C'était un beau samedi. Un de ses lendemains de soirée où personne ne rêverait se lever avant six heures, du soir.
Ciel avait envie de vomir, avait mal à la tête et ne supportait pas la vue du soleil qui semblait briller plus ce matin, alors qu'il avait plu des cordes à n'en plus finir ces dix derniers jours. Énervé, il ne pouvait y voir que deux raisons.
Soit celui-ci (le soleil) tentait de le narguer en se vengeant de toutes ses fois où Ciel avait refusé un bronzage intégral en se couvrant de tous ses sweats épais.
Ou peut être tentait-il de lui rappeler qu'il serait bientôt neuf heures et donc temps de se bouger pour aller au boulot ?
De toute façon, Il était bien obligé de se réveiller, mais pas sans avoir traîné longuement sous sa couette d'abord.
Joignant le geste à la pensée, il rabatit la couverture sur sa tête quand une chose le secoua, le sortant de sa torpeur et le faisant sursauter avant de jurer quand il sentit son portable vibrer sous lui. Et il ne savait pas qu'il sursauterait bien plus, lorsqu'il entendra à l'autre bout du fil la voix de son professeur.
- Bonjour Monsieur, dit-il la voix enrouée avant de toussoter doucement.
Ciel ne savait pas pourquoi celui-ci l'appelait.
- Puis-je savoir pourquoi vous avez tenté de me joindre à deux heures ?
Ô punaise ! Qu'est-ce qu'il avait fait ?
- Je... Je vous ai appelé ?
- Oui. A 2h du matin. Hier.
Ô Mon Dieu ! Par tous les saints de ce monde, il avait creusé sa propre tombe. Qu'avait-il bien pu dire ? Rien de bien grave, il espère. Il l'espérait vraiment car de vagues souvenirs faisaient irruption dans sa tête, et même si aucune d'elle ne faisait allusion à l'appel avec le professeur, ceux-ci n'avaient rien de glorieux.
- Pourrais-je vous poser une question professeur ?
- Laquelle ?
- Qu'est-ce que j'ai bien pu dire ?
Un silence fit place et Ciel aurait juré qu'il voyait le visage du professeur devenir rouge de colère.
- Comment ça ?
- C'était une question bête, rigola Ciel. Je demandais juste comme ça.
Un autre silence fit place. Par contre, les mots prononcés par la suite, ne plairont guère à notre emo national.
- Vous disiez vouloir reprendre les cours avec Michaelis.
- Quoi ? Sérieux, j'ai dit ça ?, demanda l'emo surpris.
- Vous doutez de votre professeur, Phantomhive ?
- Non monsieur. Ce n'est pas ce que j'ai voulu dire.
- Alors vous vous dérobez à nouveau de vos obligations ?
- Non, non monsieur.
Et ce sont sur ses mots qu'il raccrocha, laissant un Ciel surpris d'avoir creusé lui-même sa tombe.
Dans l'impossibilité de se coucher à nouveau, Ciel sortit de sa chambre pour tomber, alors qu'il prenait une tasse de thé comme petit déjeuner, sur un mot de sa tante lui disant qu'elle était sortie faire un tour. Il regarda leur appartement décrépi, se vautra dans le canapé en silence.
Il avait été dans le déni.
Mais être seul dans cet appartement ravivait des souvenirs.
Il ne pouvait plus ignorer ce qui s'était passé. Peut-être était-ce la colère, ou de savoir qu'il l'avait fait dans un lieu interdit, mais il ne pouvait nier le fait qu'il n'avait pas détesté. Au contraire il avait adoré.
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Entre amour et haine ( boyxboy)
Fiksi PenggemarCiel Phantomhive détestait beaucoup de choses. Il détestait son père qui l'avait toujours poussé à être le meilleur dans tous les domaines. Il détestait sa tante devenue dépressive suite à la mort de sa mère. Il détestait cette cousine qu'il ne conn...