Chapitre 31

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Point de vue Kilyan...

Debout face aux vitres immenses du bureau que j'occupe depuis près d'un ans déjà.
UN bureau qui est devenu le mien, froid et terne comme son prédécesseur. Des murs en gris, un bureau en bois massif qui trône au milieu de la pièce. Ainsi que des sièges en cuirs, bien disposés et tous bien similaires.
Je m'en moque tellement au final. La preuve, je n'ai rien modifié et puis à quoi bon repeindre les murs ou même changer les meubles. Je crois même que tout ceux ci s'accorde à merveille à mes états d'âmes.

Qui aurait cru qu'un jour je serai là à diriger autant de gens.

Sacré destin !

Depuis le dix huitième étage de l'immeuble. Je laisse mes yeux divagué, je ne sais où. Cherchant le refuge ailleurs que dans les dossiers sans fin, les projets d'aménagement hors du commun et les chiffres affluent sans relâche. Je cherche ce qui m'est passé sous les doigts. Ce qui m'a brisé, m'a hanté depuis plusieurs moi. Celle qui m'a abandonné sans aucune explication. Volatilisée du jour au lendemain, partie comme une voleuse. Tant de définitions pour un sentiment que je ne peux décrire.

Les gens en bas de cette tour gigantesque, ressemblent à des fourmis de si haut. Ils titubent, déambulent, courent par tout. Ne s'arrêtant que lorsqu'ils atteignent leur objectif. Aussi dur soit il. Ils arrivent toujours à leur fin.
Voilà, que je me mets à décrire en détails la vie des fourmis. La plus travailleuse et la plus assidue de tout les insectes existant sur terre. L'ordre, la précision sont ses vaste mots.

Comment suis je tombé si bas ?

Elle t'a bien mordus ta furie? Déclare sournoisement cette chère conscience.

Cependant, cette petite voix n'a pas tort. Depuis, son départ et mon arrivé dans cette tour en velours, ma routine quotidienne s'est résolu à contempler par la vitre des personnes au visages inconnus et complètement floue. Comme l'est ma vie.
UN foutoir dégénératif. Et cela même si je suis devenu plus riche qu'avant, que je dirige une cinquantaine de personnes. Et que je n'ai que vingt deux ans.
Parfois, je me demande si ma vie aurai eu une autre trajectoire si mon grand père était toujours là.

Sûrement ! Mais .... Je n'aurai jamais pu la croisée et...la détestait, puis succombé à son charme.

UN son sourd m'exterpie de mes pensées, et je reviens lentement à la réalité. Je me détache de cette contemplation, remarquant par la même occasion que mon téléphone vibre sur le bureau.

Je me penche et le récupère.
Je n'attends pas de découvrir le nom qui s'affiche que j'y répond.

-Qu'est ce qui se passe encore ? Demandé je la voix lassé , en me massant les tempes.

-Tout doux mec, s'exclame la voix d'Adam, derrière le combiné. Je tombe mal je pense ?

Tu penses bien déclare ma conscience.

-Adam. Dis je inflexible. Vraiment navré.... Je... Et puis merde. J'ai cru que s'était encore elle. Avoué-je.

-Ne t'en fais pas mec, je peux bien te pardonner pour cette fois. Déclare-il le ton rieur. Et si je peux te donne un conseil pour cette gourde... Essai le rejet d'appels. Ça marche à merveille. Affirme-il en appuyant ses mots.

Comme si j'avais pas essayé !

-Comme si tu ne connaissais pas cette fonction. Rajoute-il avant de hurler comme un taré au bout du fil. Mais putain Yan à quoi tu joues ?

Justement je ne joue pas c'est ça le problème. Même essayer de faire semblant me démange.
En fait, tout me démange depuis plusieurs moisis. Mon poing me démange, à chaque fois que mon paternel déboule sans prévenir, que Karen rentre dans mon bureau sans frapper et qu'elle me parle du bon vieux temps comme si nous étions encore amis. Alors qu'elle sait clairement que si elle est encore dans cette entreprise, c'est grâce à mon cher père. Ma langue aussi me démange, heureusement j'arrive tout de même à mes fins. L'ironie est mon arme, l'indifférence aussi. J'ai aiguisé tout cela avec soin. Une épais de Damoclès contre le monde entier.

L'inattendu Fait Bien Les Choses ( Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant