Chapitre 1: Un rêve étrange*

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« Allez! Tu peux faire plus vite que ça!»

La voix me parvenait à moitié puisque j'étais immergée sous l'eau. Je tapai plus vite des pieds et mis toute ma force dans cette dernière longeur.

Quand j'émergeai, Lucas me souriait. Je savais que c'était bon signe. Je me hissai sur le rebord du bassin et sorti de la piscine. Ma serviette me tomba sur le visage.

« Merci» dis-je à mon entraîneur en me séchant. « C'était comment?»
« Tu peux faire mieux.» commença-t-il. « Mais c'était bien.»

J'en fûs heureuse. Il était rare que Lucas me fasse de compliment. C'était tout une aubaine puisqu'il était du genre à me geuler après pour aucune raison.

« La prochaine fois ce sera 100 longeurs.» me dit-il en perdant son sourire. « Tu dois me muscler ses jambes et ses bras si tu veux un jour faire la compet' provinciale.»

J'acquiesai et malgré moi je levai les yeux vers les estrades. Il était toujours là. Son sourire m'en disait long sur ce qu'il en pensait.

« Il va être obligé de rester là, lui?» demandais-je en pointant du menton le gars assis calmement dans les estrades.
« Voyons, Maria! Tu sais très bien qu'il est là pour t'aider en cas de besoin. C'est tout de même le...» répliqua Lucas.
« Ouais, je sais. C'est Le seul nageur de notre complexe aquatique qui à gagné les internationales et bla-bla-bla. Ça ne fait pas de lui le maître de l'univers. Il me regarde comme si j'étais une débutante.»

Lucas se contenta de soupirer. Je levai les yeux au ciel. Lucas aussi se prenait pour un homme important, alors qu'il n'avait que deux ans de plus que moi.

« Bon, j'y vais. Ma mère va s'inquiéter et demain j'ai cours.»
« À samedi prochain.» me salua Lucas avant de s'en aller vers son bureau.

Je le gratifiai d'un sourire et m'en allai. Un autre regard vers les estrades m'appris que l'autre con n'était plus là.

J'espérais secrètement qu'il soit tombé des estrades et mort dans la piscine. Mais j'arrêtai ma lancée de pensée meurtrières: l'uniforme orange des prisons n'iraient pas du tout à mon teint.

***

Mon casque à la main, mon sac à dos sur les épaules et branchée à mon IPod, je sortis du complexe aquatique.

« Eh bien, eh bien. Mademoiselle progresse dis donc.»

C'était sa voix. J'avais envie de me retourner et de lui en coller une mais je n'en fîs rien.

« Tu m'ignore? Ce n'est pas très poli.»
« Laisse moi tranquille Jason!» m'exortais-je avant de partir à pas rageur vers la sortie.

Malheureusement pour moi, une fois que je sortais de l'eau, je ne savais que faire de mes pieds. Ceux-ci s'emmêlèrent donc ensemble et je tombai tête première sur le sol.

Je grognai tandis que j'entendais le rire moqueur de Jason derrière moi. Je me relevai en essayant de reprendre le peu de dignité qu'il me restait et sortir.

Ravalant mes larmes, je portai mon casque, montai sur ma moto et m'en allai aussi vite que j'étais venue.

***

« Esmeralda, c'est toi?» cria  une voix venant d'une des pièces de l'étage du haut.

Il n'y avait qu'une seule personne qui m'appelait par mon deuxième prénom.

« Oui, Brenda. C'est moi. Maman est la?» demandais-je en me débarrassant de mes chaussures.
« Non, elle a laissé un message pour toi sur l'ardoise.» répondit Brenda.

C'est difficile de dire je t'aime( Version originale) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant