Smooth Criminal [Tome II]The child of a criminal

Chapitre 13

Après plusieurs visites de l'avocat, nous voici le jour du procès.

Me voilà assis près de lui avec comme obligations de ne parler que lorsque l'on me le demande.

Alors que je me concentre pour ne pas paraître gêné par le col de ma chemise trop serrée à mon goût, l'avocat se lève.

Quand je regarde dans la direction de la personne qu'il salut, je reste figé.

C'est elle. Lee est là, portant à bout de bras le mini moi qui dort paisiblement. Elle semble fatiguée mais garde toujours ce sourire qui masque bien son inquiétude.

Lorsqu'elle tourne enfin la tête vers moi, mon visage s'illumine, son sourire me réchauffe le cœur et mon envie de la serrer fort contre moi s'amplifie.

Alors que j'étais près à bondir de ma chaise pour la couvrir de baisers, une voix se fait entendre, faisant comprendre à la salle que le juge était là.

C'est alors que l'avocat se penche vers moi.

- Malgré tous ce qu'il ce dira, surtout restez calme. Même si les choses dites ne vous plaisent pas laissez moi faire. Je suis là pour vous défendre, vous défendre vous même ne ferra qu'aggraver votre cas, compris ?

En signe de réponse, je bascule ma tête d'avant en arrière rapidement.

Alors que l'audience se poursuit sur des propos plus que déshonorant en mon égard, voilà le tour de mon avocat.

- Bien, monsieur le juges, messieurs les jurés. Il est clair que l'affaire est complexe et que mon client à toutes les fautes du monde sur ses épaules. Mais j'aurais une simple question à vous posez monsieur le juge.

- Moi ?

- Oui, vous. A vrai dire cette question s'adresse également à vous messieurs les jurés.

- Avez-vous des enfants monsieur le juge ?

- Heu, et bien oui.

- Bien, fille ou garçon ?

- Une fille unique.

- Bien, très bien même. Je me tourne alors vers vous messieurs les jurés. Avez vous des enfants ?

Beaucoup d'entre eux hochèrent la tête pour signifier que oui.

- Bien, prenons votre exemple madame. Vous me dites que vous avez des enfants, fille ou garçon ?

- Garçon.

- Unique ?

- Oui.

- Et bien, au lieu de partir de votre enfant partons de vous. Vous devez surement avoir un mari ?

- Bien sur.

- Vous l'aimez ?

- Oui quelle question ?

- Très bien. Alors imaginez vous lorsqu'un jour fait différemment des autres, il se met à être violent. Non loin l'envie que cela vous arrive. Imaginez vous ensuite que vous ayez la vingtaine, que vous êtes folle amoureuse de lui et que lui en retour profite de vous. Que faites vous ? Bien sur vous ne souhaiteriez pas sa mort mais si cela était le dernier recours ?   Ensuite, Monsieur le Juge. Quel âge à votre fille ?

- 19 ans.

- C'est un bel âge. Ah la jeunesse, les premières romances.   Pourriez vous imaginer que votre fille se face violée ?   Monsieur le Juge je suis conscient que mes propos sont crus, mais je m'adresse à vous tous ici présent. Mon client, ici présent aurait très bien pu sauvé votre fille si par malheur celle-ci était tombé sur une personne malsaine.   Mon client, monsieur Byun, a tué, certes, mais n'est-ce pas ce que font tous les jours nos policiers ? Lui n'a pas de plaque, mais imaginez ne serait-ce que cinq secondes qu'il sauve votre fille du viol, voire pire. Que préférez vous messieurs les jurés, monsieur le Juge ? Que votre fille se soit faite déshonorée et tuée, son agresseur toujours en liberté ? Ou bien votre fille saine et sauve et son agresseur mort.  Hum, je pense que le choix est vite fait n'est-ce pas ?  C'est pourquoi, je ne peux demander la liberté de mon client qui est tout de même, ne l'oublions pas un assassin. Mais je demande la peine minimale qu'est de deux ans, le temps de réfléchir à ses actes, que je pense, à compris depuis un moment.

L'avocat se tourne alors face à Lee et lui sourit. C'est alors que les jurés ainsi que le juge suivent son regard pour contempler ma famille.

Une fois assuré que tous ont compris son raisonnement, il se tourne de nouveau face au juge.

- Ce sera tout pour moi. Merci.

Il revient alors s'asseoir à mes cotés, alors que le silence envahit la salle.