Chapitre 20

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-Tu crois pouvoir m'échapper. Espèce de pute. Un rire sombre et psychorigide sort de sa bouche.

Il s'approche de moi, lentement. Un sourire de détraquer s'est incrusté sur son visage.

Je m'écarte de lui effrayée. Ma gorge se noue d'angoisse. La peur me gagne de plus en plus.

Où est ce que je suis?

Et lui qu'est-ce qu'il fout là?

D'un oeil furtive et apeuré. J'inspecte les lieux. Le soucis, c'est que je ne reconnais pas l'endroit. Tout est si noir. Aucune ouverture, aucune lumière. Rien.

Comme si j'etais dans un puits. Lugubre et profond.

Une odeur assez forte et compressé s'introduit bizarrement dans mes narines. J'arrive pas à respirer tout d'un coup.
Une toux convulsive se prend de moi.

-Alors, comme ça on veut fuir? S'exclame-t-il, le ton glacial et sec. Ses yeux me terrorisent.

Affaiblie par cette odeur qui commence à envahir passablement les lieux. Du gaz. Je me sens étouffer, je cherche des yeux une fenêtre, une porte. J'ai besoin d'air.
Par cette accablante situation, je tente de me coller au mur pour ne pas perdre l'équilibre.

-Pourquoi tu fais ça? Lâché-je sourdement. Pourquoi, tu veux pas me laisser tranquille ? Éloigne toi de moi.

Soudain mes jambes me lâchent. Et je me laisse tomber faiblement sur le sol.

-Je t'avais dis que tu m'echapperai pas. Sa voix résonne dans la pièce en échos. Personne ne pourra te sauver. Même lui ne pourra rien faire.

J'essaie de me relever, de m'éloigner de son emprise aussi implicite soit elle. Contenir mes larmes, et l'affronter. Ne pas flancher devant lui. Et, cela même si je dois y laisser, ma vie. Il ne faut pas qu'il voit à quel point je suis faible.

À aucun moment.

Il s'accroupie à mes côtés, son souffle lourd sur mon visage me pénalise. Sa main vient se poser sur mon front qu'il caresse comme cela était une habitude. Ma bouche se retrouve museler face à lui. Impossible d'aligner un mot, de faire une phrase.

J'ai l'impression d'être prisonnière de mon propre corp.

-Pourquoi tu pleures?hein ? Demande-t-il l'air mauvais. Tu vas voir, il parle ainsi comme si nous étions amis, comme si tout ce qui s'était passé entre nous auparavant n'avais jamais existé. Je vais te protéger, enchaine-t-il. Son pouce essuyant délicatement les larmes qui ont coulés, sans que je me sois aperçus. On va être heureux. Me sourit-il avant de se lever.

-Regarde il n'est même pas capable de prendre soin de toi. Il me pointe du doigt une personne, ligoter à une chaise métallique. Le visage en sang. Il a l'air fatigué.

Mon coeur rate un battement. C'est impossible que ce soit lui.

Attaché sauvagement à la chaise, son corp inerte, les yeux fermé.

-Kilyan, crié-je faiblement.

Une douleur lancinante m'envahie.

Je dois l'aider. Quitte à essayer de me relever. Malheureusement, je retombe toujours par terre. Comme si la gravité me faisait défaut.

Ma gorge qui au début nouait, se retrouve en ce moment entrain de brûler, mon âme quand à lui est lacéré par cette image de l'homme que j'aime.

S'il ne m'avait pas rencontré, rien de tout cela ne se serait produit.

-May, crie Louis, comme un avertissement. Sa vie est entre tes mains à présent.

Debout face à lui, il attrape Kilyan par les cheveux, qui peu à peu reprend conscience. Je sais qu'il est perdu, je le lis dans ses yeux. Il se débat, essaie de le faire basculer en arrière. Seulement, quand un psychopathe fait ou décide de faire quelques chose, il ne le fait jamais à moitié.

L'inattendu Fait Bien Les Choses ( Terminée)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant