Avant la pleine lune

Allison

Cher journal.
Forcé d'admettre qu'Allison, c'est la meilleure pour me changer les idées... je me sent déjà triste de penser qu'elle retournera à Montréal dans quelques jours.
Je sentais bien qu'elle aussi, n'avait pas plus envie que cela de retourner en ville. Nous n'avions pas beaucoup d'amis. Du temps où j'habitai à Montréal, nous étions toujours ensemble. Parfois, quelques rares personnes se joignaient à nous... ils avaient tous l'air de figurants!
Il faut dire cependant, qu'Allison et moi, ne donnions pas notre place. J'eus souvent l'impression qu'Alli et moi, étions des genres de bouffons... Les gens, semblaient aimer être avec nous simplement pour nous entendre débiter nos conneries! On riait toujours.
Depuis que je suis ici, à GreenLake, disons que c'est différent. À peine quelques jours sans se voir nous semble une éternité!

La mère d'Allison, agent de bord (hôtesse de l'air), n'est jamais à la maison... Ce qui fait que les journées sont très longues pour elle. Avant, j'étais là... mais maintenant...

Afin d'en profiter, nous allâmes au village histoire de s'amuser un peu!

Nous passâmes Chez Luc pour se prendre un café à emporter.

C'était un bel après-midi ensoleillé, il y avait foule au village.

Putain! Finalement, il y du monde dans ton trou! S'exclama Allison sans prêter attention à la vieille dame, outrée par son affirmation...

Je me retenus pour rire.

Oh!!! Regarde!!! Une boutique de vieilleries!!! Me fît-elle remarquer en me tirant le bras en direction de la boutique.

Nous entrâmes. Je sentis alors quelque chose au fond de mon être... Je ne sus ce que c'était, du moins, pour le moment.
La boutique renfermait en effet plein de vieux trucs. Des vases, des meubles, des livres et même de vieux vêtements.
Mon attention fut attiré par le fond de la boutique... Quand à Alli, elle était absorbé par la pile de vieux livres à l'entrée... Je me dirigeai seul vers le fond. Au fur et à mesure que j'avançai, je sentais mes sens se décupler. Aussi tôt, je senti mes griffes fendre le bout de mes doigts. Je me retournai vers un présentoir vitré... mes yeux étaient toujours bruns... (soulagement). J'enfonçai mes mains dans mes poches de jeans afin de cacher mes griffes. Subitement, un vieil homme sortit de l'arrière boutique. Les yeux rouges, il se dirigea vers moi. Instantanément, je sentis mes canines fendre mes gencives! Je grognai tout bas... l'homme s'arrêta net...

Un alfa! Grogna-t-il en inclinant la tête.
Je suis désolé, je vous ai pris pour un de ses voyous!!! M'expliqua-t-il, le regard toujours cloué au sol...
La menace écarté, mes griffes et mes dents rentrèrent et je sentis mes iris orange s'apaiser.
De quels voyous parlez-vous monsieur... (...) Dis-je en attendant son nom.
Ferguson, jeune homme! Et à qui ai-je l'honneur (ne fût que votre titre d'alfa)? Je parle de ces voyous qui viennent trainer ici pour essayer de me voler des trucs! Précisa-t-il.

Enchanté Mr. Ferguson! Mon nom est Thomas... et non, je ne suis rien venu vous voler.. Précisai-je.

Vous serez un alfa très puissant et je serai toujours à votre service jeune homme. Je suis un pure, transformé par mon fils, qui était lui aussi un alfa de naissance, par sa mère biologique. Comme j'avais fait une crise cardiaque, il me mordit afin que je puisse vivre... malheureusement, il se fît attaquer par une bande d'impures la même année que ma transformation... il y a de celà 200ans! Évidement, je n'ai pas la force de me battre... Mais, je suis en quelque sorte une encyclopédie vivante!!! M'expliqua-t-il en riant.

Allison me rejoignit au fond de la boutique. Mr. Ferguson me tandis une chaine de cou pour changer de sujet.

Eh voilà jeune homme! Ça fera 10$ Me dit-il en me faisant un clin d'oeil.