Celle qui jouait avec les Miracles - Fanfiction Kuroko no Basket

Chapitre nº17

Après mon retour du parc, sur les épaules de Kise, ma mère m'avait chambrée pendant deux bonnes semaines. Autant dire que j'étais soulagée de retourner en cours, oui, vraiment. Ça restait des cours, ça ne m'intéressait pas vraiment mais au moins on ne m'embêtait plus ! Mais ma joie fut de courte durée : je commençais par le cours de science. Je n'aimais pas les sciences, c'était trop compliqué pour moi ! Qu'est ce que je m'en fichais de comment travaillaient mes muscles, du moment qu'ils me permettaient de jouer au basket. Enfin... Plus sérieusement, je n'aimais pas mon prof, et mon prof ne m'aimait pas non plus. Quand il devait interroger quelqu'un, c'était toujours moi, et moi, je ne connaissais jamais mon cours, donc il me mettait des mauvaises notes. Je veux dire, en voyant que je ne travaillais pas, il aurait dû abandonner. C'était le seul prof qui n'abandonnait pas mon cas, et ça m'énervait ! Donc reprenons. J'étais en sciences, affalée sur ma table, tranquillement, à moitié endormie. Mais ça, c'était avant que le prof décide de rendre les copies du dernier test. Des que j'entendis le mot "évaluation", je m'empressai de me relever. Pour une fois, je pensais avoir réussi, je pensais. Je fixais le prof, attendant le verdict. J'étais plutôt pressée pour une fois. Je pensais déjà à la gloire que j'obtiendrais en rentrant à la maison, accueillie en héros. Et là, lorsque dans ma tête, je me voyais déjà félicitée par mes parents, le professeur posa la copie sur mon bureau. Sans me féliciter, sans dire quoi que ce soit. Rien. J'étais assez étonnée. Pas que je faisais particulièrement attention a son cours mais j'aimais bien entendre les appréciations des autres, et d'habitude quand un élève avait augmenté ses notes, il le faisait remarquer. Enfin... Après tout il ne m'aimait pas, oui, c'était sûrement pour ça ! Je m'empressai de retourner la copie et mon sang ne fit qu'un tour. Comment est-ce que j'avais pu n'avoir que 25/100 ?! Avec tout ce que j'avais fait ! Je broyais du noir, vraiment. Les images de mes parents me félicitant dans ma tête étaient aussitôt remplacées par des images de solitude, d'emprisonnement. Ce qui m'attendait sûrement. Mais... Et si je ne pouvais même plus rester au club de basket après les cours ?! Cette simple idée suffisait a m'horrifier. Elle m'horrifiait tellement qu'elle m'avait hantée toute la journée. Mes camarades de classe essayaient de me réconforter, mais personne ne pouvait rien y faire, je commençais a me faire a l'idée de devoir réviser pour le prochain contrôle. Quelle horreur ! Non, je ne voulais pas ça ! Mais... En même temps si je voulais continuer le basket, c'était la seule solution. Mais comment pourrais-je me motiver pour réviser ? A chaque fois que j'essayais, il y avait mon portable a côté de moi qui me faisait de l'œil et je finissais toujours par céder. Peut-être qu'il y avait une solution... Dans tous les cas, à ce moment, alors que je déprimais toujours, j'étais sur le banc, regardant les garçons jouer. Contrairement a mon sourire habituel, mon visage ornait une expression blasée, mais vraiment blasée. Je pense que même blasée n'est pas suffisant pour exprimer ce à quoi je ressemblais. Perdue dans mes pensées, je ne remarquai pas de suite les bruits de pas qui s'approchaient de moi.
"Fujisakicchi ?! Qu'est ce qui ne va pas ?!"
Je sursautais en poussant un cri alors que la voix inquiète du blond me perçait les oreilles. Alors je clignai des eux pendant quelques secondes.
"Ah... C'est toi Kise, pardon, tu disais ?
- Ittai... Fujisakicchiiiiiiiii... Tu fais mal aux oreilles..."
Alors que je regardais le garçon, il avait les mains recouvrant ses oreilles et une expression de douleur telle celle d'un personnage de manga. Après avoir attendu quelques secondes qu'il termine son cinéma, il reprit.
"Oui donc... T'as pas l'air bien Fujisakicchi, qu'est ce qu'il y'a ?"
Je pouvais clairement ressentir l'inquiétude dans la voix de Kise, ça m'en brisait le cœur. Je me sentais mal de l'inquiéter autant pour si peu.
"Ah ! Pardon, m'exclamai-je en agitant mes bras, ce n'est rien, j'ai juste... Encore eu une mauvaise note... Encore..."
Il ne fallut que quelques instants avant que tout le monde se retrouve autour de moi. C'était gênant, j'avais interrompu leur entraînement juste pour mon petit problème.
"Il est ou le problème ? demanda le bleu. C'est que des notes !
- Oui mais... Mes parents vont bien finir par me punir, et ils savent que j'aime jouer avec vous, alors ils risquent de m'empêcher de venir...
- Dans ce cas, commença le capitaine en s'asseyant a mes côtés, on pourrait t'aider a réviser."
Je sentis alors mon regard s'illuminer. C'est vrai ça ! Pourquoi n'y avais-je pas pensé plus tôt ! C'était ça, la solution pour réussir a réviser ! Réviser ensemble c'est beaucoup mieux que seule, et puis... Si jamais je venais a abandonner, ils seraient là pour me forcer a reprendre !
"Ooooh ! Vraiment ?! Merci, merci Akashi-Kun !
- C'est normal, répondit-il en souriant, dans quelle matière aurais-tu besoin d'aide ?
- Et bien... Mes pires résultats sont en sciences."
Alors le capitaine se tourna vers Midorima, qui lui n'avait pas lâché son poste et continuait de tirer au panier. Puis, le mouvement suivit et tous les regards du petit groupe furent fixés sur le garçon. Il ne mît alors plus beaucoup de temps a nous remarquer.
"Qu'y a-t-il ? demanda-t-il en immobilisant la balle.
- Et bien... Fujisaki-San a du mal en sciences, Midorima-Kun, déclara Kuroko.
- Hors de question.
- Eh ?!"
Alors le regard du vert se planta dans le mien, il semblait déterminé.
"Tu allais me demander de l'aide, n'est ce pas ?
- Euh... Puisque c'est la matière dans laquelle tu es le plus fort... Oui.
- Hors de question.
- Eeeeeh ?! Mais pourquoi ?!
- Les sciences sont simples, tu n'as qu'à réviser par toi même et tu y arriveras, nanodayo."
Alors il remit en place ses lunettes avant de se retourner vers le panier et de continuer son entraînement. Alors une idée germa dans mon esprit. Je pouvais utiliser ses propres mots contre lui. Oui, oui on peut dire que c'était une passion chez moi. Alors je me plaçai devant lui et attrapai la balle qu'il venait de lancer avant qu'elle ne puisse terminer son trajet vers le fond du panier. Le vert sembla surpris un instant puis se mît a froncer les sourcils.
"N'ai-je pas été clair ?
- Si c'est si simple, commençai-je, tu n'as qu'à m'apprendre.
- J'ai déjà refusé.
- Oh ? Monsieur Midorima n'a pas le courage ?
- Que- ?!"
Il semblait énervé par ma provocation. Tant mieux, c'était le but recherché. Plus que quelques phrase et j'allais l'avoir, mon cours particulier !
"Peut être... Que tu as peur, peur que je te surpasse peut être ? Ou bien... Juste peur de te retrouver seul avec moi ?"
J'associai a cette phrase un rapide clin d'œil. Le garçon semblait frustré, voilà, j'avais gagné.
"T-Très bien, je... Je viendrais t'aider, mais ne vas pas croire que c'est parce que j'en ai envie, nanodayo !"
Il replaçait alors maladroitement ses lunettes. J'avais vraiment réussit a le troubler. Eheh... Ça semblait peut être horrible, mais j'étais fière.
"Bravo Fujisakicchiiiiii !
- Hmpf..."
Alors, je retrouvai ma joie de vivre, mais il fut déjà l'heure de rentrer. Pendant que les garçons se changeaient j'attendais dehors. Étonnement, Midorima était le premier a sortir, et il semblait pressé. Alors qu'il se dirigeait vers la sortie, je m'empressai d'attraper son bras.
"N'ose... Même... Pas... Franchir... Cette... Porte.
- Eh ?
- Tu viens avec moi aujourd'hui, dis-je prenant un air angélique.
- Ce n'était pas prévu comme ça.
- Je l'avais prévu comme ça en tous cas, allez !
- Mais- !"
Afin de l'empêcher de fuir, je m'accrochais fortement à son bras, je ne le lâcherais pas de sitôt ! Lorsque tout le monde fut sorti, nous commencions a marcher ensemble, nous séparant petit a petit. Jusqu'à ce qu'il ne reste plus que Midorima, que je n'avais toujours pas lâché, et moi.
"C'est un enlèvement...
- Mais nooooon... Tu as accepté, alors tu es d'accord !
- Je n'ai pas accepté pour aujourd'hui, nanodayo !
- Pardon... Pardon... Mais mon prochain test de sciences c'est demain... Promis je te garde pas trop longtemps..."
Je baissai alors la tête, l'air vraiment désolée. J'étais désolée, mais pas autant. Il faut dire que si je ne faisais pas ce petit numero, il serait sûrement parti.
"Ah euh... C-C'est pas grave, ça ira pour cette fois... Mais... C'est la dernière, nanodayo.
- Oui !"
Alors que je lui offrais le plus grand sourire que je pouvais, il tourna la tête, comme pour éviter de me regarder. Mais pourquoi faisait-il ça ? C'était méchant ! Ceci mis a part, nous étions enfin arrivés a la maison. Mes parents n'étaient pas encore là, très bien ! Alors que le garçon semblait hésitant a entrer, je lui saisis la main.
"Allez fais pas ton timide !
- Qu-Qu- !"
Alors que son visage prenait une des teintes les plus rouges que je ne lui avais jamais vues, je m'engageai dans les escaliers, sans le lâcher. Je desserrai mon emprise lorsque nous étions arrivés dans ma chambre.
"Voilà ! On y est, fais comme chez toi !"
Malgré ce que je lui avais dit, il hésita encore longuement avant d'enfin oser s'assoir a côté de moi. J'avais déjà sorti mes affaires et je n'attendais plus que lui. Je le fixais du regard, attendant qu'il termine de se préparer. Il me regarda alors et son regard croisa le mien quelques secondes. Mais il le détourna aussitôt, les joues rougissantes. Après quelques longues minutes de silence, il se mît alors a m'expliquer la leçon. J'étais vraiment étonnée, je comprenais. Je comprenais de la science ! C'est vrai que mis a part son problème de communication, il avait vraiment les qualités pour enseigner. Il expliquait clairement, donnait des exemples précis. Aucun doute, je lui redemanderais des cours, un jour, peut être. Alors que nous rangions nos affaires, je dirais après une heure de cours ou deux, je lui proposai quelque chose a boire, pour être un minimum polie après l'avoir monopolisé toute la soirée.
"Non merci, je dois rentrer chez moi, j'ai déjà assez de retard, nanodayo.
- Désolée, dis-je sincèrement en baissant la tête.
- Ce... C'est pas grave, au moins tu pourras avoir des meilleurs résultats..."
C'est a ce moment que ma mère rentra.
"Arisa ! Je suis rentrée !"
Oups... Oh non ! Si elle voyait Midorima, elle m'embêterait encore plus ! Mais... Bien que je voulais essayer de cacher sa présence, le garçon descendit les escaliers calmement. Ma mère, entendant les bruits et les méprenant sûrement avec les miens, se mît a parler.
"Ah Arisa- Attends... Eum... Bonjour ?
- Bonjour Madame, déclara Midorima en s'inclinant légèrement.
- Eum... Arisa ? Qui est ce jeune homme ?
- Ah euh... Fais pas attention ! C'est un ami ! Un ami !
- Euh... D'accord.
- Je suis venu l'aider a apprendre ses leçons, je ne dérangerais pas plus longtemps, nanodayo.
- Je vois... Au revoir dans ce cas."
C'était une catastrophe, jamais elle n'aurait pu croire a ce que disait le vert, bien que ça soit la vérité. Elle avait l'air calme ainsi, mais je savais que ça serait de courte durée. Alors je raccompagnais le garçon jusqu'à la porte. Je lui proposai de marcher avec lui mais il refusa. Il avait vraiment un problème pour sociabiliser... Mais bon ! Je n'allais pas me plaindre, j'avais réussi a obtenir son aide, et ça, c'est sacré !
"Alors Arisa ? Ton petit ami ? Hmm ? Tu n'es plus avec le garçon de la dernière fois ? Oooh, ma fille est un bourreau des cœurs ! J'espère que vous n'avez rien fait d'inapproprié...
- ARRÊTEUUUUUH ! C'EST MÊME PAS MON COPAIN, ÇA N'A RIEN A VOIREUUUUUUUUH !"
Après quelques minutes de questions intensives de Maman, j'arrivais enfin a rétablir la vérité, mais c'est pas pour autant qu'elle allait me laisser en paix. Enfin bon... Je profitais du répit qui m'était accordé pour peaufiner mes révisions. Quelques minutes plus tard, j'étais prête pour le test comme je ne l'avais jamais été auparavant. Autant dire qu'en sortant de la salle d'examen le lendemain, je me sentais étrangement bien. J'étais persuadée d'avoir réussit. Je ne pouvais plus attendre pour avoir ma note désormais ! Une semaine plutôt ordinaire se passa ensuite, puis le prof rendit les contrôles. C'était la première fois que j'avais 89/100. Ça suffisait amplement a refaire ma journée ! J'étais sûre de ne pas oublier de remercier Midorima du plus profond de mon cœur ensuite. Mes camarades de classe me regardaient étrangement toute la journée. A vrai dire, j'avais rarement l'air si joyeuse, ça devait être perturbant pour certains... Dans tous les cas, alors que je traçais mon chemin vers la salle de sport pour l'entraînement à la fin de la journée, je passai devant la classe du vert. Incapable de retenir mes émotions plus longtemps, j'entrai. Autant dire que mon entrée était... Fracassante. J'avais ouvert la porte d'un coup, sans voir que Midorma se trouvait derrière. Et en un instant, toutes les fiches qu'il portait se mirent a voler autour de nous. Je le regardais d'un air effrayé. Je ne m'y connaissais pas trop en Midorima mais j'étais plutôt sûre que ruiner son travail n'était pas la meilleure façon de le remercier. J'avais raison, il me fixait d'un regard sombre, une veine visible sur son front.
"WAAAAH ! DÉSOLÉE ÉPARGNE MOIIIIIIIIIIIIII !"
Alors je m'accroupis, recroquevillée sur moi même.
"Euh... Fujisaki ?"
Je levas un peu la tête pour que mon regard croise celui de mon ami.
"Pardon... Je voulais te remercier et a la place j'ai tout ruiné...
- Remercier pour quoi ?"
Alors je sortis ma copie de mon sac et la lui montrai. Il me la prit des mains, en silence. Qu'allait-il bien me dire ?
"Je n'aurais jamais pensé que tu aurais pu autant améliorer tes résultats juste comme ça, nanodayo.
- Merci, merci sans toi je n'aurais rien pu faire."
Alors je le remerciai en lui offrant un sourire encore plus radieux que celui de la dernière fois, du moins j'essayais. Il me fixa un instant, avant que ses joues ne deviennent écarlates et qu'il regarde ailleurs.
"C-C-C'est rien... A-Aide moi plutôt a ramasser les papiers..."
Je ris un peu de sa réaction, décidément je ne serais jamais lassée de son côté borné. Alors, il s'accroupit en face de moi et se mît a ramasser les feuilles que j'avais fait tomber, et comme il me l'avait demandé, je me mis a l'aider. Le travail fut plutôt vite réglé, et nous pouvions, finalement, nous rendre a l'entraînement.