Chapitre 2

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« LUEUR D'HUMANITE »

...I Surrender...

Sean ouvrit les yeux. Il était toujours dans cette grange. Il faisait de nouveau jour, la jeune fille n'allait certainement pas tarder. Du moins l'espérait-il. Lui, qui était persuadé que tous les humains étaient pareils, assoiffés de sang et de pouvoir, la jeune fille lui avait montré qu'il existait encore un petit espoir. Un espoir que l'humanité ne soit pas qu'un mot. Enfin, si toutefois elle ne l'avait pas aidée pour mieux le vendre au gouvernement. Il soupira et se redressa. Il sentait ses blessures se refermer et ses os se remettre en place. Il n'avait qu'une blessure incapable de se refermer toute seule. Il avait reçu une balle trempée dans de l'aconit, seule plante capable de venir à bout d'un membre de son espèce. S'il ne trouvait pas un moyen d'extraire le poison de ses veines, il serait soit obligé de se séparer de son bras droit, soit de sa vie. Il observa son nouvel environnement. L'intérieur de la grange était assez vide. Mis à part deux ou trois mottes de foins, les quelques outils qui trainaient de ci, de là, il n'y avait rien dans la grange. La porte s'ouvrit. Une jolie brune entra avec un plateau repas et un sceau d'eau. Elle avait passé la nuit à chercher ce qu'était la blessure au bras droit de Sean. C'est ainsi, qu'elle a compris qu'il n'était pas humain, enfin pas totalement. Judith s'avança vers Sean et déposa le sceau près de celui-ci. Elle posa ensuite le plateau à côté d'elle et attrapa la cuillère. Elle la plongea dans le bol de soupe, et demanda à Sean d'ouvrir la bouche. Celui-ci obéit, et elle lui versa le contenu de la cuillère dans la bouche. Elle lui fit un sourire avant de continuer de le nourrir. Une fois qu'elle lui eut fait manger toute la soupe, elle entreprit de changer ses bandages. Elle commença par enlever celui qui entourait son épaule, et fut surprise de ne pas retrouver la moindre trace de la blessure qu'il avait quelques heures plus tôt. Elle le regarda, sourit et reprit son travail. Elle enleva donc, ensuite, le bandage autour de son torse et ne vit que quelques ecchymoses en train de s'effacer. Elle lui toucha le dos, là où se trouvait son tatouage et le regarda, la question sur le bout des lèvres. Elle allait la lui poser, mais se ravisa lorsqu'elle remarqua la blessure de son bras droit. Les veines autour de la blessure étaient noircies et la peau était devenue bleu. Judith regarda Sean, l'inquiétude lui barrant le front.

- Ça n'a pas cicatrisé, se contenta-t-elle de faire remarquer.

- Non, lui répondit le jeune homme.

- Pourquoi ?

- Elle a été causée par une balle trempée dans de l'aconit.

- Aussi connue sous le nom de tue loup. Comment je soigne ça ?

- Il faut extraire le poison de mes veines.

- Comment ?

- Tu as un plant d'aconit vulparia ? Ou une seringue ?

- Je crois que j'ai la seringue, mais pour ce qui est de l'aconit...

- Ce n'est pas grave. Tout ce qu'il faut, c'est qu'on puisse extraire le poison. Heureusement qu'il n'est concentré qu'autour de la blessure.

- Ok. Je vais chercher la seringue. Toi tu ne bouges pas....euh...enfin, tu m'as compris. Ne fais pas trop de bruit, mes parents ne savent pas que tu es là.

- Ne t'inquiète pas pour ça. Je ne ferais rien qui te cause d'ennui.

- Je pense que c'est un peu tard pour dire ça, lui lança-t-elle avec un sourire triste. Tu sais qu'elle est la sentence pour quelqu'un qui abrite un être surnaturel ?

- ...

- La mort. Si quelqu'un apprend que je te cache, toi et moi, risquons de mourir, lui dit-elle la peur faisant monter sa voix dans les aigües.

La Morsure Du Loup  • T1 • Où les histoires vivent. Découvrez maintenant