L'inattendu Fait Bien Les Choses ( Terminée)

Chapitre 24

Qu'est-ce qui m'a pris de sortir comme ça du salon. La colère et cette angoisse naissante dans mon ventre m'ont pas laissé réfléchir une seconde. May, fidèle, à son Rôle m'a suivi dans la chambre. Je voulais prendre refuge dans la salle de bain mais elle était de l'autre côté.

À l'intérieur, mon amie, affolée mais dont son calme faisait taire tout de même des allusions intrépides. Au moment même où je lui ai fais part de mes peurs ainsi que de ces doutes intrusives elle a tout de suite, essayé de me réconforter. Selon elle, ce n'est qu'un refoulement dont je dois m'en débarrasser. Le fait de le voir arboré cet air, d'assurance  et d'excitation m'ont​ mi la puce à l'oreille, mais mon inquiétude a pris le dessus.  Oui je l'ai poussé à déposer sa candidature,  faire ce qu'il lui semblait être le mieux. Je me suis dis pourquoi pas ! Mais au fond de moi, j'avais la trouille, la trouille qu'il parte, qu'il soit accepter...Vu le nombre incalculable d'étudiants, ses chances étaient minimes.

Merde... Comment je peux être aussi égoïste !

Il mérite ce stage autant qu'un autre mais ...Mais c'est encore trop tôt !

May m'a conseillé de prendre mon courage à deux mains et de lui confier toutes mes craintes. Parmi elle, la distance qui nous séparera.

Une fois partie, Adam a déboulé dans la  chambre. Le visage fermé, le pauvre il doit croire que c'est à cause de la dernière fois.

Prenant place a mes côté, le silence d'aplomb et son regard transparent rivé sur moi. Ce regard là, je n'ai eu droit à lui, une fois et sa remonte au jour de notre rencontre. Une rencontre dont je me souviendrai toute ma vie.

Mais l'heure n'est pas au passé, mon anxiété refait surfaces et j'ai peur de faire une bourde .

Et comme je l'avais prévu, je lui ai tout déballé. Malheureusement pour moi, cette saloperie a eu raison de moi.

Adam a eu l'aire soulagé, du moins c'est ce que son visage semblait dire.

-On y arrivera tu n'as rien à craindre, m'assure-t-il, confiant. Et dès que je trouve un appartement tu viendras me rejoindre, comme ça tu m'auras pour toi toute seule. Rajoute-t-il son regard translucide soudain tourné vers moi. Je ferais de mon possible pour venir les weekends. C'est compris !

-Je l'espère, soufflé-je faiblement.

Il a du ressentir l'incertitude dans ma voix car ses bras m'ont enveloppé tellement fort... Plus fort que d'habitude.

Le lendemain, mon téléphone n'a pas cessé de sonner. J'ai dormi chez Adam, il faisait nuit mais pas que ça. L'envie de rentrer n'y était pas et bien évidemment comme toutes les filles bien élevé j'ai prévenu mes parents, qui n'ont pas trouvé d'objection pour que je dorme  chez May...

S'ils savaient !

Ne vous faites pas trop d'illusions non plus. Certes nous sommes en couple, mais mes principes restent les mêmes, fidèles à eux même. Pour ne pas me brusquer encore plus, il m'a proposé son lit et lui, a préféré dormir dans le salon, selon lui c'était plus convenable... que de me sauter dessus à une heure du matin.

Je m'empare de mon téléphone que j'ai laissé sous mon oreiller et répond ensuite à toute vitesse sans même vérifier le nom de mon interlocuteur. Au moment où j'enclanche la touche "répondre" la voix de ma meilleur amie vient surplomber mes tompons.

-Comment va l'anxieuse ? Commence-t-elle le ton moqueur.

Je réplique aussitôt

-Je te trouve bien en forme ce matin ? Repondé-je améne. Alors avec ton Prince, ajouté-je. C'est lui qui te met dans cet état ? Petite cachotière.

-Mais... Tu... N'importe quoi, tu n'y es pas du tout. Baigait-elle consterné. Si on peut plus rigolé. Elle se tait une seconde avant de reprendre calmement. Sinon toi... Comment sa s'est passé avec A.D.A.M. s'exprime-t-elle, prenant le temp d'épeler chaque lettre de son prénom. Si elle décide de se spécialiser en recherche phonologiques, les étudiants ne seront pas déçu.

-Ne t'en fais pas ma belle, dis-je faisant abstraction de sa colère. On a fini par parler comme tu me l'a conseillé.... Je lui ai tout dit. Soufflé-je soulagée.

- Je suis bien contente, on a bien fait de s'éclipser alors, rit elle tout d'un coup. Enfin, je vais voir Zara cette après midi, et je pensais que tu serais des notre, vu le bau fiasco que tu nous a servi la veille.

-C'est pas du tout drôle...tu sais, tu abuses un peu. Enfin, c'est pas méchant je sais que c'est ta façon à toi de me soutenir, abdiqué-je diplomatique. En tous cas, embrasse Zara de ma part, car je ne pense pas être de la partie. Tu sais que..  surprise, May me coupe dans ma conversation.

- Je sais encore ce que tu vas dire, et je comprends.

-Mais j'avais pas fini ma phrase. Interviens-je.

-Mais moi, je te connais je te rappelle. S'amuse-t-elle.

Adam vient de faire apparition dans la chambre, je ne l'avais pas entendu entrer,  comment se fait il?

Il s'avance calmement dans la pièce, s'amuse à me regarder, puis comme accaparé par quelque chose il détourne le regard, qu'il pose sur l'étagère grise, placé sous son lit. Qu'est ce qu'il cherche ?

Je le suis du regard malgré moi, la curiosité naissante ne me lâche aucunement. Je me reconcentre ensuite sur la conversation téléphonique, que j'avais presque zappé.

Regarde son torse ! Me souffle diaboliquement ma conscience.

Et c'est à ce moment que je me  rends compte qu'il ne porte pas de Tea-shirt. Je me sens soudain gêner. Il se tourne, et tombe sur mes yeux collés à lui. Le rouge me monte au nez, je suis grillée. Mes yeux n'arrivent plus à s'éloigner.

Merde, merde et merde.

Un sourire malicieux vient se dessiner sur son visage, quant à ses beaux iris, elle reflète un désir qui me rassure pas du tout. Enfin, je sais pas trop quand même. Tout ça et si nouveau pour moi. J'ai l'impression de ne plus savoir quoi faire. Me voyant stoïque, il se permet d'avancer vers moi, oubliant manifestement ce qu'il était venu chercher. Je lui offre mon dos, et réponds à mon amie, qui ne cesse de me parler dans le vide, étant donné mon étourdissement.
Abruptement, sa main  vient s'aventurer sur mes hanches qu'il réussi à me faire sortir un crie de surprise.

Tout mais pas ça !

- Adam, attends, l'assené-je, May va croire que...

-Beurk... Hurle-t-elle presque. Tanya tu pouvais bien  prévenir. Rétorque-t-elle énervée.

Adam me prend le téléphone des mains et le plaque comme si de rien n'était à son oreille.

-Bonjour à toi aussi, petite May.

-Trés drôle, Don Juan. Mais tu me la fait pas à moi. Allé je vous laisse.

Je m'empresse de lui retirer le mobile mais c'est déjà trop tard. Elle a raccroché.