Chapitre 18: Choc*

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« Ta petite-amie est là ce soir?» lui demandais-je.
« Oui, enfin mon ex petite-amie. Je ne suis plus avec elle.» dit-il.
« Oh merde!»

J'avais tout de suite compris que c'était Antoine le fameux gars. J'ai lâché la main de Thomas et me suis précipitée à l'intérieur.

Antoine était assis proche d'une fille. Je ne savais pas si c'était la copine de Thomas puisque je ne la voyais que partiellement.

Thomas, qui m'avait couru après me prit le bras et me tourna vers lui.

« C'est la première fois que je cours après une fille en talons haut dans un party!» haleta-t-il. « Qu'est-ce que j'ai dit de mal pour que...»
« C'est ta petite-amie là-bas?» je lui pointai la fille.
« Mon ex petite-amie.» me corrigea-t-il.
« Okay mais c'est elle?» insistais-je.
« Oui. Pourquoi?»
« Ce gars c'est le petit ami de Brittanny. Elle l'avait pardonné mais évidemment il ne semble pas avoir appris de ses erreurs.» expliquais-je.
« Ah, bon. Tu vas le lui dire? À ton amie je veux dire.»
« Je ne sais pas. Je ne veux pas lui faire de peine.» expliquais-je.
« Alors ne lui dis pas.» trancha-t-il.
« Mais je ne veux pas lui mentir.»
« Alors dis lui.» repondit-il.
« Ce n'est pas si facile!» m'emportais-je.
« Si ça l'est. C'est juste que tu es une fille et les filles compliquent toujours tout.» dit-il en haussant les épaules.

Je soupirai. Il avait bien raison. Nous avons décidé de ne pas penser à tout nos problèmes pour la nuit et d'en profiter au clair de lune.

« Tu as des frères et sœurs?»Me demanda-t-il.
« Non, je suis fille unique. Toi?»
« Pareil. Je vis avec mon père.» dit-il.
« Et ta mère?»
« Elle est morte quand j'avais dix ans. Elle travaillait comme hôtesse de l'air alors je ne la voyais déjà pas souvent. Puis, son avion à du amerrir après un accident. Plusieurs personnes s'en sont sorties, pas elle.»
« C'est triste. Moi je vis avec ma mère depuis aussi longtemps que je m'en souvienne. Mon père est mort de...»

Je m'interrompis. Je me demandais si mon père était vraiment mort d'un AVC. Et si cela aussi avait été un mensonge formé par ma mère pour m'éviter de découvrir ma condition surnaturelle.

« Tu n'es pas obligée de me le dire, si ça te fait trop de peine.» reprit Thomas.
« Il est mort d'un AVC avant ma naissance. Je ne sais même pas à quoi il ressemble puisque ma mère à cachée toute les photos de lui.» lui dis-je.
« C'est tout aussi triste. Moi au moins je sais à quoi ressemblait ma mère et j'ai pu en profiter un peu. De nous deux tu es la plus à plaindre.»
« Eh oui! Mais je vis avec. Comme tout le monde je suppose.»
« Oui... Quel est ton chanteur préféré?»
« Wow! Changement radical de conversation.» commentais-je. « Pour répondre à ta question, je n'en ai pas. J'aime tout les chanteurs que j'écoute. Et toi?»

Nous avons parlé pendant une bonne heure. Riant et conversant. Je commençais à bien l'aimer.

Il me raccompagna chez moi et s'en alla chez lui en me laissant avec un sourire.

Le lendemain, maman était là et elle était rayonnante. Je savais ce que ça voulait dire.

« C'est qui?» lui demandais-je en entrant dans la salle à manger.
« De quoi tu parles?» dit-elle innocemment.
« L'homme qui a pris ton coeur?»
« Jack n'a pas pris mon coeur. Techniquement c'est impossible.» s'offusqua-t-elle.
« Ah, c'est donc ça son nom. C'est avec lui que tu parlais la dernière fois. Il est beau?»
« Oh si tu savais... Mais et toi. Comment ça va euh...»
« Ça va. Ne t'inquiète pas pour moi. »
« Bien, tu as toujours été très mature, toi. Oh, j'oubliais. J'ai une bonne nouvelle pour toi.»
« Ah bon?» dis-je en souriant.
« Oui. C'est quand tes vacances d'hiver déjà?»
« Halloween n'est pas encore arrivée que tu pense déjà aux vacances d'hiver?»
« Désolée chérie. C'est que la neige me mélange un peu. Mais réponds à ma question.»
« C'est dans deux mois.» repondis-je.
« Eh bien prépare-toi mentalement à partir pour Center.»
« Vraiment?!» demandais-je avec excitation.
« Ai-je l'habitude de blaguer? Enfin, bref. Tu vas adorer je suis sure.» affirma-t-elle.
« Je te crois... Alors tu reste à la maison pour combien de temps?»

Son regard se voila d'excuse et de peine. Je savais ce que ça voulais dire, aussi je n'insistai pas. Elle était là pour le moment. C'était tout ce qui comptait.

Plus tard dans la journée, je me rendis chez Johanna pour l'aider à ranger sa maison et lui rendre ses vêtements.

« Tu es partie avec qui hier soir? Je ne t'ai même pas revue.» me demanda-t-elle.
« Ah, Thomas m'a raccompagnée. Je ne t'ai pas dit que je partais parce que tu semblais... Occupée.»

Un sourire rêveur lui échappa. Je savais à quoi elle pensait. Je changeai donc de conversation avant qu'elle ne décide de me raconter sa soirée.

« Alors, comment vont Sandra et Heather?»

Bon je l'avoue, je me doutais un peu de l'état de santé de ces deux filles mais toute diversion était bonne dans ce cas.

« J'ai appris un truc sur elles... Mais attention elles tiennent à ce que ça reste secret alors ne vas pas bavarder.»

C'était ironique que ce soit Johanna qui me le dise. Quand on savait comme elle était.

« Promis.» dis-je.
« Elles sont lesbiennes.»
« Ah bon?» demandais-je stupéfaite.
« Choquant, hein?» commenta Johanna.
« Ouais...»

Attention! Je n'avais rien contre les lesbiennes. Moi j'étais pour vivre et laisser vivre et liberté/égalité pour tous. Mais j'étais surprise. Je ne l'ai avais jamais vu de cette manière.

« En tout cas, je comprends pourquoi Heather observe les gens.. Les filles de cette façon.»

Je ne m'autorisai aucun commentaire. Je n'avais pas envie de donner dans les médisances sournoises.

Quand nous finîmes de ranger sa maison, je m'en allai. J'eus la vague impression d'être épiée mais il n'y avait personne.

C'est difficile de dire je t'aime( Version originale) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant