L'inattendu Fait Bien Les Choses ( Terminée)

Chapitre 29

Point de vue May...

Les paupières lourdes et douloureuses. Mes yeux fatiguées de ne pas s'être fermé une seconde. Comment le pourrai-je alors que durant toute cette nuit, mes pensées n'ont fait que déambulés à tort et à travers. Prenant des direction, des formes et des couleurs différentes. Les images de l'accident n'arrêtent pas de tourner en boucle dans ma tête. À chaque fois que je ferme les yeux c'est ce cauchemar qui recommence. Encore et encore.
C'est si sordide de se dire qu'on peut faire mal à quelqu'un juste en voulant de toute notre âme être à ses côtés. En étant ensemble il pourra perdre la vie. Au moment où le couteau a franchi le corps de Kilyan où la plaie s'est formé en lui, dégoulinant de sang. Une autre s'est ouverte en moi. Plus profonde que l'abîme dans laquelle je me suis perdue des mois au paravent.

Il faut que je me rende à l'évidence que malgré tout l'amour que je lui porte. Malgré tout ce que j'éprouve comme sentiments à son égard. Aussi fort et profond soit il. Je ne pourrai pas m'aventurer dans les vices et jouer avec sa vie. Je le sais ce si c'est qu'un simple avertissement. Une évidence. Mais je dois faire quelque chose, quitte à m'éloigner pour qu'il survive.

Madame James se lève précipitamment du banc près de moi. Elle est restée toute la nuit ici à attendre que son fils sorte du bloc opératoire. Sa mine lasse, son' chignon est tout désordonné. La classe d'hier a perdu de sa couleur ce matin. Je me redresse à mon tour,  difficilement, mon coup engourdi par ce métal froid sur lequel j'ai posé ma tête.  Par cette infiltration, je mets mes pensées encombrantes quelque part en lieu sur. Et suis là silhouette à minci de cette femme qui loge le pas vers un homme svelte et assez grand. Celui ci la serre dans ses bras. Sa tête nichée dans son coup.

Les paroles de cette femme prennent tout leurs sens à présent. Ce qu'elle m'a dit en essayent de la réconforter la veille, et la manière dont ses yeux semblables à l'homme qui souffre par ma faute se sont écarquillés, incrédules et surpris.

-Vous n'êtes pas seulement son amie, n'est ce pas? Demande-t-elle sûre d'elle.

-Madame, réponds-je mal à l'aise. Écouter...

-Mademoiselle, se presse-t-elle. Je sais que vous aimez mon fils, il suffit de voir votre état pour le comprendre. Malheureusement pour vous. Elle s'arrête semblant réfléchir. Vous ne ferez jamais partie de sa Vie.  Ses responsabilitées et son rôle au sein de l'entreprise. Tout est déjà prévu. Oui, affirme-t-elle pour elle même. La famille James prévoit tout dès votre enfance, et Kilyan a déjà pris sa décision.

Cette dernière phrase me fait l'effet d'un poignard dans le cœur. Tout ceux ci m'assome de plein fouet.

C'est la seule chose à laquelle je m'y attendais pas.
Je n'ai rien pu répondre à celà. Ma bouche s'est muselée d'elle même. Incapable d'y croire et pourtant c'est la vérité. Une vérité qu'il a pris soin de me cacher.

Il faut le reconnaître, depuis qu'on se connait lui a toujours su tout savoir sur moi. En passant par mon passé, mes secret que je gardais pour moi et mes démons qui m'habite encore. Alors que moi, je n'ai jamais cherché à savoir qui il était, ce qu'il faisait. Égoïste, j'acceptais ce peu de chose qu'il m'offrait, ce temps qu'on passait ensemble, ces moments qu'on partageait, mêlé de joie et de doutes. Au final, ce qui comptait le plus c'est le moment présent.
Pourtant, là tout de suite je le regrette, non que je ne veux plus de ces instants. J'aurai simplement voulu qu'il me fasse confiance, qu'il s'ouvre à moi comme j'ai appris à le faire avec lui.

Il ne l'a pas fait !

Il a eu peur ou peut être qu'il savait que ça ne durerait pas. Car au final, rien ne dure éternellement.

Ma dérive mentale s'interrompt par un timbre de voix grave et enroué. Je relève alors les yeux et l'homme positionné devant moi c'est autre qu'une copie plus âgé de Kilyan. Une carrure imposante, un visage ferme, des traits d'acier et impassible. Des rides sont formés sous ses yeux, une paire d'yeux au couleurs marron. Tranchantes comme une scie. Le seul éléments de divergence entre le père et le fils. Celui ci me toise un bon moment avant de prononcer les mots décisifs.