fais un sang d'encre, tu vas bien en moins ?
M'interroge-t-il inquiet.

-Ne t'en fais pas pour moi, je suis en plein forme, lâché-je sans connivence.

-Et tu ne pouvais pas prévenir, envoyer un message comme tout être sensé, assène-t-il en colère. J'étais mort d'inquiétude, reprend-t-il. Et tes amies encore plus, mais à ce que je vois, tu n'en a rien à foutre de ça ! Finit- il. Je me suis bien trompé sur toi May, vraiment, je croyais que tu étais différente.

Je voudrais lui hurlé en plein tranche, à lui bousiller les tampons, que ses mots sonnent faux. Que je ne suis pas comme il le prêtent.

Je peine à ouvrir ma bouche, et quand je décide de le faire il rajoute.

-Je ne te dérangerai pas plus longtemps. Au revoir.

Il met fin à l'Appel, sans m'avoir laissé un minimum de temps de lui expliquer quoi que ce soit. Je suis restée abasourdie par ses réflexions à mon sujet, il se trompe sur tout.

Oui je n'ai pas pris la peine de le rassurer, de les rassurer en terme générique. Que je n'ai pas donné de mes nouvelles, c'est une erreur gracieuse et décevante. Néanmoins, j'ai fais ça pour me protéger, je n'étais pas prête à parler, encore moins à lui. J'avais besoin de temps, perdu comme je l'étais, paumé au fond d'un puits, lugubre et sans porte de sortie. En outre, résigné à ne faire confiance à personne. Encore moins à moi même.

Soudain, les paroles affligeante et sensé de Tanya ressurgissent, prenant instantanément place dans mon esprit, flou et improbable. Je restitue inconsciemment ce légitime épisode.

Un declique tardive mais indispensable.

Je le sais maintenant, je ressens le mal que je leur ai causé. À elles, lui. Mes parents et tout ceux qui me sont proches.

Il faut qu'il le sache, qu'il comprenne pourquoi je me suis isolé loin de tous, qu'il sache que je n'ai pas voulu lui faire de peine, que je n'étais pas prête à me confier. Je n'affirme pas l'être non plus, aujourd'hui, cependant, je suis disposée à affronter cette peur aussi douloureuse que nécessaire.

J'essuie d'un revers de main les larmes naissantes que je n'ai pas senti glisser sur mes joues. Décide, instantanément de sortir de la maison. Ramassant au détour mes clés et mon blason. Remettant à plus tard ce bain qui n'était pas définitivement prévu.

Dans ma voiture, je me prononce sur cette envie de l'appeler, de juste l'informer sur mon désir de le voir et tout lui expliquer.

C'est peut-être pleins de doutes et si contesté, mais je suis dans l'obligation de le faire avant de le perdre.

Machinalement, je pianote un message imprévu, où je l'invite à me retrouver pour parler.

Une fois envoyé, il ne manque pas de temps pour recevoir instantanément sa réponse.

De Kilyan :

"Au Dani' s café dans 20min"

Un sourire illumine mon visage, à la vue de son approbation. Mon ventre soudain se contracte de plaisir et mon coeur afflue à une vitesse folle.

Apprends à saisir l'immensité et à ne pas reculer.

Je démarre la voiture tout en espérant que cette phrase soit relative à ma situation, souhaitant fortement que tout se passe bien.

L'inattendu Fait Bien Les Choses ( Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant