Smooth Criminal [Tome II]The child of a criminal

Chapitre 6

- Yi Fan. Wu Yi Fan, Monsieur.

- Quel drôle de nom.

Je regarde Lee avec amusement, et reviens à mon homme.

- Poursuit.

- Bien. Wu Yi Fan est arrivé à Séoul il y a peu, il est de nationalité chinoise, 25 ans et s'est marié avec une coréenne du nom de Chae-Rin. Cela fait maintenant 4 ans qu'ils se sont unis et ont même une petite fille. Chae-rin s'est plainte plusieur fois au près de la police mais en vain, par manque de preuve. Vous vous doutez bien qu'après les plaintes, il est devenu de plus en plus violent envers elle.

- Bien, n'en dit pas plus. Donne moi leur adresse.

Une fois l'adresse mémorisé, je pars dans la salle de bain pour enfiler mon costume. J'entends alors la porte s'ouvrir derrière moi.

- Pourquoi un costume ?

- Tu connais « Smooth Criminal » de Michael Jackson ?

- Bien sur, qui ne connaît pas ?

- J'aime ce mec.

- Tu t'en es donc inspiré ?

Je m'approche d'elle et passe ma main sur sa joue. Alors que ma bouche s'approche de son oreille, je lui souffle :

- Parce-que je tues, je ne dois pas être élégant ?

Elle frisonne.

- Habille toi, cette nuit s'applique tes entraînements.

Il fait nuit. Nous sommes plantés devant la maison de notre cher Yi Fan quand des petits cris se font entendre.

Rien de très inquiétant, ce ne sont que des cris d'enfant. A en entendre la petite voix, leur fille ne doit pas être bien grande.

Ce mec a une famille. Il a ce que tout homme digne de ce nom rêve d'avoir, et il n'est pas foutu d'en profiter.

- Imbécile.

Les yeux rivés sur cette maison plutôt luxurieuse, mes pensées sont devenues mots.

La tête de Lee se tourne vers moi.

- Ça ne va pas ?

- Il a une famille Lee. Il a le bonheur a porté de main et voilà ce qu'il fait.

Elle soupire et passe sa main dans mon dos comme pour me rassurer, ou bien me consoler, à vrai dire je ne sais pas trop.

Plus de bruit. Les lumières du premier étage s'éteignent. La petite doit dormir.

Après un moment, nous commençons à nous approcher doucement de la porte d'entrée. Rien, tout semble calme quand soudain, quelque chose vient heurter la porte d'entrée de l'intérieur. Nous sursautons.

Une voix d'homme se fait entendre. Il marmonne quelque chose en mandarin. Certainement des injures. Une voix de femme, presque étouffée se fait dès lors percevoir.

Je décide d'agir.

Un de mes hommes sort de sa cachette et défonce la porte à coups de pieds.

Alors que celle-ci tombe au sol, Lee et moi nous appuyons contre l'embrasure.

Plus un bruit. L'homme qui tenait d'une main sa femme par le cou s'arrête dans son élan, alors que celle-ci essaye de pleurer en silence pour ne pas réveiller leur enfant.

Nous analysons la scène. Je suis fier de mon élève. Elle est là, à observer, le visage fermé comme si rien ne l'atteignait. Elle est douée...et incroyablement sexy comme ça.

- Lâche là.

Hum, et autoritaire en plus de cela. J'adore.

Mais le rire narquois de cet homme vient m'ôter de mes pensées.

Se moque-t-il d'elle ?

- Je te conseil de faire ce qu'elle dit.

Il rit de plus belle et balance sa femme au sol comme un vulgaire objet.

Alors qu'il s'approche de nous, je me met devant Lee en guise que bouclier. Mais sa main se pose sur mon épaule.

- Non, laisse le moi.

J'acquiesce d'un signe de tête et me place derrière lui pour observer plus attentivement comment mon apprentie compte s'en sortir.

Alors que la femme de l'homme est toujours au sol, je lui tend la main. Non pas par compassion. Mais pour qu'elle observe la scène de plus haut. Elle me remercie d'un signe de tête, mais mon visage inexpressif lui fait tourner les yeux.

- Que va-t-il se passer maintenant ?

Un sourire vient s'accrocher dans le coin de mes lèvres.

- A votre avis, que va-t-il se passer ?

Alors que son visage se tourne vers moi, elle écarquille les yeux.

Mes yeux n'ayant toujours pas quitté la scène qui s'offre à moi, elle suit mon regard.

L'homme s'approche dangereusement de Lee, alors que celle-ci le regarde dans les yeux avec froideur.

Il tente de lui mettre un coup de poing, elle l'évite tel un ninja. Puis elle en évite un deuxième, un troisième. L'homme finit par perdre patience et se jette sur elle. Le plus mauvais des sourires s'affiche sur ses lèvres alors qu'elle l'embroche comme un morceau de viande.

La femme à mes cotés porte sa main à sa bouche, alors que je croise mes bras sur mon torse.

Bien joué.

L'homme s'effondre devant elle. Elle prend sa mâchoire entre ses doigts et le regarde s'éteindre doucement.

Les cris de l'enfant se font entendre dans la maison, ce qui fait réagir sa mère. Elle monte les marches quatre à quatre.

Je m'approche de Lee et porte mes mains à sa taille.

- Tu as été splendide.

- Merci.

Son sourire s'affiche alors que je pars, la laissant s'occuper de la victime. Je croise mes hommes qui emmènent le corps de cet abruti et m'enfonce dans la nuit profonde pour retourner chez moi, en attendant qu'elle revienne le cœur léger d'avoir aidée cette femme et sa progéniture.