Chapitre 30

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Nous nous installâmes dans la cuisine. Il y avait plus de lumière que dans la bibliothèque et puis nous pûmes étaler notre découverte sur la table. Zakhiel prit le sac à dos et retira la boite comme si elle fut en verre et qu'elle alla se dissoudre d'un moment à l'autre. Il ouvrit la boite qui cette fois s'ouvrit sans difficultés et retira ce qui se trouvait à l'intérieur.

Je voulus absolument ouvrir le journal en premier mais Zakhiel me prit la main et la dirigea vers la bourse en velours. Elle était douce au toucher malgré les années qu'elle avait passé à l'abri de l'humidité. Elle était de couleur bleue, un bleu très foncé. Un cordon doré permettait de la tenir fermée avec aux extrémités des genres de pompons de la même couleur. La bourse était délicate et lourde. Si nous n'avions pas su à qui elle appartenait nous aurions dit qu'elle était la propriété d'une famille riche et importante. Cela devait appartenir à Cassandre et non à Alistair bien qu'à cette époque il devait aimer les belles choses.

J'ouvris délicatement le sachet de velours et je vidai son contenu sur la table. Nous n'en crûmes pas nos yeux, il y avait de petits diamants minuscules, une émeraude, ainsi que des bijoux. Parmi eux une magnifique bague sertie de rubis et un collier de perle de culture. Nous eûmes vraiment l'impression d'avoir trouvé un trésor comme le faisait les corsaires des mers du Sud. Je n'osais pas toucher ces merveilles, Zakhiel, lui, tint de ses doigts la bague, ses yeux brillèrent et son esprit eut l'air de vagabonder.

- Tu es avec moi ?

- Oui oui. Je réfléchissais à ce soir.

- Je peux savoir ?

- Non rien d'important. Il faut les ranger et les cacher quelque part. Tu connais une planque dans cette maison ?

- Et bien je crois oui. Je n'en ai parlé à personne mais je pense que dans ma chambre il y a une cachette sûre, je l'ai trouvé par hasard et ça m'était sorti de la tête. Je pense que c'est là que ma mère cachait ce qu'elle ne voulait pas que ses parents trouvent. Nous irons tout à l'heure. Je peux ouvrir le journal ?

- Oui vas-y. Tu en meures d'envie depuis que l'on est rentré.

Je pris le journal et allai m'installer sur la chaise à côté de Zakhiel. Nous devions le découvrir ensemble et sans que l'autre ne soit obligé de se tordre le coup pour pouvoir déchiffrer ce qui était écrit. Mes mains tremblèrent. Et s'il n'y avait rien !

J'ouvris la première page. Une écriture fine et délicate se dessinait sur la feuille blanche.

A mon fils Zakhiel,

Je lègue ce que contient cette modeste boite.

En témoignage de mon amour pour lui malgré le peu de temps que j'ai vécu à ses côtés.

Cassandre P.

Voici ce que nous pûmes lire sur la page de couverture. Nous tournâmes la page, la suivante était datée du jour où nous l'avions rencontré. Elle racontait ses journées, comment son fils évoluait jour après jour, les détails de ses gestes et grimaces qui la faisait beaucoup rire. Pour l'instant la seule chose qui nous reliait à elle ce fut la date. Cependant elle faisait quelques allusions ici ou là à certaines personnes qui devaient soit disant veiller sur elle lorsque son mari s'absentait. D'ailleurs elle lui reprochait de s'absenter de plus en plus souvent depuis la naissance de leur enfant. Elle se posait beaucoup de questions à ce sujet et se demandait si il n'avait pas trouvé quelqu'un d'autres, mais elle avait peur de sa colère, elle l'avait tellement vu s'abattre sur les autres mais jamais sur elle. Il arrivait toujours à se calmer en sa présence.

L'incroyable destin de June St JohnOù les histoires vivent. Découvrez maintenant