Chapitre 28

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Nous étions dans la cuisine encore un peu retourné de notre conversation avec Alistair. Je faisais confiance à Zakhiel lorsqu'il disait que son père tiendrait parole. Il le fallait, il ne nous restait qu'un seul jour.

J'étais dans mes pensées. Et si nous n'aboutissions à rien ? Comment nous en sortir ? J'espérais être assez courageuse pour pouvoir me rendre à cet être si cruel. Je n'étais pas préparée à tout ça, il y a encore quelques mois j'étais avec mes amis, mes parents. Ma vie était parfaite. En y réfléchissant peut-être pas si parfaite. Mes parents m'avaient menti sur ce que j'étais, sur notre famille, sur ma destinée. En faisant le bilan de ma vie je ne leur en voulais pas, ils l'avaient fait pour me protéger parce qu'ils m'aimaient. Si j'étais comme ça aujourd'hui c'était grâce à eux, à ce qu'ils m'avaient enseigné. Je devais être forte pour ma famille, pour mes ancêtres. J'étais une descendante de Merlin et je devais me comporter comme tel.

Je regardais Zakhiel qui venait de poser devant moi un café fumant et sucré. J'étais heureuse d'avoir rencontré cet être si extraordinaire. Il était ma force, lorsqu'il était prêt de moi je me sentais plus confiante. C'était comme si nous n'étions que la moitié de l'autre. Je ne me voyais plus vivre sans lui, sans le regarder dormir ou se réveiller. Mais je savais que la vérité était tout autre, que dans 24 heures je serais le jouet de son père et qu'il ne pourra rien y faire.

- Tu n'as pas l'air d'aller fort ma puce, me dit-il.

- Je pense à mes parents, à toi, à demain. J'ai horriblement peur mais je me dois d'être forte.

- Reste toi-même. Tu dois avoir confiance en toi, en nous. S'il te plait. Si tu lâches maintenant nous sommes foutus. Je ne te laisserais pas seule, jamais. Si tu te rends je ne serais jamais loin je te le jure, ajouta-t-il me prenant la main pour la déposer contre son cœur.

- Est-ce que je dois me rendre ? Dis-moi ce que tu en penses, le suppliais-je en le regardant dans les yeux.

- Je ne dois pas t'influencer, tu comprends ? Je ferais ce que tu auras décidé. Je serais à tes côtés quoi qu'il advienne, déclara mon petit ami les yeux brillant d'émotions vives.

- Ouh ! C'est gentil tout ça, un peu trop fleur bleue à mon goût, répliqua une voix féminine.

Nous nous sommes retournés vers l'encadrement de la cuisine avec un léger sursaut.

- Qu'est-ce que tu fais là ? lançais-je d'une voix contrariée.

- Je peux repartir si je vous gêne ? protesta la jeune fille croisant nonchalamment ses bras sur sa poitrine.

- Lucy ce n'est pas ce que je voulais dire, mais tu aurais pu frapper au lieu de nous surprendre, me repris-je afin de ne pas la vexer encore plus qu'elle ne l'était.

- Mais j'ai frappé. Et comme je n'avais pas de réponses je me suis inquiétée et je suis rentrée.

- Je suis désolée nous n'avons rien entendu. Nous étions un peu secoués car nous avons demandé une faveur à Alistair.

- Une faveur ? Quelle faveur ? s'écria Lucy.

- Nous lui avons demandé de nous laisser libre d'aller et venir en ville sans avoir peur que quelqu'un nous tue ou nous kidnappe. Et si tu veux savoir il a accepté.

- Et vous lui faites confiance ?

- Lucy, je déteste mon père mais sur ce coup là je peux te dire qu'il a été réglo, ajouta mon « vampirenchanteur ».

L'incroyable destin de June St JohnOù les histoires vivent. Découvrez maintenant