Chapitre 11

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J'étais en train d'admirer mes jolies lumières que j'avais suspendus autour de mon lit à baldaquin. Ça faisait super romantique. J'adorais l'effet.

J'allais fermer la fenêtre de ma chambre lorsque je sentis une présence derrière moi. Je ne bougeais pas, j'hésitais à me retourner. Je discernais un souffle dans mon cou mais c'était son odeur que j'avais reconnu. L'odeur de la forêt.

- Zakhiel, soufflais-je tout bas.

Il restait derrière moi. Je sentais ses doigts frais remonter doucement le long de mes bras. Je frissonnais. Je n'osais pas me retourner, j'aimais son contact. Mes jambes avaient dû mal à me porter, il m'enlaça et entoura ses bras autour de ma taille. Je posai mon corps contre le sien me laissant aller. Il sentait mes cheveux. Je me retournais doucement jusqu'à ce que nos regards se croisent. Notre baiser fut langoureux et sensuel. Je sentais qu'il restait prudent lorsqu'il m'embrassait.

- Zakhiel, tu ne dois pas rester ici. Mon grand-père ne doit pas savoir.

- Je sais mais je voulais aussi ma part de bonheur.

- Comment ça ?

- Tu étais si heureuse aujourd'hui. J'en étais jaloux. Je voulais tellement venir te rejoindre. Ça a été un vrai supplice pour moi.

- Pourtant tu sais si bien jouer le jeu au lycée, et puis il y a toutes ses filles autour de toi.

- Tu es jalouse ?

- Oui. Je ne pouvais plus les voir te tourner autour. Je ne voulais pas que tu m'ignores, ça faisait très mal.

- Tu sais que nous ne pouvons pas nous montrer au grand jour. Au lycée je dois jouer le jeu du mauvais garçon tu comprends.

- Il nous faut un endroit où nous pouvons nous retrouver. Je t'en supplie trouve nous cela. Maintenant file sinon nous aurons des ennuis. Je suis toujours surveillée tu devrais le savoir.

- Moi aussi je suis surveillé. Et puis j'ai déjà un endroit pour nous. Je t'y emmènerai demain. Je t'attendrais sur la route qui mène au parking juste avant la forêt.

- Mais si on nous voit ?

- Non il n'y a jamais personne de ce côté-ci. L'autre jour c'était une exception.

En moins d'une seconde il disparaissait. Je fermais ma fenêtre et allais me coucher. Je n'arrivais pas à croire qu'il avait pris le risque de venir dans ma chambre. Je ne savais pas encore quoi penser de notre relation. Je tombais amoureuse du seul garçon que l'on m'interdisait d'aimer. Un garçon qui n'avait jamais connu d'humanité, n'avait jamais entendu son cœur battre. Il me faisait du bien, plus de bien que tout les êtres vivants et respirant autour de moi. Mais ce que mon grand-père m'avait dit me préoccupait normalement je ne devrais pas pouvoir lire dans les pensées de Zakhiel, en étant un vampire il était considéré comme une créature du mal. Tout se brouillait dans ma tête jusqu'à ce que je trouve le sommeil.

Retour au lycée, à cette dure réalité. Le voir aussi arrogant, le voir avec ces filles, me rendait morose. Mes amis ont bien vu que je n'étais pas tout à fait avec eux. Nathan surtout, je voyais son regard se poser sur moi et sur Zakhiel. Avait-il compris ? Non, il ne le fallait pas. Je ne voulais pas que l'on m'enlève mon bonheur, pas aussi vite. Je lui ai souriais tristement. Comme si on pouvait sourire et être triste en même temps. Mais c'était ce que je ressentais. Je le sentais inquiet pour moi.

La journée avait du mal à passer rapidement, comme si le temps s'était ligué contre moi. J'avançais tranquillement vers ma voiture pour ne pas donner la puce à l'oreille à mes surveillants s'il me voyait si enjoué à partir de l'école rapidement.

L'incroyable destin de June St JohnOù les histoires vivent. Découvrez maintenant