Chapitre 23: Le train*

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Une force m'empêchait de me lever des cuisses de Jason. Je ne pouvait, en réalité, faire aucun mouvement. Au moins, ma position était confortable et Jason sentait bon.

Cinq minutes plus tard, je reussi à me relever et, gênée, je prétextai devoir rappeler Thomas. Je quittai le wagon et déambulai entre les compartiments.

Je m'arrêtai devant l'une des portes et collai mon dos contre celle-ci. Je fermai les yeux et me sentis tomber vers l'arrière.

Des bras me retinrent avant que je n'atteigne le sol. C'était des bras forts et bronzés.

« Tu devrais faire plus attention.» me dit la voix.

Je me retournai en la reconnaissant. Le gars qui se tenait devant moi avait les cheveux noirs qui lui descendaient jusqu'à la nuque. Ses yeux étaient d'un bleu profond.

Son sourire en coin me donnait une impression de réconfort. Ses larges épaules passaient à peine dans le cadre de porte.

Il portait un chandail à l'effigie d'un groupe de musique rock : Asking Alexandria. Il portait un jeans qui devait lui coller à la peau tellement il était serré.

« Dereck?» dis-je étonnée. « Tu es...»
« Oui. Étonnant hein?» repondit-il en plongeant des mains dans ses poches.

Dereck Pernes. Je l'avais connu dans une de mes innombrables anciennes écoles. J'avais, en quelque sortes, sorti avec Dereck. Mais il m'avait laissé la veille de mon départ pour une autre ville. Il savait que je m'en allais. Il ne voulait pas qu'on se fasse du mal.

« C'est le moins qu'on puisse dire. Comment ça va?» lui demandais-je encore ahurie.
« Je vais bien. Les autres vont bien aussi. Et toi de ton côté?»
« Oui, je.. Pardon.»

Mon téléphone sonnait. J'eu le temps de voir le nom de Thomas sur l'écran. Dereck aussi. Je pris l'appel avec un sourire d'excuse.

« Salut, Thomas. Désolée pour tout à l'heure, j'ai été coupée.» lui dis-je avant qu'il ne dise un mot.
« Je me demandais aussi ce qui s'était passé. Tu as du temps?» répondit mon petit ami.
« On se parlera plus tard, Maria. Je te laisse.» dit Dereck de sa voie chaude avant de s'éloigner en me saluant de la main.
« C'est une voix de gars que je viens d'entendre?» dit Thomas.
« Oui. C'est une vieille connaissance.» expliquais-je.
« Ah bon...» dit-il pensif. « Tu me manques déjà.» dit-il en changeant de sujet.
« Tu me manques aussi, Thomas..»

•••

« Maria... Réveille-toi.»

Je sursautai. J'étais étendue dans un lit confortable. Je ne me rappelais pas avoir quitté le divan.

Après avoir parlé avec Thomas, j'étais allée dans le wagon-salon. J'avais regardé le paysage défiler par une des fenêtres. Je devais m'être assoupie car je ne me rappelais plus ce qui s'était passé après le lac qui scintillait.

« Jason? Mais que fais-tu ici? Et qu'est-ce que je fais içi?» demandais-je encore dans les vagues du sommeil.
« Tu t'es endormie. J'ai cru que tu allais avoir un torticolis ou quelque chose du genre alors je t'ai porté.» expliqua-t-il.
« Tu m'as porté?» dis-je horrifiée.
« Oui. Je t'ai porté jusqu'à ce compartiment. Je suis venu te réveiller pare ce que nous sommes arrivés» poursuivit-il.
« Où?» demandais-je en me redressant brusquement sur le lit.

Je le cognai et il n'eut même pas l'air blessé. Il ne recula pas et nos visages étaient à quelques centimètres de distance.

C'est difficile de dire je t'aime( Version originale) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant