Chapitre 22: Center*

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Si j'avais été aveugle, j'aurais décrit Center comme étant une ville bruyante. Une ville qui sentait bon le neuf et le frais.

Si j'avais été sourde, j'aurais décrit Center comme une ville illuminée. Une ville où tu ne pouvais t'ennuyer.

Comme j'avais tout mes membres, tout mes sens et tout mes esprits, je n'arrivais à décrire la ville tant elle était belle.

Center etait un mélange des beaux effets de Paris, de New-York, de Londres, de la Chine, du Canada et de la Russie.

De Paris pour ses lumières non pas aveuglantes mais entrainantes. De New-York pour sa grandeur et sa magnificence.

De Londres pour la bonne odeur, le bon goût et la finesse des architectures. De la Chine pour toutes les technologies avancées.

Du Canda pour ses belles forêts, pour ses immenses monuments historiques. De la Russie pour toute cette originalité, toute cette culture.

Quoi de mieux? J'en étais bouche bée. Je devais sûrement bâver un peu comme les personnages des animes.

« Tu viens ou pas?»

Jason me tirait déjà vers les hauts buildings de la ville. Celle-ci grouillait de gens. Tout le monde semblait connaître tout le monde.

Même dans le cas contraire, ils se souriaient et se saluaient poliment. Plusieurs ont observés cette politesse avec moi tandis que Jason nous frayait un chemin entre les gens.

Je remarquai qu'il me tenait la main quand il s'arrêta devant un panneau. Ce n'était pas un panneau stop. Il y avait la forme octogonale d'un panneau stop mais à l'intérieur, il y avait le dessin d'un chien.

Je baissai les yeux. Jason ne m'avait toujours pas redonné ma main. J'aurais voulu dire que j'avais envie de la dégager de sa main mais, ce serait faux.

En fait, je me sentais agréablement bien. Je m'efforçais d'haïr la sensation et pourtant mes émotions allaient dans le sens contraire.

Tandis que je m'interrogeais sur mes réactions épidermiques face à ce geste, un traîneau à chien déboula jusqu'à nous.

À vrai dire, le traîneau était plus élevé et avait des roues. Des chiens étaient attelés au traîneau par de fines membranes transparentes à l'intérieur desquelles, des particules vertes, ressemblant à de minuscules boules flottantes, circulaient.

Me lâchant finalement la main, Jason me fit signe de prendre place sur le siège en avant et il se tint debout sur le support derrière moi.

Il hurla un ordre aux chiens et ceux-ci se mirent en marche. Ils courraient dans les rues au milieux d'autre traîneaux à chiens.

« Je croyais que les chiens étaient les cousins des loups.» commentais-je en retrouvant ma langue tout à coup.
« Tu veux rejoindre ta mère oui ou non?» persifla Jason.

Je me tus, douchée par son ton acide. J'aurais aimé dire que je m'étais habituée à son aigreur et que ça ne me faisait no chaud ni froid mais ce n'était pas vrai. Je ressentais encore de la peine.

Mais j'étais comme cela. J'aimais que tout le monde m'apprécie, même si je ne faisais pas d'effort en ce sens.

Puisque je n'étais pas désagréable alors je m'attendais à un minimum de politesse en retour. Apparement, Jason ne voyait pas les choses de la même manière que moi.

•••

« Maman!» m'exclamais-je en lui sautant dans les bras.
« Maria! Je vois que tu vas bien.» me dit-elle.
« L'ascenseur m'a un peu déboussolée mais je vais bien. Et toi tu..»

C'est difficile de dire je t'aime( Version originale) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant