Chapitre n°21

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Je restai là, silencieuse, les genoux recouverts de poussière et les larmes coulant le long des joues jusqu'à ce que la silhouette du garçon ne disparaisse complètement de mon champ de vision. Alors que mes yeux manquaient à contenir les larmes, qui coulaient désormais abondamment, comme si j'avais tenté de les retenir trop longtemps peut être, une grande douleur me lacérait la poitrine, et ma tête commençait aussi à me faire du mal. Les échos de mes sanglots retentissaient dans mon crâne, mais un bruit lointain parvenait tout de même à se faire entendre,  d'une façon ridiculement faible. Néanmoins, je ne tentais pas de découvrir sa nature. Je n'en avais pas le courage, et je ne le voulais pas. Je ne voulais plus rien, j'avais l'impression d'être vide. Le son se rapprochait pourtant, et maintenant s'identifiait comme étant un bruit de pas. De qui, ça, je l'ignorais. Et de toutes façons, je ne voulais pas le savoir.

"OMGGG, Arisacchiiiiii !"

Reconnaissant la voix du garçon, je m'empressai de frotter mes yeux avec ma manche, espérant effacer toute preuve de mon désespoir. Je ne pouvais pas pleurer, pas maintenant. Pas devant lui. Je ne pouvais pas laisser qui que ce soit voir mon côté faible, encore moins Kise. Malheureusement, je sentais mon visage et mes yeux brûler, c'était peine perdue. Le moins que je puisse faire était de cacher mon visage entre mes bras, repliée sur moi-même. J'entendais le son de ses pas se rapprocher de plus en plus, jusqu'à ce que je ressente une main se poser sur mon épaule.

"Arisacchi ?"

Ne remarquant aucune réaction, ni aucun signe de vie, de ma part, le blond essaya d'éloigner mes bras de mon visage. Alors, je mis toutes mes forces dans la tentative désespérée de me dégager de l'emprise du garçon. Malheureusement, comme je l'avais vécu auparavant, il avait assez de force pour me soulever entièrement d'une seule main, alors dégager mes bras n'allait surement pas lui poser de problème. Et la suite se déroula exactement comme il l'avait prévu. Je m'empressai alors de tourner ma tête dans une direction qui ne lui offrait pas une vue panoramique sur mon visage meurtri et mes yeux rougis par les larmes, soit le sol. Mais Kise n'abandonna pas.

"Arisacchi... Calme toi."

Il avait commencé à chuchoter en dessinant des cercles sur mon dos avec son doigt, pour calmer ma furie, qui pour une raison que j'ignore, s'était attaquée à lui. Et étonnamment, je dois avouer que son acte m'a apporté un peu de réconfort. Il approcha alors sa main de mon visage, replaça délicatement une mèche rebelle derrière mon oreille, puis souleva mon menton pour que je lui fasse face. Je me trouvai alors nez à nez avec une expression inquiète que le visage du garçon n'avait pas l'habitude d'arborer, ce qui m'avait surprise. Il me fixa dans les yeux quelques instants de plus, alors que dans ma tête, une idée venait de se réveiller. Tout était de sa faute. Il était la personne qui avait commencé tout ce chahut. S'il n'avait rien dit, jamais rien de tout ça ne serait arrivé. Et... Et Kuroko ne me détesterait pas ! Alors je me levai soudainement en commençai à courir aussi loin du blond que je le pouvais. Mais évidemment, il me rattrapa sans soucis, en un rien de temps.

"Arisacchi ! Mais qu'est ce qui te prends ?!"

J'essayais alors de me libérer de son emprise, me débattant comme si ma vie était en jeu. Je sentais des gouttes brûlantes rouler le long de mes joues, des larmes de tristesse et de frustration. Kise relâcha soudain la pression qu'il exerçait sur mon bras, à en voir son visage, il devait avoir remarqué l'état dans lequel j'étais.

"C'est bon, t'as vu que je pleurais, tu vois ? Je suis triste ! T'es content maintenant ?!

- Arisacchi, marmonna t-il, désolé..."

Avec ces paroles, il me prit dans ses bras et me serra contre lui sans que je ne puisse réagir. Au début, c'était vraiment inconfortable, puis sa chaleur corporelle m'aida à me détendre petit à petit. Alors je me mis à le serrer en retour, aussi fort que je le pouvais avec mes petits bras, comme pour être autant baignée que possible dans son étreinte de nounours. Puis je me suis dis que ce n'était pas si terrible qu'il soit celui qui m'ait vue pleurer, après tout. Si ça avait été Aomine, il se serait moqué de moi, Midorima aurait paniqué et n'aurait rien pu faire, Murasakibara m'aurait proposé de la nourriture, ce qui ne s'avérait pas forcément être la meilleure solution pour me sauver de ma détresse, tandis que s'il avait s'agit de Momoi, j'aurais bien dû avouer ce que je ressentais pour Kuroko, et m'embrouiller avec ma seule amie était bien la dernière chose dont j'avais besoin actuellement. Je me mis alors à pleurer silencieusement contre l'épaule de mon ami, alors qu'il continuait à dessiner des cercles sur mon épaule, en me chuchotant des paroles réconfortantes. Désolée d'avoir abusé de ta gentillesse, Kise-Kun, mais j'en avais besoin. Je me mis alors à sangloter plus fort. Le garçon commença alors à effleurer mes cheveux jusqu'à ce que je ne me calme à nouveau.

"Kuroko-Kun... Il me déteste...

- Mais bien sûr que non Arisacchi, s'exclama Kise, il ne te déteste pas ! Regarde, s'il s'est vexé d'avoir été qualifié d'invisible, c'est bien parce que c'est de toi ! Il tient à toi !

- Euh... ça ne m'aide pas tellement pour être tout à fait honnête...

- Mais ne t'en fais pas ! Il ne t'en voudra pas pour longtemps ! Qui pourrait faire la tête à une fille comme toi ?

- Kuroko-Kun...

- Ah, soupira le blond, ça ne sert à rien de débattre avec toi, t'es bien trop bornée !

- Peut être..."

Mes réponses étaient totalement vides d'âme, après tout, j'étais vraiment une coquille vide à ce moment précis. Et les tentatives de Kise pour me remonter le moral faisaient seulement grandir ma culpabilité. Alors, Kise relâcha son emprise, ce qui me fit sentir encore plus de vide qu'auparavant. Il fit ensuite glisser ses mains le long de mes bras, jusqu'à atteindre les miennes. Nous étions toujours assis au sol, en plein milieu du chemin. Je n'en avais rien à faire personnellement, mais Kise entretenait une image, qu'allait-il se passer ? Allait-il juste tout ruiner comme ça ? Encore quelque chose qui prenait un coup par ma faute... Agrippant mes mains comme si j'allais disparaître s'il les lâchait, le blond plongea son regard dans le mien.

"Dis... Arisacchi..."

Le regard de Kise semblait plus calme, plus doux que d'ordinaire, mais aussi... Plus triste ? Il tenait toujours mes mains avec une force qui me donnait l'impression d'être totalement captive, sans pour autant que ça ne me blesse. Alors, il se lança et posa la question que je redoutais.

"Pourquoi est-ce que c'est Kuroko qui te met dans cet état ?"


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Bonjour, je suis de retour (non, je ne ferais pas de mauvaise blague, mais allez-y si vous voulez), alors voilà, ça fait quasiment un an que j'ai disparu de la surface de Wattpad, franchement, s'il y a toujours des gens, vous gérez ! 0.0

Enfin... Plus sérieusement, je n'avais vraiment pas le temps d'écrire pendant l'année scolaire pour être honnête, mais en ce moment j'avais vraiment envie de continuer cette histoire ! Surtout que, sadique que je suis, je vous ai laissé au moment qui dégage le plus de suspens de toute mon histoire, excusez m'en ce n'était pas prévu ! x)

Donc voilà, désolée pour la tristesse qui se dégage de ce chapitre, mais je voulais respecter le sentiment de mon personnage donc l'ambiance est soudainement devenue sombre... Ne vous en faites pas, un jour, peut-être, dans quatre ans, quand j'aurais écris la suite (non je plaisante, au moins dix ans avec moi), le soleil reviendra se lever au dessus du collège Teiko !

Désormais j'ai du temps pour écrire, alors je vais SINCEREMENT travailler sur cette fiction, et normalement vous aurez le prochain chapitre dans la semaine à venir (voire demain puisque je me sens inspirée). Des bisous !

(Oui, au cas où vous vous demandiez, j'ai changé de personnalité entre le dernier chapitre et aujourd'hui)

Celle qui jouait avec les Miracles - Fanfiction Kuroko no BasketOù les histoires vivent. Découvrez maintenant