La journée est pluvieuse, mais ça tombe bien, on n'avait pas vraiment prévu de bouger. On a mille choses à faire sur nos ordis, du courrier à écrire, des chapitres à corriger, des... oh un écureuil !
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En fin de journée, on se met en route. On doit acheter une couverture (camping-voiture prévu la nuit prochaine) et retirer du cash. La route longe le parc de La Gatineau et on décide d'y faire un tour avant que la nuit ne soit complètement tombée.
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À panneau sur le côté nous indique "Sentier de la cascade". On s'arrête (évidemment). Un coup d'œil sur la map nous indique qu'il y a des ruines d'abbaye à quelques parts dans le coin. Des ruines d'une abbaye. On se demande à quoi ça peut ressembler dans le coin et intriguées, on se met en route (il pleut toujours, mais on s'en fout)
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À l'arrivée on est d'abord émerveillées, puis un peu surprises, puis carrément dubitatives. L'architecture n'a aucune cohérence, la cheminée semble avoir été construite murée, y'a une fenêtre à l'intérieur... Puis on lit les petits panneaux descriptifs au sol... et on comprends.
Ce n'est pas une abbaye en ruine, mais des ruines qui ont été reconstruites et assemblées à cet endroit. Le propriétaire de domaine, un homme politique canadien des années 30, a fait déplacer des pierres qu'il trouvait jolies, dans des ruines existantes et les assemblées là. Il y a donc un morceau du premier parlement canadien, un bout de maison de maitre... et, au-dessus de la cheminée, les armoiries d'un sieur anglais récupérées dans un monastère en ruine... en Angleterre.
Imaginer que, dans les années trente, un Canadien s'est dit "tiens, si j'importais de vieilles pierres du vieux contient et que je leu faisait traverser l'atlantique pour les installer au fin fond de la réserve naturelle (qui n'en était pas encore une)... " ça nous laisse songeuses !
On poursuit la balade jusqu'au sentier de la cascade (qui s'avère être un pitit ruisseau tout mimi... une cascadounette). Tout est vraiment très bien aménagé en une promenade très praticable et très agréable (même à la nuit tombante).
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On termine la journée à la banque pour retirer un peu de liquide et on expérimente le "drive-cash" : ou comment accéder à un automate de retrait... sans sortir de sa voiture. Ha c'est sur, ça fait gagner du temps...
Au supermarché, on achète du vrai fromage Québécois, conseillé par nos hôtes. De la sauvagine et du Sir Laurier. C'est hors de prix, mais pas beaucoup plus cher qu'un vrai camembert fermier en France... Et bon, pour se faire un kiffe de temps en temps, ça va... (Oui parce qu'on va dire qu'ici le fromage est cher et qu'en plus la plupart du temps c'est du plastique ^^)
On achète aussi du doliprane (mal de tête, toussa) et là c'est un sacré moment dans la pharmacie... qui se trouve en plein milieu du supermarché... genre vraiment en plein milieu. Les gens viennent avec leur ordonnance et tout...
Le pharmacien nous explique qu'en Amérique du Nord "Paracétamol" se dit "Acetaminophène". Très bien, on va donc chercher notre petite plaquette d'Acetaminophène en rayon... En France, pour des raisons de sécurité ce médicament n'est vendu que par plaquette de 8 et les pharmacies ne peuvent (en théorie) pas en vendre plusieurs plaquettes d'un coup, car à trop forte dose, la prise peut être assez dangereuse. Bah ici non. On achète pour 8$ une boite de 100 comprimés... Je ne sais pas si c'est badass ou inconscient. Ou si c'est le lobby pharmaceutique français qui a particulièrement bien géré son coup car pour le même prix, en France, j'ai... 20 cachés, à peine... En tout cas, j'ai ma réserve pour cette année...
